22 février 2012

2007-2012 : les 70 erreurs de Nicolas Sarkozy

Nombre d'erreurs de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012
Candidat à sa propre succession à l'élection présidentielle 2012, Nicolas Sarkozy laisse un lourd bilan : explosion du taux de chômage, crise sociale sans précédent, croissance atone, dégradation de la compétitivité, aggravation des injustices et mise à mal des valeurs de la République.

Ses erreurs mais aussi ses indélicatesses, depuis 2007, auront marqué le quinquennat qui s'achève. La liste non exhaustive de ces événements commence par une folle nuit parisienne qui restera comme un marqueur prémonitoire de son action politique et se termine par une affiche de campagne pour le moins originale…


6 mai 2007 Au soir de son élection, Nicolas Sarkozy passe la nuit au Fouquet’s, autour des grands patrons du CAC-40 et de vedettes du show business. Cette nuit est offerte par Paul Desmarais, homme d'affaires canadien et milliardaire... 

Mai 2007 Croisière du Président et de ses proches sur le yacht de son ami Vincent Bolloré (yacht de 60 mètres, 12 millions d’euros). Séjour de 4 jours payé par son ami.

1er juin 2007 Sondages à gogo et rémunérations illégales de ses conseillers en sondagite aigüe. Sans lancer un appel d’offres, un contrat est conclu entre Publifact, société de conseil et la présidence, représentée notamment par l’ancien journaliste d’extrême droite Patrick Buisson. La Cour d’appel refusera par la suite la désignation d’un juge d’instruction pour enquêter sur ce contrat.

Juillet 2007 A Dakar, Nicolas Sarkozy déclare : «Le drame de l’Afrique c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le problème de l’Afrique est là.» 

1er août 2007 Mise en œuvre du bouclier fiscal qui bénéficiera à 93 000 personnes dont 77 000 qui ne seront plus ainsi soumises à l’ISF. Les 16 000 contribuables restants bénéficieront de 350 des 400 millions d’euros de remise d’impôt. La collectivité remboursera à ces contribuables nantis une partie ou la totalité des impôts locaux sur leur résidence ainsi qu’une partie de l’ISF.

3 août 2007 Nicolas Sarkozy séjourne avec sa femme, ses enfants et des amis dans une villa à Wolfeboro, dans le New Hampshire. Deux riches familles, les Cromback et les Agostinelli ont payé la location de cette luxueuse propriété dans l'état américain.

Août 2007 Citation relevée par Yasmina Reza, dans son livre «L’aube, le soir ou la nuit » : « Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte !»
 
Septembre 2007 La rémunération annuelle du chef de l’Etat passe de 101 488 à 240 000 euros, soit une augmentation de 140%. Rémunération illégale jusqu’au 31 décembre 2007 (cumul de la rémunération comme ministre de l'intérieur et comme président). Déclaration des impôts en retard…

28 octobre 2007 Irrité par une question sur son ex-épouse, Cécilia, le président laisse en plan la journaliste de CBS, Lesley Stahl, qui l’interviewait. Le président lève les yeux au ciel avant de traiter son attaché de presse d’«imbécile».

6 novembre 2007 Apostrophé par des marins, au Guilvinec (Finistère), le Président prend à partie une personne et réplique : «Qui est-ce qui a dit ça ? C’est toi qui as dit ça ? Eh ben, descends un peu le dire !» 

20 décembre 2007 Au Palais de Latran, le Président déclare «L’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé. Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes.»
 
Décembre 2007 Installation de la tente du « Guide » de la révolution libyenne dans les jardins de l’Hôtel Marigny et réception fastueuse à l’Élysée. Trois ans plus tard, la France participera avec l’Angleterre et les USA à la guerre en Libye, avant tout pour conserver le contrôle du pétrole.

Fin décembre 2007 Voyage photographié sous toutes les coutures avec Carla Bruni en Egypte et en Jordanie.

Fin 2007 Gratuité de la scolarité dans les lycées français à l’étranger. C’est en grande partie grâce à Guy Wildenstein, héritier de la prestigieuse dynastie de marchands d’art - plus connu pour ses déboires judiciaires que pour ses combats politiques - que les enfants d’expatriés fréquentent gratuitement ces lycées. Coût : 50 millions d’euros par an payés par les contribuables !

1er janvier 2008 Nicolas Sarkozy annonce la suppression de l'impôt de Bourse qui consiste à prélever 0,3 % ou 0,15 % du montant de la transaction effectuée quand celle-ci dépasse 7 666 euros. Issu d'une loi datant de 1893, cet impôt historique est pour certains considéré comme une "taxe sur la spéculation". Et en 2012, le président propose l’instauration d’une taxe Tobin sur les transactions financières…

Janvier 2008 Rue 89 révèle que le Président n'a pas simplement utilisé le Falcon 900 de son ami milliardaire Vincent Bolloré pour se rendre en Egypte à Noël mais a mobilisé pas moins de trois avions : le jet de Bolloré et deux autres appartenant à l'Etat.

23 février 2008 Le «Casse-toi, pauv' con !» est lancé à un quidam au Salon de l’agriculture. Une formule qui restera célèbre…

27 juin 2008 Mise en place par décret du fichier policier EDVIGE (Centralisation au ministère de l’intérieur du traitement automatisé de données à caractère personnel de tous les français).

Juin 2008 Nicolas Sarkozy annonce, lors de la présentation du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, le prochain retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN.

13 juillet 2008 Sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée. Pour la Cour des comptes, "Cette conférence internationale d'une durée de trois heures restera dans l'histoire comme la plus chère : 58 000 € la minute". La climatisation a coûté à elle toute seule plus de 650 000 €, le prix de location du site 340 000 €.

Juillet 2008 «Photo de famille» sur le perron de l’Élysée où figurent en bonne place les «amis» arabes Ben Ali, Moubarak et El-Assad.

Juillet 2008 Dans la série de démêlés judiciaires qui oppose Bernard Tapie au Crédit Lyonnais, une procédure arbitrale pilotée par Bercy et l’Elysée accorde à l’homme d’affaires ruiné 390 millions d’euros dont 45 millions pour préjudice moral. A titre de comparaison, cette dernière somme est l'équivalent de 4.000 années de travail au Smic !
 
1er août 2008 Nicolas Sarkozy fait voter une loi mettant en place un système de sanction renforcée pour les demandeurs d’emploi. Ce sera la politique volontariste de radiation.

Janvier 2009 Annonce par le Président que les enquêtes judiciaires seront désormais toutes dirigées par le Parquet, soumis au pouvoir politique !

Février 2009 François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, est nommé à la tête du regroupement des Caisses d’Epargne et des Banques populaires. Nicolas Sarkozy annonce que la commission de déontologie de la fonction publique a été consultée et qu'elle s'est prononcée favorablement alors qu'elle n'a pas été saisie, ce qui amplifie les réactions et les doutes sur la légalité de la nomination…

Février 2009 Escapade à Megève avec 5 Nissan 4X4 mis à disposition gracieuse de Nicolas et Carlita et leurs 19 gardes du corps quand Nissan licenciait 20 000 personnes. Cette mise à disposition par Nissan, filiale de Renault, de 5 véhicules neufs a un coût estimé à 20 000 €.

Mars 2009 Voyage mexicain dans une villa d’un banquier milliardaire, condamné aux USA pour blanchiment d’argent de la drogue. Selon Rue 89, Roberto Hernandez Ramirez serait un proche du président Calderon et souffrirait "d'une réputation pour le moins sulfureuse". "Dans les années 1990, il a été soupçonné au Mexique de faire transiter par ses propriétés de la cocaïne sud-américaine".
 
14 juillet 2009 Concert de Johnny Halliday, évadé fiscal et ami du couple présidentiel. Le Monde indique que le coût du concert est beaucoup plus élevé que prévu : 1,9 million d’euros entièrement sur les deniers du ministère de la culture, le chanteur, qui entame sa tournée d’adieux, se contentant de 30 000 euros pour moins de trois heures de spectacle…

15 septembre 2009 Adoption de la loi HADOPI (contrôle et sanction des internautes qui se livrent au téléchargement illégal).

23 septembre 2009 Nicolas Sarkozy offre un cocktail à New York après son intervention à l’ONU. Montant de la dépense : 200 000 euros. Cette somme correspondait uniquement au budget réception, la dépense totale étant bien supérieure. Et c’est le contribuable français qui a régalé. ONU soit qui mal y pense! 

Septembre 2009 Déclaration new-yorkaise concernant la culpabilité de Dominique de Villepin avant procès. Interrogé sur l'affaire Clearstream, Nicolas Sarkozy répond: "au bout d'une longue enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant le tribunal correctionnel...Eh bien moi, je vais vous dire une chose: je fais totalement confiance à la justice."
 
Octobre 2009 Tentative de nomination de son fils à la tête du quartier d’affaires de la Défense (EPAD). Jean Sarkozy, à 23 ans, n’a même pas encore terminé ses études, il redouble sa deuxième année de droit après avoir redoublé la première ! Marié à l'héritière d'un empire commercial (Darty), il conduit déjà, grâce à papa, la majorité UMP-Nouveau Centre au sein du Conseil général des Hauts-de-Seine.

1er janvier 2010 Les conditions dans lesquelles le Président a ouvert le marché des jeux d’argent en ligne ont occasionné 77 millions d’euros de manque à gagner pour l’Etat. Bénéficiaires, des amis du Fouquet’s : Dominique Desseigne, président du groupe Lucien-barrière, Alexandre Balkany, directeur général de PokerStars, fils du député-maire Patrick Balkany et Stéphane Courbit, PDG de Lov Group…

Fin janvier 2010 Dominique de Villepin est finalement acquitté. Nicolas Sarkozy, partie civile, annonce qu'il ne fera pas appel. Mais quelques heures plus tard, il laisse son procureur Jean-Claude Marin faire lui-même appel au nom du parquet. Le même procureur Marin fut celui qui, plus tard, se chargera de saucissonner l'affaire Karachi…

Février 2010 Stéphane Richard est nommé à la tête d’Orange pour 900 000 € par an ! Il a été condamné pour fraude fiscale et a reversé au trésor public 660 000 € en 2007, alors directeur de cabinet du ministère de l’économie…Cette nomination relance la polémique sur le passage d'un haut fonctionnaire du public au privé.

9 juin 2010 L’Elysée confie une mission sur la mondialisation à Christine Boutin pour 9 500 € mensuels alors qu'il existe déjà des dizaines de rapports faits par d'éminents économistes, en libre accès sur Internet...Selon le Canard enchaîné, ce salaire (qu'elle cumule avec sa retraite mensuelle de députée et de conseillère générale), est présenté comme "le prix payé par Sarkozy pour calmer Christine Boutin".

16 juin 2010 Révélation par le journal en ligne Mediapart de l’affaire Woerth-Bettencourt, selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait bénéficié d’un versement en liquide illégal de 150.000 euros pour sa campagne présidentielle.

14 juillet 2010 Nicolas Sarkozy invite les dictateurs Africains à parader avec leurs troupes sur les Champs Elysées : Paul Biya, le « sphinx inamovible » (Cameroun), François Bozize, l’éternel putschiste (Centrafrique), Idriss Deby, le chef de guerre (Tchad), Blaise Compaore, le dictateur respectable (Burkina Faso), Denis Sassou N’Guesso, le chef de milices sanguinaires (Congo), Faure Gnassingbé et Ali Bongo, les fils à papa (Togo et Gabon)

30 juillet 2010 Discours de Grenoble : "Nous subissons les conséquences de 50 années d’immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l’intégration". Evoquant la situation des immigrés clandestins, Nicolas Sarkozy ajoute : "C’est dans cet esprit que j’ai demandé au ministre de l’Intérieur de mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms". 

Juillet 2010 Le préfet de l'Isère Albert Dupuy est le troisième préfet à être sanctionné depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. A chaque fois après un événement déplaisant pour le chef de l’Etat (pour des sifflets et pour crime de lèse pelouse)...

10 novembre 2010 Adoption de la réforme des retraites qui repousse l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et surtout l’âge légal pour avoir une retraite calculée à taux plein de 65 à 67 ans.

14 novembre 2010 Après un soutien sans précédent, éviction tardive du gouvernement d’Éric Woerth, pris dans les démêlés judiciaires dans l’affaire Bettencourt.

16 novembre 2010 Nicolas Sarkozy déclare à la télévision "J’ai renoncé à l’identité nationale comme mots parce que cela suscite des malentendus", et d’ajouter "Mais sur le fond, je ne renonce pas."

20 novembre 2010 Sommet de l’Otan à Lisbonne. Interrogé sur l’affaire Karachi par un journaliste indiquant que des documents montrent qu’il a donné son aval à la création d’une société-écran luxembourgeoise par laquelle transitaient les commissions, il déclare : «Qui vous a dit ça ? Vous avez eu accès au dossier ? Charles Millon a une intime conviction. Et si moi j’ai l’intime conviction que vous êtes pédophile ?» 

5 janvier 2011 Le Canard Enchaîné révèle qu’en 2010 trois des principales campagnes publicitaires de l’Etat ont été attribuées au groupe de Vincent Bolloré pour un montant de 140 millions d’euros de budget public…

Août 2011 Publication du livre «Sarko m’a tuer» par les journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet, qui relance l’affaire Bettencourt et rassemble de nombreuses déclarations inédites de personnalités sanctionnées ou menacées par Nicolas Sarkozy et son entourage.

19 septembre 2011 Nicolas Sarkozy maintient le cap d’un soutien fidèle et assumé aux régimes dictatoriaux en recevant à nouveau un dictateur, le président à vie du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev.

Septembre 2011 Publication du livre "La République des mallettes" (Pierre Péan - éd. Fayard) où l’ex-Monsieur Afrique de Jacques Chirac, Michel de Bonnecorse révèle que Nicolas Sarkozy a reçu de Denis Sassou Nguesso et d’Omar Bongo (les présidents congolais et gabonais) des sommes conséquentes pour mener sa campagne présidentielle.

Septembre 2011 Affaire Karachi. Mise en cause par le juge Renaud Van Ruymbeke de deux intimes de Nicolas Sarkozy (Thierry Gaubert et Nicolas Bazire) dans l’affaire de négociation des contrats d’armement passés avec l’Arabie Saoudite et le Pakistan dans les années 90.

17 octobre 2011 Le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, proche de Nicolas Sarkozy, est mis en examen dans l’affaire d’espionnage téléphonique d’un journaliste du "Monde" enquêtant sur le dossier Woerth-Bettencourt.

21 décembre 2011 Réception à l’Elysée du dictateur djiboutien Omar Guelleh.

Entre le 25 et le 31 décembre 2011 Vacances à Marrakech (La Palmeraie). Nicolas Sarkozy déclarera à la presse française en janvier 2012 «A Noël, cette année [2011], je ne suis pas parti en vacances car, avec la crise, les Français n’auraient pas compris» 

Fin 2011 Plus de 2,7 millions de chômeurs sont recensés en France. Mais Nicolas Sarkozy affirme : "La situation est difficile mais nous résistons mieux que nos voisins". La France dépasse la barre des 10% de demandeurs d’emploi (6% de chômage pour l’Allemagne, 8% pour le Royaume-Uni, l’Italie ou les Pays Bas).

Début 2012 Nicolas Sarkozy entretient l’ambigüité sur sa candidature. Il évoque son possible retrait de la vie politique en cas de défaite et son ambition secrète «Moi aussi, dans le futur, je voudrais gagner de l’argent»…

29 janvier 2012 Nicolas Sarkozy apparaît sur 9 chaînes de télévision à la même heure pour convaincre les Français qu'il allait faire en 3 mois ce qu'il avait promis de ne pas faire pendant 5 ans. Et pour cause l'instauration d'un troisième plan de rigueur, déguisé derrière une augmentation de la TVA pour tous les Français et calquant toutes ses décisions et tous ses exemples sur l'Allemagne…

29 janvier 2012 Le Président s'interroge sur l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives : «Est-il sain que des courants politiques ne soient pas représentés ?» En 2007, tous les candidats à l’élection présidentielle étaient favorables à l'instauration d'une proportionnelle partielle ou intégrale, à l'exception de Nicolas Sarkozy...

29 janvier 2012 Il déclare : « TVA sociale, vous ne m’avez jamais entendu prononcer ce mot ». Mais le 20 juin 2007, le Président de la république déclarait : «Si la TVA sociale contribue à freiner les délocalisations, si elle est bonne pour l’emploi, si elle ne pénalise pas le pouvoir d’achat, alors nous ferons la TVA sociale»…

29 janvier 2012 A propos du triple A, il indique : « Moody’s a confirmé le triple A de la France ». Or, s’il est vrai que seul Standard & Poor’s a dégradé la France, Moody’s n’a rien confirmé du tout mais s’est contentée de maintenir la note de la France sous examen et annoncera son verdict en Mars.

29 janvier 2012 Dans la même émission, il déclare aussi : «Au Royaume-Uni, ils n’ont plus d’industrie». En fait, l’industrie britannique est tout à fait comparable à l’industrie française. Elle représente 13% du PIB comme dans l’hexagone. Normal, puisque la France a essayé d’imiter le modèle libéral anglais…

1er février 2012 Nicolas Sarkozy autorise une augmentation des tarifs autoroutiers de 2,33%. Depuis 2007, la moyenne de l’augmentation a progressé du double de celle de l’inflation (+10%). Pire encore, les sociétés ont augmenté beaucoup plus fortement, dans l’opacité totale, les tronçons où le trafic est le plus important et qui d’ailleurs ont été amortis depuis longtemps...

2 février 2012 Trouvant qu'il n'y avait pas assez d'ouvriers sur un chantier visité dans l'Essonne, la présidence de la République a eu recours à des figurants pour faire le nombre. Selon Europe1, certains auraient même été "priés de faire semblant de travailler" devant la presse, alors que le chantier était arrêté à cause du froid ! Un scénario digne des anciens pays de l’Est…

6 février 2012 Alors qu’ils étaient jusqu’ici dispensés d’impôt sur le revenu, 100000 à 200000 foyers français devront dorénavant envoyer un chèque au fisc. Le gouvernement a annoncé le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Une vraie rupture car, depuis quatre décennies, la grille sur laquelle repose le calcul de l’impôt était révisée chaque année pour tenir compte de la hausse du coût de la vie.

7 février 2012 Polémique lors de la visite à Lavaur (Tarn) sur le thème de la politique familiale. La préfecture aurait approché et déplacé des élèves d’écoles primaires pour qu'ils agitent des drapeaux en l'honneur du Président, sans prévenir les parents. C’est ce qu’affirme un parent d'élève sur le site de La Dépêche du Midi : «On a demandé à des enfants de crier "Vive Sarkozy". 

15 février 2012 Annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy avec une affiche de campagne « La France forte » illustrée par la mer Egée en Grèce ! Une trouvaille de ses communicants d'autant plus gênante s'agissant d'un pays où le Smic vient d'être raboté à moins de 40 % du salaire minimum français, et qui se situe au bord de l'insurrection et du chaos financier…

Sans oublier :
  • Les légions d’honneur distribuées comme des petits pains aux amis du pouvoir dont le Canadien Desmarais, les amis couturiers de Clara, les copains Clavier, Réno ou Eric Brunet animateur sarkozyste sur RMC…
  • Le budget voyage de l’Elysée explosé par des coûts directs et indirects avec paralysie systématique des villes plus l’aménagement d’Air Sarkozy One pour plusieurs centaines de millions d’euros.
  • Les fils Pierre et Louis emmenés dans des voyages officiels d’agrément comme le Maroc, le Mexique, l’ONU ou les jeux Olympiques, quand ils n’ont aucune charge de responsabilité politique ou industrielle.
  • Les repas bi-tri hebdomadaires du chef de l’Etat au Bristol (menu à 200 €) alors qu’il y a un chef payé à l’année à l’Elysée.
  • Les invitations permanentes des élus UMP à des cocktails, repas, déjeuners, petits- déjeuners, dîners à l’Elysée par centaines d’invités alors que le Président élu est censé être celui de tous les Français…
Dans n’importe quel pays démocratique au monde, cette invraisemblable accumulation de petits et grands scandales (sans compter les faits et gestes croustillants de ses ministres au cours du quinquennat…) aurait déclenché une explosion du pouvoir et il y a longtemps qu'un tel président serait sur la touche.

Mais, au-delà de l’indécence de Nicolas Sarkozy et de son mépris de la démocratie, on a encore trop tendance à oublier que les institutions monarchiques de la 5ème République, voulues par la droite et le Général de Gaulle en 1958, maintenues par la gauche et François Mitterrand, sont aussi largement responsables de cette dérive présidentielle… 


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