19 août 2018

Alexandre Benalla : l'arbre qui cache la forêt des affaires...

L'arbre qui cache la forêt

Un peu plus d’un an après son élection à la présidence de la République, l’affaire Alexandre Benalla illustre parfaitement la façon dont Emmanuel Macron exerce sa gouvernance.   

Largement médiatisée, cette affaire révèle une nouvelle fois la dérive des institutions de la 5ème République, à caractère monarchique, qui accordent trop de pouvoir au président de la République. 

La France reste ainsi un des rares pays au monde où un seul homme peut décider à peu près de tout mais cet évènement n'est  finalement que la énième affaire depuis 1958 et tout particulièrement depuis le 7 mai 2017...   



Alexandre Benalla, chargé de mission, responsable de l'organisation des déplacements officiels et privés du président de la République, est  accusé d'avoir violenté un couple de personnes et usurpé la fonction de policier lors d'une des manifestations du 1er mai 2018 à Paris. La scène, filmée par plusieurs témoins et diffusée sur les réseaux sociaux, n'est médiatisée que le 18 juillet 2018, lorsque le quotidien Le Monde publie un article identifiant Alexandre Benalla.   

Il lui est également reproché, par plusieurs vidéos dévoilées au mois de juillet, d'avoir participé le même jour à une autre interpellation au Jardin des plantes.  
Le 19 juillet 2018, le parquet ouvre une enquête préliminaire  et Alexandre Benalla est peu après placé en garde à vue et mis en examen, notamment pour " violences en réunion ", " immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l’autorité publique " et " recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection ".  
Une procédure de licenciement est engagée par l’Élysée contre lui. Trois officiers de police, soupçonnés d'avoir transmis illégalement des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla, sont dans le même temps suspendus, puis mis en examen.  
Mais depuis l'élection d'Emmanuel Macron, outre l'affaire Benalla, on peut regretter que d’autres affaires tout aussi graves, sinon plus, aient été mises plus ou moins sous le boisseau par les médias ainsi que par l’opposition de droite et de gauche :  

L’affaire Richard Ferrand   

Le 17 mai 2017, Richard Ferrand est nommé ministre de la Cohésion des territoires au sein du gouvernement Édouard Philippe mais il doit faire face à des révélations politico-financières.  
Alors qu'il déclare, le 3 mars 2017, que l'affaire Fillon " souille tous les élus de France ", l'avocat Gilles-William Goldnadel qualifie Richard Ferrand " d'arroseur arrosé " et considère que " le montage financier tout à fait extravagant incriminé dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne pose des questions légales, au regard du code pénal et du code de la mutualité ". 
Le 31 mai 2017, Richard Ferrand est conforté dans son poste de ministre par le Premier ministre et le président de la République. Cependant, selon un sondage publié le 2 juin 2017, 54 % des Français pensent qu'Emmanuel Macron a tort de le garder au gouvernement.  
Le 19 juin 2017, BFM TV, Le Monde et Europe 1 rapportent qu’Emmanuel Macron a demandé à Richard Ferrand de postuler à la présidence du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, ce qui implique qu'il ne fasse pas partie de l'équipe gouvernementale. Le soir même, il démissionne du gouvernement…  

L’affaire François Bayrou  

Le 21 juin 2017, François Bayrou tient une conférence de presse au siège du MoDem, un petit hôtel particulier dans le chic VIIe arrondissement de Paris. Il se dit persuadé que s'il tombe sur cette affaire d'emplois fictifs présumés du MoDem sur fonds européens, c'est qu'il est victime d'un complot ourdi par ceux que sa loi phare du quinquennat sur la moralisation de la vie politique dérange.   
Quelques heures plus tôt, dans un communiqué diffusé aux aurores, le chef centriste annonce qu'il renonce à son fauteuil de garde des Sceaux. Ses deux collègues centristes, Sylvie Goulard (Armées) et Marielle de Sarnez (Affaires européennes), quittent aussi le gouvernement.  
François Bayrou qui a mis vingt ans à redevenir ministre depuis le gouvernement Balladur (1995-1997) sera resté un mois à peine place Vendôme… 

L’affaire Pierre Ferracci   

La cour d'appel de Bastia a condamné le 6 juillet 2017, un homme d'affaires, Pierre Ferracci, à une amende d'un million d'euros. Deux villas dont il est propriétaire avaient été construites sur un site protégé mais la décision de la justice évite leur démolition. Bâties en 2010 et 2013 et situées dans la baie de Rondinara, près de Bonifacio (Corse-du-Sud), les deux propriétés font 670 mètres carrés chacune.  
" On se rend compte qu'une famille puissante peut se permettre de construire dans un lieu privilégié, vierge, sans permis " : les deux associations de protection de l'environnement U Levante partie civile, avec l'Association bonifacienne comprendre et défendre l'environnement (ABCDE), qui avaient porté l'affaire en justice, déplorent  la décision de la cour d'appel. 
Membre d'une famille implantée depuis longtemps dans la région, Pierre Ferracci dirige la société de conseils Alpha et le Paris Football Club. " Il est dépeint comme un homme influent, proche d'Emmanuel Macron ", selon France Bleu Corse.  
Il est par ailleurs le père de Marc Ferracci qui est un ami très proche d’Emmanuel Macron et qui fait partie " des têtes pensantes du programme économique du président et l'un des principaux inspirateurs des réformes du travail ", selon Les Echos…  

L'affaire Agnès Buzyn

Agnès Buzyn, titulaire du portefeuille de la Santé, a certifié, au moment de sa nomination, qu'elle se déporterait de tout dossier concernant l'Institut national et de la recherche médicale (Inserm), dirigé par son conjoint, Yves Lévy.
Mais la ministre de la Santé  a pris le 2 octobre 2017 une décision concernant les instituts hospitalo-universitaires (IHU) qui arrange son conjoint.
Agnès Buzyn et Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, ont annoncé le report d’un appel à projets pour créer de nouveaux IHU, en précisant que ceux-ci devront « proposer une gouvernance sans fondation support ». Or, cette demande administrative obscure paraît s’inscrire dans une lutte d’influence à laquelle l’Inserm est partie prenante.
Interrogé par le «  Canard enchaîné », le cabinet d’Agnès Buzyn réfute tout conflit d’intérêts, arguant que cette décision ne concernait pas directement l’Inserm : « Le dossier des IHU est plus large que celui de l’Inserm, et la ministre de la Santé était forcément impliquée ».
Mais si le dossier des IHU ne concerne pas au premier chef l’Inserm, force est de constater que l’Institut présidé par Yves Lévy avait tout à la fois un intérêt dans l’affaire et une position bien tranchée sur le sujet…

L’affaire GL Events  

Mediapart révèle en avril 2018 qu’Emmanuel Macron aurait bénéficié de réductions sur deux de ses meetings pendant la campagne présidentielle en juillet et décembre 2016 de la part de la société GL Events, dirigée par Olivier Ginon, un proche du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. 
Le premier, organisé alors qu’il était encore ministre de l’Economie, s’est tenu à la Maison de la Mutualité à Paris. Mediapart affirme que les 14 129 € de la location de la salle ont été offerts par GL Events et que le jour du meeting, une nouvelle réduction a fait baisser les coûts de près de 15 000 € (25 710 € contre 40 554 €). 
Deuxième manifestation, le grand meeting de campagne du candidat d’En Marche pour lequel Mediapart affirme que la location du matériel devait coûter 39 490 € mais que la facture délivrée par GL Events s’est élevée à 29 663 €. 
Selon le site d’investigation, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a noté des promotions parfois " d’un pourcentage anormalement élevé " mais s’est " satisfaite " des explications de GL Events et a validé les comptes de campagne du candidat Macron… 

L’affaire Muriel Pénicaud    

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, est convoquée par les magistrats chargés de l’enquête, le 22 mai 2018, pour s’expliquer sur des faits remontant au 6 janvier 2016, lorsqu’elle dirigeait Business France, un organisme public voué à la promotion de l’image économique de la France, placé sous la tutelle de Bercy. 
Organisée à la hâte par Business France et sous la pression du cabinet d'Emmanuel Macron, une soirée dite " French Tech " est organisée à Las Vegas. Elle avait un coût final de plus de 380 000 €, réduit à 290 000 € après négociations, soit bien plus que le seuil de 207 000 € qui aurait dû conduire Business France à mettre plusieurs entreprises en concurrence. 
L’organisme public a octroyé directement la mission à Havas, le leader de la communication en France et à l’international, dont le vice-président est Stéphane Fouks, prisé des politiques et des grands patrons, ex-conseiller politique de Jérôme Cahuzac et de Dominique Strauss-Kahn. 
Depuis qu’a éclaté l’affaire, Muriel Pénicaud a toujours affirmé avoir tout ignoré des modalités financières de cette soirée où le ministre de l'Économie, avec sa petite barbe, avait mis la French Tech en émoi…  

L’affaire Alexis kohler  

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, fait l'objet d'une deuxième plainte de la part de l'association anticorruption Anticor. Cette nouvelle action en justice engagée le 8 août  2018 repose sur de nouvelles révélations récentes concernant d'un éventuel conflit d'intérêts, alors qu'Alexis Kohler est déjà la cible d'une enquête judiciaire depuis juin après une première plainte.  
Alexis Kohler, alors qu’il était sous-directeur de l’Agence des participations de l’Etat (APE), a approuvé entre 2010 et 2012 des contrats entre Terminal Normandie MSC (TNMSC), une filiale du groupe de croisières MSC, fondé et dirigé par les cousins de sa mère, et le Grand Port maritime du Havre (GPMH), alors qu’il siégeait au conseil de surveillance de ce dernier, d’après les documents révélés par Mediapart. 
Le site d’information a diffusé le contenu de deux procès-verbaux du conseil de surveillance du GPMH en 2010 et 2011. On y apprend qu’Alexis Kohler y siégeait en tant que représentant de l’APE, qui incarne l’Etat en tant qu’actionnaire ou investisseur, aux côtés d’Edouard Philippe, maire du Havre. 
Deux ans plus tard, en 2014, M. Kohler demande l’autorisation de quitter l’administration pour travailler chez MSC Croisières. La demande est refusée une première fois, mais sera acceptée deux ans plus tard, en 2016. Il devient alors directeur financier de l’entreprise, avant de rejoindre la campagne puis l’administration d’Emmanuel Macron… 

L'affaire Françoise Nyssen

Selon " Le Canard enchaîné " du 22 août 2018, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen a fait agrandir les locaux parisiens de sa maison d'édition Actes Sud, qu'elle dirigeait avant de devenir ministre de la Culture, sans en informer la Direction de l'urbanisme de la mairie de Paris, ni le fisc. " Sans autorisation de travaux ni déclaration au fisc, Françoise Nyssen a augmenté de 150 m2 la surface des bureaux parisiens de sa société. Le tout dans un immeuble classé ".
Ce n'est pas la première fois, que Françoise Nyssen fait fi des lois et règlements. En juin dernier, l'hebdomadaire satirique avait dénoncé l'agrandissement du siège d'Actes Sud à Arles, réalisé sans les autorisations nécessaires en 2011, avant d'être régularisé à l'entrée de Françoise Nyssen au gouvernement. La ministre avait alors regretté une " négligence ".
Interrogé à l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a rappelé que " le président de la République s'est engagé sur l'exemplarité et sur notamment les exigences de transparence " mais l'association Sites et Monuments a annoncé porter plainte contre la ministre de la Culture...

Edouard Philippe et Areva 

L’Observatoire du nucléaire a dénoncé la nomination au poste de premier ministre d'Edouard Philippe car lorsqu’il travaillait pour la multinationale atomique Areva, il a participé à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la Françafrique. 
En effet, les maigres revenus de l’uranium, largement sous payé depuis des décennies par Areva, n’ont bénéficié en rien à la population, et encore moins aux Touaregs, alors que les mines d’uranium sont situées dans leurs zones traditionnelles de vie. 
Il est donc logique de considérer que les agissements en coulisse d’Edouard Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes. 
Mais, surtout, il est légitime de se demander pour qui agit Edouard Philippe lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant comme maire du Havre et désormais comme premier ministre. 
Une première réponse est apportée par le fait qu’à peine assis dans le fauteuil de maire du Havre (aimablement offert par son prédécesseur qui a démissionné en cours de mandat…), Edouard Philippe a offert un pont d’or à son ancien employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet finalement abandonné piteusement en septembre 2016. Il serait d'ailleurs intéressant d’enquêter pour savoir ce que cela a finalement coûté aux contribuables… 
On notera que, de 2007 à 2010, Edouard Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi… 

Christophe Castaner et le Grand Blond  

Christian Oraison, dit " le Grand Blond ", un caïd des Alpes-de-Haute­ Provence, a été abattu de plusieurs balles de 9 millimètres, une nuit d'août 2008, alors qu'il ­s'apprêtait à rentrer chez lui. Le " Grand Blond " avait été formé par ­Gaëtan Zampa, l'un des parrains du Marseille des années 1970.  
Et, fait beaucoup moins connu, c'était un proche de Christophe ­Castaner, l'actuel ministre des Relations avec le Parlement. " Oraison, c'était mon grand frère, mon protecteur. Il m'appelait l'étudiant ", a confirmé le chef d'En marche. 
À Manosque, on jouait au poker dans un appartement au-dessus d'un petit bar, L'Oasis, un repère de bandits. Dans cette atmosphère enfumée où l'on s'imbibe de whisky, les parties s'éternisent jusqu'au petit matin. " Le poker était un truc réservé à un milieu interlope ", se souvient Christophe Castaner, qui, à l'époque, avait quitté le foyer familial. De ces années, il conserve quelques discrètes cicatrices, et le reconnaît : " J'ai été sur le fil du rasoir "… 

La Grande braderie 

Alstom : vendu ! Aéroport de Toulouse-Blagnac : vendu ! SFR : vendu ! Aéroport de Nice, de Lyon : vendus aussi ! Emmanuel Macron brade des entreprises françaises à des firmes étrangères. 
Aéroport de Toulouse-Blagnac, une affaire chinoise très opaque 
Le site Mediapart a dénoncé les mensonges d’Emmanuel Macron autour de la vente de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac aux Chinois de Casil Europe. Le 16 juin 2016, le journaliste Laurent Mauduit écrivait : " le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron est piégé par le retentissant mensonge qu’il avait commis lors de la privatisation de l’aéroport. À l’époque, il avait en effet promis publiquement que la société resterait contrôlée par ses actionnaires publics, la société chinoise restant minoritaire. Mais avec ces investisseurs chinois, l’État avait au même moment conclu un pacte d’actionnaires secret, aux termes duquel il lui donnait l’assurance qu’il voterait à ses côtés toutes les résolutions qu’il présenterait. " 
Aéroport de Nice : vendu à l’italien Benetton  
Le 28 juillet 2016, le Figaro annonce que " Le consortium Azzurra, détenu majoritairement (65%) par l’italien Atlantia contrôlé par la famille Benetton, avec à ses côtés l’aéroport de Rome et EDF Invest, se porte acquéreur des 60% détenus par l’Etat. Produit de la vente : 1,22 milliard d’euros. " 
Problème, " c’est la même erreur que pour les autoroutes " commentent ceux qui suivent le sujet : " Les pouvoirs publics (et donc nos impôts) ont réalisé ces investissements très lourds qui commençaient seulement à être amortis. Leur vente va certes apporter du cash à court terme, mais va aussi nous priver des bénéfices qui iront aux acheteurs pendant des décennies, au lieu de rentrer dans les recettes publiques. " 
Le 25 janvier 2017, la vente est contestée en justice, selon Nice-Matin. En cause, " une clause illégale aurait été introduite par Bercy, c’est à dire Emmanuel Macron, dans le cahier des charges de la vente ", qui avantagerait l’acheteur… 
Aéroport de Lyon : polémique sur un régime de faveur 
Fin juillet 2016, Emmanuel Macron boucle la vente de l’aéroport de Lyon à Vinci. Immédiatement, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, annonce son intention, avec le département du Rhône, d’intenter une action en référé devant le tribunal administratif de Paris visant à annuler le processus de privatisation. 
" L’élu critique le fait que le deuxième tour prévu pour l’examen des six candidatures n’ait pas eu lieu et que la décision finale se soit résumée à un choix entre Vinci et l’australien Macquarie ", rapportent Les Echos… 
Alstom : bradé aux Américains, une affaire de corruption à la clef 
Bloqué par son prédécesseur, Arnaud Montebourg, qui avait pourtant pris un décret négocié avec le gouvernement et Alstom pour bloquer la vente. Emmanuel Macron passe outre et crée le scandale en vendant ce fleuron industriel français, en lui faisant payer une amende de 630 millions d’euros à la place de General Electric. 
Emmanuel Macron aurait participé directement à cette affaire et Patrick Kron, le PDG du groupe Alstom, n’aurait pas averti le gouvernement de la vente à General Electric…
SFR : pour Drahi, avec un beau retour d’ascenseur de BFMTV 
En mars 2014, Arnaud Montebourg s’oppose au rachat de SFR par Numericable (surendettement, absence de concurrence dans le câble, problèmes fiscaux), détenu par des capitaux étrangers et domicilié dans un paradis fiscal, préférant l’offre rivale de Bouygues.   
Alors que Numericable est sous le coup d’un contrôle fiscal, le 28 octobre 2014, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron,  donne discrètement son feu vert au rachat de SFR par Numericable appartenant au groupe de Patrick Drahi, rapporte BFM Business. 
Bercy confirmait cette opération, en précisant pour rassurer, qu’Emmanuel Macron sera " attentif aux suites de l’opération, notamment dans un secteur aussi stratégique que les télécoms ". D’attention il n'en fut point puisque Emmanuel Macron donna ensuite sa démission en tant que ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique !  
En 2017, une analyse des heures d'antenne dédiées par BFM à chaque candidat à la présidentielle a révélé qu'Emmanuel Macron était en fait bien plus privilégié que d'autres candidats…
Mais que dit Emmanuel Macron à propos de toutes ces affaires ?   
Le 31 mai 2017 à Saint-Nazaire, il indique : " Je ne ferai pas de commentaire " sur l'affaire Ferrand. 
Le 8 juillet 2017, à Hambourg pour le G20 (Muriel Pénicaud est au cœur de l'actualité, avec l'affaire du déplacement à Las Vegas), il précise : " J'ai posé des règles claires, je les respecte. Nous sommes ici sur des sujets essentiels qui méritent mieux que des commentaires d'actualité. Tout ce dont on parle ici est vital pour notre peuple. Vous parlez de péripéties du quotidien dans notre pays ".  
En juillet 2018, à propos de l'affaire Benalla, il dira : " Le seul responsable, c'est moi et moi seul. S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. " sachant pertinemment que le président de la République jouit d'une irresponsabilité pour tous les actes qu'il a accomplis en cette qualité…
En bref, circulez y’a rien à voir, les copains d'abord et motus et bouche cousue ! 


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