31 juillet 2007

Paquet fiscal et social : une redistribution du bas vers le haut…

Le paquet fiscal et social

L’assemblée nationale a adopté le projet de loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (Tepa), dont le gouvernement avait déclaré l’urgence et qui ne devrait pas subir de modifications profondes, après l’examen par le Sénat. Rarement un texte de loi aura eu si peu de choses à voir avec son intitulé car son objectif vise essentiellement à diminuer les impôts des plus fortunés plutôt qu’à traiter le problème de l’emploi.

Pour compenser cette baisse d’impôts sur le revenu, le gouvernement prévoit l’instauration prochaine d’une TVA « sociale » et compte aussi sur une hausse des tarifs du gaz et de l’électricité, des carburants sans oublier la création de plusieurs franchises médicales au 1er janvier prochain et une nouvelle baisse programmée du montant des retraites en 2008…


Le " paquet fiscal "

Depuis le 1er janvier 2006, les impôts directs payés par le contribuable ne peuvent être supérieurs à 60 % des revenus. L’Assemblée a donné son feu vert à l’abaissement de ce seuil de 60 à 50%. Ce dispositif, dit « bouclier fiscal », devrait s’appliquer à partir de 2008, aucun contribuable ne devant payer plus de 50% de son revenu sous forme d’impôts directs (impôts sur les revenus, impôts locaux sur la résidence principale, ISF et même CSG et CRDS).

L’heureux contribuable pourra même demander la restitution du trop-perçu au titre des impôts payés en 2007 sur les revenus perçus en 2006. Selon le rapporteur général du budget, Gilles Garrez (UMP), 234 937 personnes sont concernées !

Depuis le 1er janvier 2006, les remises d’impôts s’étaient déjà élevées à 400 millions d’euros et 350 millions avaient bénéficié (selon le Syndicat National Unifié des Impôts) à 16 000 ménages soumis à la plus haute tranche de l’ISF. La collectivité avait dû rembourser des sommes allant jusqu’à 620 000 euros pour un seul ménage. Avec un bouclier fiscal à 50%, le jackpot de cette toute petite minorité grandissante sera encore plus juteux…

L’impôt de solidarité sur la fortune est ainsi vidé de son contenu, d’autant plus que l’abattement sur la résidence principale passe de 20 à 30%. Il aurait été mal perçu en effet de réduire fortement ou de supprimer l’ISF et ce projet de loi s’est donc employé à contourner cette difficulté.

Un crédit d'impôt de 20 % des intérêts d'emprunt payés à compter du 1er jour du mois suivant la date d'entrée en vigueur de la loi sera aussi ouvert aux accédants à la propriété quelle que soit la date de signature du contrat, dans la limite de 3 750 € pour un célibataire, 7 500 € pour un couple soumis à imposition commune, limite majorée de 500 € par personne à charge. Les intérêts pris en compte seront afférents aux cinq premières années de remboursement.

Cette défiscalisation des intérêts d’emprunts pour l’achat d’une résidence principale paraît pouvoir profiter à une frange plus importante de la population. Mais ce n’est qu’un effet d’optique car le principal effet de cette défiscalisation a déjà été de faire monter encore plus les prix du marché de l’immobilier qui risquait de s’effondrer. La baisse des intérêts d’emprunts sera donc largement compensée par la hausse du prix d'achat d’une résidence principale.

En ce qui concerne les abattements sur les donations et successions, ils seront portés de 50 000 à 150 0000 euros par enfant. L’essentiel des droits de succession disparaîtra donc pour ceux qui auraient eu à payer des droits dans l'avenir. Avant même ce projet de loi, plus de 90% des descendants en ligne directe ne payaient pas de droits de succession. Sous prétexte de permettre la transmission d’un capital « constitué au cours d’une vie de travail », c’est le patrimoine des plus riches qui sera préservé !

Enfin, un sous-article met fin au «lessivage des plus-values sur stock-options». La technique révélée au grand jour grâce à Noël Forgeard, l’ex-président d’EADS, consistait à exercer ses options puis de faire une donation à ses enfants, ce qui permettait de payer des impôts non pas sur les plus-values (41%) mais sur la donation, plus faiblement chargée. Economie garantie d’au moins 20% sur les bénéfices. Jean-Louis Borloo, le prédécesseur de Christine Lagarde, comptait interdire ce genre de manipulations. Mais la ministre a limité l’étendue de ce texte, initialement applicable aux millions de stock-options existantes. La dernière version limite l’interdiction aux stocks-options attribuées après le 20 juillet 2007. Certains fils de bonne famille peuvent ainsi remercier pour ce cadeau la ministre de l’Economie et de l’Emploi…

Le " paquet social "

Toutes ces baisses d’impôts se traduiront par une augmentation de 10 à 15 milliards d’euros annuels du déficit de l’état. Pour Christine Lagarde, ce n’est rien : « ces baisses d’impôts relanceront la consommation et la croissance permettra, dans un deuxième temps, de diminuer le déficit ». Raisonnement simpliste car il aurait fallu en fait augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui consacrent l’essentiel de leurs revenus à la consommation et non à l’épargne… Autrement dit, il aurait fallu augmenter l’ensemble des salaires et des pensions.

Mais Nicolas Sarkozy et François Fillon comptent bien utiliser la bonne veille technique de l’augmentation des impôts indirects pour compenser ces baisses d’impôts sur le revenu. La TVA est à ce titre le principal impôt indirect et correspondait en 2006 à 51 % des recettes de l’Etat !

C’est l’impôt le plus injuste de tous avec un taux de 19,6% sur la très grande majorité des produits de consommation et services. Pour un achat de 100 € par exemple, c’est près de 20 € qui sont reversés à l’Etat par le vendeur. Une même somme pour tous : 20 € pour un smicard, 20 € un PDG d’entreprise… Pour le conseil économique et social, le taux d’effort des 10% des ménages les plus pauvres est ainsi de 8,1% et celui des 10% les plus aisés seulement de 3,4% !

La France bat ainsi des «records» en matière de fiscalité indirecte : record d’injustice pour cet impôt identique pour tous mais également record pour la dégradation sans précèdent du rapport impôts directs / impôts indirects. 17% seulement des recettes de l’état sont constituées par les impôts sur le revenu contre 83% pour les impôts indirects ! Où s’arrêtera-t-on dans la destruction programmée de l’impôt progressif républicain ?

Dans le sillage de Nicolas Sarkozy, tous les apôtres du libéralisme, députés UMP en tête mais aussi les socialistes « convenables », genre Eric Besson ou Dominique Strauss Kahn, proposent aujourd’hui d’étudier l’option de la TVA sociale. En quoi cela consiste-t-il ? Il s’agit de majorer le taux de TVA pour le porter à 23 ou 25%, freinant ainsi la pénétration des produits importés, la différence avec l’ancien et le nouveau taux étant utilisée pour financer la protection sociale.

La TVA « sociale », revient à donc alléger le coût du travail pour mieux résister à la concurrence internationale en abaissant les charges sociales supportées par les entreprises. Une partie du financement de la Sécurité sociale des entreprises bascule ainsi vers les ménages, via une baisse des cotisations sociales patronales et une hausse simultanée de la TVA. C'est ce qu'a appliqué notamment l'Allemagne depuis le 1er janvier 2007.

Mais si le financement de la protection sociale par la TVA est contestable, l’utilisation, non avouée, d’une partie des recettes nouvelles pour renflouer le déficit de l’Etat ou compenser les allègements d’impôts consentis aux personnes les plus aisées, est encore plus critiquable. Car le risque est bien réel et le doute même entretenu sur le pourcentage d’augmentation qui varie de 1 à 5 points suivant les interlocuteurs gouvernementaux. Interrogé sur une hausse de TVA de l'ordre de 5 points, le sénateur Jean Arthuis, président de la commission des Finances du Sénat a indiqué que " l'ordre de grandeur pourrait être celui-là ". Si tel est le cas, la TVA principale passerait alors de 19,6% à 24,6%.

L’Etat engrange aussi des recettes importantes par l’intermédiaire de la TVA sur le prix de l'énergie et de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP, 8% des recettes fiscales).

L’ouverture à la concurrence de l’électricité et du gaz va se traduire en effet par une augmentation des tarifs. Les clients particuliers, qui se feront prendre aux offres de baisse de tarif des concurrents d’EDF et de GDF, perdront ainsi tout droit aux tarifs réglementés. Quant aux industriels qui ont fait le choix d’une tarification privée, ils ont eu parfois à supporter une augmentation d’environ 30% par an. Au CHU de Besançon, par exemple, la décision d’abandonner les tarifs publics a généré une augmentation de la facture de près de 300 000 € par an ! Avec cette somme, le CHU aurait pu embaucher six infirmières durant une année, salaires et charges compris...

En ce qui concerne le carburant, les taxes constituent l'un des éléments les plus importants du prix du litre (66 % pour l'essence et 56 % pour le gazole). Le Gazole est moins taxé car il est très souvent utilisé par les professionnels. Brent, raffinage et distribution constituent le pourcentage restant. Un gâteau où l'Etat se sert à plus de 50% ! Plusieurs associations de consommateurs ont bien demandé au gouvernement de «bloquer les marges des pétroliers» et de réduire le taux de la TIPP mais ce n’est pas Nicolas Sarkozy, chaud partisan de la hausse des impôts indirects, qui pourrait aller dans ce sens.

Et les millions de français qui se sont laissés embarquer dans une élection présidentielle archi-médiatisée ne vont pas tarder, après avoir vu le dessus, à découvrir le dessous de l’iceberg et les mesures brutales qui vont frapper en priorité tous les salariés de ce pays.

Les propos de Mme Lagarde (ancienne avocate d’affaires aux Etats-Unis…) à l’assemblée nationale sont à cet égard significatifs : « Allez-vous poster gare du Nord, vous verrez tous ces banquiers exilés à Londres ou en Belgique, ils n’ont qu’une envie, rentrer en France. Voilà à quoi sert notre bouclier fiscal »…

Pas un mot sur les 7 millions de personnes pauvres qui vivent en France avec 60% du revenu médian, au sens des critères retenus par l'union européenne, soit environ 780 € par mois !

Pas un mot sur les 3 340 000 salariés payés au SMIC, ni sur les 4 550 000 salariés qui touchent un salaire inférieur à 1,3 SMIC !

Pas un mot, bien entendu, sur l’organisation de l’Europe qui tolère en son sein ces paradis fiscaux qui accueillent ces « pauvres banquiers » à Londres, en Belgique, au Luxembourg ou autre principauté au nom de la liberté d’entreprendre…

Les mesures prises dans le cadre de la loi Tepa sont une tromperie sur la marchandise, et sans doute la plus grande filouterie organisée depuis de très nombreuses années. C’est aussi et surtout une redistribution des revenus à l’envers, du bas vers le haut…

 

Photo Creative Commons 


Lire toutes les infos du blog : 

33 commentaires:

Anonyme a dit…

je ne décolère pas, face à Mme Lagarde, cette ministre qui ose dire que "La France pense trop!" et que "la lutte des classes est dépassée", elle qui émargeait à 800.000 euros aux USA!

Sous des allures relookées modernes, c'est la pire vieille droite française qui est là, celle des Guizot et de leur "enrichissez vous!"

Anonyme a dit…

Très sympathique article, précis concernant notre bien aimé gouvernement qui ne pense qu'au bien être de ses concitoyens fortunés !!!

Anonyme a dit…

Bon article. Je pense comme vous. D'autres mesures vont arriver bientôt qui appauvriront un peu plus les bas salaires : La franchise sécu, la baisse du plafond du revenu imposable, l'augmentation du crds et de la
csg,... Sarko fait payer par les plus pauvres (ceux qui en ont besoin) la privatisation du système social français. En clair, nous payons la suppression d'un système (éducation, soins, services) qui reviendra à notre charge, nous obligeant à travailler toujours plus (pour ceux qui peuvent)
pour courir derrière un pouvoir d'achat en baisse constante : l'ère du travailleur pauvre !...

Anonyme a dit…

Merci pour cet article, qui, même s'il n'apporte rien de bien nouveau est relativement clair et concis.

Anonyme a dit…

Bon article. Il est de plus en plus évident que cette politique vise à
éradiquer les classes moyennes, puisque les classes dites laborieuses ne peuvent donner que ce qu'elles ont, c'est à dire leur sueur.

Les soutiens de ce gouvernement sont donc les classes populaires qui désespéraient de ne jamais pouvoir, ni eux, ni leurs enfants, accéder aux classes moyennes.

Anonyme a dit…

Le fait que la TVA soit identique pour tout le monde est des
plus injuste. Comme vous dites, elle est en fonction du bien acheté : dans le sens, "les plus riches s'achètent des choses que les pauvre ne peuvent (et ne doivent) pas s'acheter !"

Prenons un exemple de base de nos jours : la voiture. Certes les plus démunis ne s'achètent pas de Porshe
ou de gros SUV, mais pourquoi tout le monde devrait-il payer 20% de
plus, alors que certains n'en ont pas les moyens ?

Je ne sais pas si certains se rendent compte, que moins on a d'argent,plus on en donne aux autres : vous voulez acheter une voiture, vous avez l'argent, vous payer cash,vous n'avez pas d'argent, vous payez pour pouvoir avoir de l'argent pour avoir une voiture pour pouvoir travailler.

Vous voulez vous loger, vous avez de l'argent, vous acheter une maison,un appartement, en plus, comme vous avez de l'apport, vous empruntez une modique somme sur dix ans, aux meilleurs taux.

Vous n'avez pas d'argent,soit vous restez locataire, soit on vous saigne sur 25 voir 30 ans et vous
payer le double de la valeur de ce que vous achetez...

Faut pas s'étonner que certains soient bien dégoûtés de la vie et des politiques qui s'assurent des revenus pour 5 ans !

Anonyme a dit…

Le pire, c'est que l'on va devoir supporter de nouveau ce cher vieux
Johnny Halliday ! Vous croyez vraiment qu'il va revenir de Belgique ? Dites moi que non...

Finalement je suis plutôt pour l'exil de tous ces vieux cons
irresponsables qui ne s'intéressent qu'à leur fric. Qu'ils continuent à
aimer la France de loin, Elle leur rend bien !

Avec tout ça, nous allons devenir un pays de touriste, pauvre France.

Anonyme a dit…

Le plus étonnant avec la TVA, c'est de constater que Jacques CHIRAC a
bataillé sans jamais obtenir l'accord de Bruxelles pour baisser la TVA sur
la restauration pour relancer ce secteur, alors que chacun s'accorde à
penser que SARKO arrivera sans problème à l'augmenter. Il faudra que l'on m'explique...

Anonyme a dit…

Félicitations à l'auteur pour cet article très complet. On devrait le
diffuser massivement.

Anonyme a dit…

Le paquet fiscal ne concernerait que 300,000 contribuables au mieux...
Donc il faudrait peut-être arrêter de clamer que c'est une idée bénéfique pour tous, pour l'instant, ce n'est bénéfique que pour 300,000 électeurs sur les 21 millions de Sarkozy... Le paquet fiscal raisonne sur l'idée
optimisme qu'en imposant moins on relance la croissance.

C'est hyper-optimiste et cela nécessite un grand souci de la
redistribution de la part des bénéficiaires, vu que généralement, quand on gagne plus, on a plus tendance à placer le supplément gagné en banque qu'à le réinvestir...

Anonyme a dit…

Bizarrement la France est le pays ou les 30% les plus riches contribuent le plus.

http://www.nationmaster.com/graph/tax_con_by_ric_30-taxation-contribution-by-richest-30

On peut aussi parler d'autres injustices, pourquoi un célibataire doit cotiser autant a la Sécu qu'un homme marie avec 3 gosses ? Pourquoi est-ce qu'il devrait payer plus d'impôt sur le revenu sachant qu'il utilise moins les services publics...

Les mêmes personnes qui passent leur temps a condamner les patrons, sans jamais vouloir prendre le risque de créer leur entreprise sont ceux qui défendent aussi un système qui crée une énorme inégalité envers les célibataires ou les couples sans enfant.

Anonyme a dit…

Sous la couronne d'épine du Grand Changement, là où fulminent les
diatribes exhortant à plus de sueur, à la tête des hordes spéculatrices éprises de revanches sociales, s'avance la France des démolitions.

Pleins pouvoirs, passage en force et poigne punitive sont les attributs princiers des tout derniers hérauts des « courageuses refondations qu'exige le défi européen ». Feu vert pour de nouvelles coupes sombres dans tous les budgets publics et sociaux (sécurité sociale, retraites, santé, éducation,culture et recherche, transports...), ultime débridement des privatisations
et licenciements à large échelle.

Afin de donner un plus bel éclat au rallongement du temps du travail et au « gel » des salaires, la dernière collection des statuts précaires saura ravir grands et petits... patrons. C'est qu'ils jubilent, surtout les grands, sans trop en faire état, néanmoins. Et s'estimant encore lésés : « Le vent de réforme souffle mais il n'est pas encore assez fort ».

Qu'on fasse inscrire au fer rouge sur les tapisseries des salles à manger françaises la devise sociale du millénaire naissant qu'ânonneront les «veaux» et leur progéniture : « travailler plus, plus longtemps, pour beaucoup moins et crever plus tôt » ! Plus grand monde n'y échappe. Tout le monde est dans le coup. Comme a pu dire la marionnette de latex : « pour
que la France s'enrichisse, les Français doivent apprendre à s'appauvrir...
» Ou, du moins, les Français qui jusque là s'imaginaient être à l'abri.
Beaucoup, en effet, découvrent, effarés et pantois, la face hideuse du monstre froid et l'étendue de son appétit.

S'il y a la France du bas-milieu en voie de déclassement et d'effritement,il en est une autre qui connaît la musique jusqu'à la moindre de ses modulations guerrières.

C'est lorsqu'on est environné de tous les dangers qu'il n'en faut redouter aucun ; c'est lorsqu'on est sans ressources qu'il faut compter sur toutes ; c'est lorsqu'on est surpris qu'il faut surprendre l'ennemi [comme dit Sun
Tse dans L'Art de la guerre].

Anonyme a dit…

Hélas, Rainette, ils l'ont voulu, qu'ils assument !...

Bon article, à part ça, mais qui décrit une situation tellement triste.

Anonyme a dit…

"que l'on trouve normal de taxer quelqu'un à 60 % de ses revenus , mille excuses mais c'est vraiment faire part de soviétismes."

60%, cela peut paraître énorme. Maintenant quand on regarde à qui cela s'applique, ce n'est pas si énorme que cela...

Il y a des exceptions qui ne devraient pas être autant imposés, certes,notamment ceux qui se retrouvent imposables à cause d'une flambée des prix de l'immobilier. Mais il aurait mieux valu étudier les situations au cas par cas, car, ne rêvons pas, la plupart des contribuables assujettis à un
tel taux d'imposition ne manquent pas de moyens, ils placent même souvent plus qu'ils ne gagnent.

La solution la plus juste serait, plutôt que d'imposer sur le revenu, de mettre une imposition sur les placements bancaires et les revenus
boursiers... Mais alors cela risquerait de sérieusement désorganiser l'économie mondiale...

Anonyme a dit…

L'article est orienté mais je partage l'analyse.

On conservera uniquement en tête une chose : Derrière les grandes tirades,la PREMIERE chose qu'a faite ce gouvernement c'est s'arroger plus d'abattements fiscaux pour augmenter SON pouvoir d'achat (et tésoriser) au détriment de la masse.

La pyramide de redistribution inversée : concentrer l'argent en toute légalité : le MEDEF en a rêvé, Sarkozy l'a fait, qui plus est en supprimant la barrière du temps que pouvait être les droits de succession.

Retour deux siècles en arrière, le tout avec la bénédiction de TF1 et de tous ces gens qui paradent plus pour bronzer plus.

Anonyme a dit…

A Albert

Merci pour votre article. La présente époque sera sans doute surnommée
dans quelques décennies « l'anti Robin des Bois », puisqu'il s'agit bien de prendre aux pauvres pour donner aux riches. A moins que ce ne soit le Guide de cette révolution rétrograde.

Anonyme a dit…

@ Philippe

Merci pour votre commentaire et vos encouragements. Je retiens cette excellente image d’un Sarko, anti-Robin des Bois qui prend à tous les salariés pour donner aux riches rentiers...

Cordialement,

Albert

Anonyme a dit…

L'assertion selon laquelle la TVA serait juste et équitable car
s'appliquant au même taux à tous les ménages n'est pas recevable. La TVA s'appliquant sur la consommation, elle pénalise les revenus les plus faibles. En effet, la corrélation entre la propension à consommer et le revenu des ménages fait l'objet d'un rare consensus entre économistes (à
nuancer et étayer toutefois) : la propension marginale à consommer des ménages est d'autant plus faible que le revenu disponible est élevé. Certes,si on raisonne en valeur absolue, cela ne veut pas dire qu'un ménage pauvre va payer plus de TVA qu'un ménage aisé mais si on rapporte cela au revenu
disponible, le ménage pauvre contribuera proportionnellement plus qu'un ménage plus aisé. Les riches qui ont les moyens de satisfaire les consommations vitales (alimentation, logement, transport,...) et les consommations plus futiles (biens de luxe) ont encore la possibilité d'allouer la part restante de leur revenu disponible dans l'épargne. Cette
possibilité n'est pas offerte aux ménages moins favorisés, 'essentiel de leur revenu disponible servant à la consommation de biens primaires,
nécessaires et vitaux (heureusement que la protection sociale existe).
Donc, favoriser un financement de l'Etat par l'imposition sur la
consommation au détriment de l'imposition sur le revenu ou le patrimoine c'est à la fois anti-social (au bénéfice des plus riches) et dangereux économiquement (inflationiste, pénalise la consommation donc la demande
effective, donc l'investissement).

Anonyme a dit…

Il y a un aspect supplémentaire de cette modification de la fiscalité : contrairement aux pauvres qui dépensent tout leur argent en logement et en nourriture, les
riches peuvent épargner.

Même en supposant que tout le monde bénéficie d'un allègement de ses
impôts directs (ce qui n'est même pas le cas), les pauvres consacreront les sommes rendus à consommer tandis que les riches se demanderont comment épargner.

Et justement, Sarkozy va créer du déficit public, qui s'exprime sous forme de bons du Trésor, une forme de placement sans risque garanti par l'Etat.

Qui va en profiter ? Certainement pas les pauvres !

Anonyme a dit…

1) on continue à caler notre économie sur les USA comme le fait Sarkozy.

2) les plus grandes richesses se succèdent de père en fils.

3) on ramasse le pactole au moyen orient au plut haut de la crise finale du pétrole.

4) les plus riches pourront continuer à vivre aisément comme ils ont fait depuis plus d'un siècle en profitant des crises
et des guerres. 5) Dans le même temps les pauvres encore plus pauvres continueront à travailler plus non pas pour gagner plus mais pour ne pas crever.

La politique de Sarkozy est la meilleure car elle prend en compte le fait que la loi de la jungle domine notre monde, ce qui est vrai. On y perd seulement un peu de notre humanité chaque jour...

Anonyme a dit…

@l'auteur merci pour votre article.

Cordialement

Le furtif

Anonyme a dit…

Sujet : L'économie expliquée simplement

Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 100 $ (normalement 10 $ chacun). S'ils payaient la note de la façon que l'on paye les impôts cela donnerait à peu près ceci :
Les 4 premiers (les plus pauvres ?), ne paieraient rien.
Le cinquième paierait 1 $.
Le sixième paierait 3 $.
Le septième paierait 7 $.
Le huitième paierait 12 $.
Le neuvième paierait 18 $.
Le dernier (le plus riche ?) devrait payer 59 $.

Ils décidèrent de procéder comme décrit. Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme : __ Comme vous êtes de bons clients j'ai décidé de vous faire une remise de 20$. Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80$ !

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20$ de remise de façon équitable ?

Ils réalisèrent que 20$ divisé par 6 faisaient 3,33$. Mais s'ils
soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5e et 6e homme devrait être payé pour boire leur bière. Le tenancier du bar suggéra qu'il serait équitable de réduire l'addition de chacun du même montant, donc il fit les calculs.

Alors ? Le 5e homme, comme les 4 premiers ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ?) Le 6e paya 2 $ au lieu de 3 (33% de réduction) Le 7e paya 5 $ au lieu de 7 (28% de réduction) Le 8e paya 9 $ au lieu de 12 (25% de réduction) Le 9e paya 14 $ au lieu de 18 (22% de réduction) Le 10e paya 49 $ au lieu de 59 $ (16% de réduction)

Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers
continuèrent à boire gratuitement.

Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie : __ J'ai seulement eu 1 $ sur les 20 $ de remise (dit le 6e) (il désigna le 10e) Lui il a eu 10 $. __ Ouais ! (dit le 5e) j'ai seulement eu 1 $ d'économie aussi ! __
C'est vrai ! (s'exclama le 7e) pourquoi aurait-il 10 $ alors que je n'en ai eu que 2 $ ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction !! __ Attendez une minute (cria le 1er homme à l'unisson) Nous quatre n'avons rien eu du
tout nous. Le système exploite les pauvres !!!

Les 9 hommes cernèrent le 10e et l'insultèrent !...

La nuit suivante le 10e homme (le plus riche) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : ils n'avaient
pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.

Et cela, garçons et filles, journalistes et collègues professeurs est le reflet de notre système d'imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe.

Taxez les plus fort, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger où l'atmosphère est, comment dire, plus amicale.

Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire.

Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.

Et n'oubliez pas : Une amende est un impôt dont on s'acquitte pour avoir fait du mal, alors qu'un impôt est une amende dont on s'acquitte pour avoir fait du bien.

Anonyme a dit…

Le plus grave avec les orientations de ces dernières années, c'est qu'on a démoli les impôts directs au profit des impôts indirects, qui rend l'état complètement dépendant du PIB et de l'économie. Cette loi va encore dans ce sens. Du coup les politiques n'auront qu'un mot à la bouche pour tenter de faire tenir l'équation budgétaire : croissance* ! . En effet, les dépenses sont difficilement compressibles mais les recettes fortement dépendantes de l'activité économique.

Quelque part c'est pas plus mal : en renforçant ce système, on en train de rentrer dans une phase où on va démontrer (mais aussi subir les conséquences) preuves à l'appui, l'absurdité de ce mode de pensée productiviste hérité de la fin du 19eme.

L'humanité n'apprend que quand elle perd.

Anonyme a dit…

Il est nettement plus éloquent de prendre des produits de consommation courante comme exemple.

Riche ou pauvre, 1/5 ème de ta baguette va nourrir l'Etat. Et là, on voit bien que riche et pauvre contribuent le même montant.

Sauf qu'il y en a un qui se prive (un peu) et l'autre qui s'en fout
complètement.

A la fin du mois, le riche, aura payé un peu plus que 6 euros de TVA (30 fois 20 centimes plus la TVA sur les croissants) et le pauvre un peu moins de 6 euros (30 fois 20 centimes).

A la fin du mois, le pauvre a tout bouffé et il ne lui reste rien. Le
riche lui, place son épargne.

Anonyme a dit…

Je suis prêt à changer immédiatement ma place contre celle de quelqu'un qui paye un million d'euros d'impôts par an. Je lui garantis que
j'en paye beaucoup moins.

Anonyme a dit…

En complément, il faut noter que les donations citées sont
renouvelables tous les 10 ans.

Pour peu que le patrimoine à transmette soit versé dans des sociétés de diverses formes (sté civiles immobilières, Sté Foncière Agricole, SNC, SA, holding ...) il suffit alors de transférer à ses enfants les parts par tranche tous les 10 ans le patrimoine ainsi "dématérialisé". Si l'on ajoute
à cela les mécanismes de l'assurance vie* pour peu que l'on s'y prenne à l'avance, les droits de succession pouvaient être déjà pour partie évités, même pour les 10% concernés.

La difficulté, c'est que bien souvent les successions ne sont pas gérées lorsque tout le monde est en bonne santé.

Ce volet est donc un simple rattrapage pour les enfants d'imprévoyants,mais à ma connaissance aucune grande fortune n'a été démembrée du fait des
droits de succession. Dans cet ordre d'idée Cf Bill Gates et Waren Bufett qui se sont auto-administrés des droits de successions autrement plus élevès : leurs enfants respectifs n'auront droit qu'à 50 M$ chacun (une paille !) le reste étant versé au bénéfice de fondations qu'ils ont crée
... un comble !

PS : Concernant le bouclier fiscal, voir l'article du canard enchainé qui précise que moins d'1/3 des potentiels bénéficiaires ont fait valoir leurs droits ... leurs conseillers préférant éviter que le fisc vienne regarder de trop prés dans les différents montages de défiscalisations déjà mis en
oeuvre ! ... le fisc à été contraint de faire un courrier de relance.
L'idéologie à parfois des limites.

* l'essentiel du patrimoine de notre président semble placé sur ce
support.

Anonyme a dit…

Effectivement, il est scandaleux d'intégrer CSG et RDS dans ce projet de bouclier fiscal car cela revient à permettre aux plus aisés de déduire CSG et RDS de leur impôt sur le revenu alors que les autres ne peuvent pas le déduire de leur revenu et paie des impôts sur ces sommes qu'ils ne touchent pas. Incroyable cette arnaque, non ? Il faut rendre la CSG et le RDS
déductible des revenus de l'ensemble des Français, voilà qui serait plus juste.

Anonyme a dit…

Je suis ébahi de lire autant de commentaires haineux contre les "riches" sur ce blog de gauche.
Mais faîtes-les fuir les riches, pillez leurs maison et propriété, faîtes geler leurs comptes en banque, faites-les fuir à l'étranger, persécutez-les puisque vous les détestez à ce point et
instaurez un régime communiste comme à Cuba, avec la dictature de la pauvreté et de la famine quotidienne, vous allez voir comme c'est bien de ne plus avoir un riche sur son sol, rien que des pauvres, tous au même pied
d'égalité, pas de jaloux !

Anonyme a dit…

un petit passage pour te mettre un +5
a bientot
belledouceur1

Anonyme a dit…

Le problème n'est pas que certaines personnes soient plus riches que
d'autres, mais que l'écart est trop grand entre quelques fortunes
colossales et une masse de gens qui n'arrivent qu'à grand-peine à survivre.

Il ne s'agit pas d'abolir les inégalités mais de les réduire !

D'autant plus que ces fortunes colossales ne sont, le plus souvent, guère productives.

Anonyme a dit…

Bien sur ! Le "riche" lui peut facilement mettre son argent de côté.
(Paradis fiscaux, montages financiers opaques etc.) Et de toutes façons, de l'aveu même des fonctionnaires des impôts, le système de "traque" des fraudeurs n'est réellement efficace que sur les éléments issues de la classe moyenne et moyenne supérieur (par exemple, le petit patron qui ne
déclare pas la totalité de ses revenus). Mais, les très grandes fortunes sont à l'abri. Voir, l'un de nos très grand patron qui se vantait il y a quelques années de ne quasiment pas payer d'impôt grâce à d'habile montages mis au point par une armée de comptables et d'avocats fiscalistes... Bref,
l'autre bout de la chaine, le salarié, du public, comme du privé, lui il peut toujours se gratter pour essayer d'échapper au fisc. Et au cas où il joue au plus fin, il peut le payer très très cher. Ça, les moyens de rétorsion existent. Et puis, difficile de faire virer son salaire aux iles Caïman, ou de trimballer quelques millions d'euros en liquide dans son jet
privé. (le pauvre n'en a pas de jet, ni de million d'ailleurs :-p ) Il faudrait sans doute renforcer les moyens de surveillance des flux
financier, là, on redressait sans doute assez rapidement les finances
publiques. Mais, je doute que ce soit à l'ordre du jour... De même que la suppression des paradis fiscaux (bon, ça ça serait à l'échelle internationale) provoquerait sans doute la disparition de la quasi-totalité
des moyens de blanchiment des trafics en tout genre et de financement des
réseaux mafieux et terroristes. Mais bizarrement, non, on laisse se
développer ces micros états sans trop de problème alors qu'on hésite pas jouer des gros bras sur le moindre pays du tiers monde un peu trop casse pied. Sans doute nos élites n'ont elles pas trop envie de voir leurs petits secrets bancaires mis à jour. Mais, je suis sans doute mauvaise langue...

Anonyme a dit…

Fred et Daniel
vos commentaires sont amusants mais assez mensongers : ce n'est pas la contribution des 30% les plus riches qui est significative:cela représente une majorité des gens qui ont un revenu suffisant pour payer l'impôt sur le revenu. C'est la contribution des 5% ou même les 1% les plus riches qui est intéressante.Ceux-là ne contribuent que trés trés modérément. les revenus financiers sont de fait minimes, souvent moins de 15% des revenus.

quant à la haine des gens qui réfléchissent envers les mafiosi qui nous gouvernent c'est une réaction saine. Pas un de ces milliardaires qui ne dépende pas d'un système inhumain de manafement ( voir les suicides chez Peugeot, Renault) et un délinquant en puissance: Il n'y a qu'à voir comment se conduit Bolloré en Afrique. Il 'y en a pas un pour racheter les autres : magouilles, ententes illicites, fraudes, ils sont un exemple pour les artisans et commerçants, hélas ( voir les fraudes à l'URSSAF récemment révélées : 62,5% des restaurateurs en région parisienne !)

quant au commentaire absurde sur Cuba, je me demande où nous en serions en France si nous étions soumis à un bloocus commercial de la part des USA et de leurs complices depuis 40 ans, bien que nous dépendions moins de l'Amérique que Cuba. Malgé cela, les cubains mangent correctement, ils ont un des meilleurs services médicaux au monde ( gratuit !!! ), tous les enfants sont scolarisés jusqu'à 16 ans et les études universitaires sont ouvertes à tous ceux qui en sont capables. Autant de droits de l'homme qui sont mieux respectés à Cuba qu'aux USA, pour ne pas parler des autres pays d'Amérique Latine. Intéressez vous plutôt à Haïti,voisin de Cuba et excellent exemple de la merveilleuse réussite du capitalisme.

Michel a dit…

En réponse à haddock (5 août):

Voici ce que tu peux répondre à tes amis néolibéraux (ou en voie de succomber à leur propagande):


J'arrête ton allégorie (qui, à défaut d'être idéaliste, se veut un portrait socioéconomique approximativement réaliste du Québec) à l'endroit où le tenancier intervient. Tiens, appelons-le Stephen. Ou Stéphane. Ou Mario. Ou Jean. Enfin...

J'arrête donc ton allégorie au moment où Stephen/Mario prend la décision de faire la remise de 10$. Je le substitue par un bon Jack (le prénom fittait mieux que Pauline ou Françoise -- d'ailleurs c'est une histoire de gars, non?). Et je reprends l'allégorie ainsi:


«Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous offrir [choisir parmi: des sandwichs au jambon / des langues dans le vinaigre / une assiette de nachos / des tapas / un antipasto / des crottes de fromage / des pistaches mi-salées / des fromages de Charlevoix].»

Déjà contents de prendre un verre ensemble les dix hommes furent comblés et heureux, revinrent à tous les soirs, en parlèrent à leurs amis et établirent la renommée du bar comme étant un lieu de rencontre de gens heureux de savoir partager tout en étant différents.


L'intelligence du deuxième tenancier fut de comprendre que dans le bon coup d'avoir été de bons clients, le mérite ne revient pas à chacun individuellement, mais au groupe. Qu'on ne peut pas ainsi récompenser séparément les hommes. Sa sagesse fut de leur avoir redistribué leur richesse collective de sorte que ceux qui avaient faim aient mangé, riches ou pauvres, mais surtout que tous, sans exception, soient heureux d'être là, ensemble.


Maintenant permets-moi de rêver au jour où nous aurons les couilles de nous enrichir, ensemble, et qu'avec cette richesse, nous choisissions de soigner tous ceux qui sont malades, riches ou pauvres; de donner à tous la dignité de s'instruire et d'apprendre, riches ou pauvres; de permettre à tous de devenir des êtres humains et de continuer à chercher, riches ou pauvres.


À ceux qui ont compris, allez donc prendre une bière avec neuf de vos amis, et profitez-en pour refaire le monde: il en a besoin.

À ceux qui n'ont pas compris, j'ai un trou vendredi. On va prendre une bière?



P.S.: Dans la première histoire, où se retrouve donc le dixième homme? C'est exact: tout seul dans son salon.