Un peu
plus d’un an après son élection à la présidence de la
République, l’affaire Alexandre Benalla illustre parfaitement la façon
dont Emmanuel Macron exerce sa gouvernance.
Largement
médiatisée, cette affaire révèle une nouvelle fois la dérive des
institutions de la 5ème République, à caractère monarchique, qui
accordent trop de pouvoir au président de la République.
Alexandre Benalla, chargé de mission, responsable de l'organisation des
déplacements officiels et privés du président de la République, est
accusé d'avoir violenté un couple de personnes et usurpé la fonction de
policier lors d'une des manifestations du 1er mai 2018 à Paris. La scène,
filmée par plusieurs témoins et diffusée sur les réseaux sociaux, n'est
médiatisée que le 18 juillet 2018, lorsque le quotidien Le Monde publie un
article identifiant Alexandre Benalla.
La
France reste ainsi un des rares pays au monde où un seul homme peut décider à
peu près de tout mais cet évènement n'est finalement que
la énième affaire depuis 1958 et tout particulièrement depuis le 7
mai 2017...
Il lui
est également reproché, par plusieurs vidéos dévoilées au mois de juillet,
d'avoir participé le même jour à une autre interpellation au Jardin des
plantes.
Le 19
juillet 2018, le parquet ouvre une enquête préliminaire et Alexandre
Benalla est peu après placé en garde à vue et mis en examen, notamment
pour " violences en réunion ", " immixtion dans
l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à
l’autorité publique " et " recel de détournement
d’images issues d’un système de vidéo protection ".
Une
procédure de licenciement est engagée par l’Élysée contre lui. Trois
officiers de police, soupçonnés d'avoir transmis illégalement des images de
vidéosurveillance à Alexandre Benalla, sont dans le même temps suspendus, puis
mis en examen.
Mais
depuis l'élection d'Emmanuel Macron, outre l'affaire Benalla, on peut
regretter que d’autres affaires tout aussi graves, sinon plus, aient
été mises plus ou moins sous le boisseau par les médias ainsi que
par l’opposition de droite et de gauche :
L’affaire Richard Ferrand
Le 17
mai 2017, Richard Ferrand est nommé ministre de la Cohésion des territoires au
sein du gouvernement Édouard Philippe mais il doit faire face à des révélations
politico-financières.
Alors
qu'il déclare, le 3 mars 2017, que
l'affaire Fillon " souille tous les élus de
France ", l'avocat Gilles-William Goldnadel qualifie Richard
Ferrand " d'arroseur arrosé " et considère que
" le montage financier tout à fait extravagant incriminé dans
l'affaire des Mutuelles de Bretagne pose des questions légales, au regard du
code pénal et du code de la mutualité ".
Le 31
mai 2017, Richard Ferrand est conforté dans son poste de ministre par le
Premier ministre et le président de la République. Cependant, selon
un sondage publié le 2 juin 2017, 54 % des Français pensent qu'Emmanuel
Macron a tort de le garder au gouvernement.
Le 19
juin 2017, BFM TV, Le Monde et Europe 1 rapportent qu’Emmanuel Macron a demandé
à Richard Ferrand de postuler à la présidence du groupe La République en marche
à l'Assemblée nationale, ce qui implique qu'il ne fasse pas partie de l'équipe
gouvernementale. Le soir même, il démissionne du gouvernement…
L’affaire François Bayrou
Le 21 juin 2017, François Bayrou tient une conférence de
presse au siège du MoDem, un petit hôtel particulier dans le chic
VIIe arrondissement de Paris. Il se dit persuadé que s'il
tombe sur cette affaire d'emplois fictifs présumés du MoDem sur fonds
européens, c'est qu'il est victime d'un complot ourdi par ceux que sa loi
phare du quinquennat sur la moralisation de la vie politique
dérange.
Quelques
heures plus tôt, dans un communiqué diffusé aux aurores, le chef centriste
annonce qu'il renonce à son fauteuil de garde des Sceaux. Ses deux collègues
centristes, Sylvie Goulard (Armées) et Marielle de Sarnez (Affaires
européennes), quittent aussi le gouvernement.
François
Bayrou qui a mis vingt ans à redevenir ministre depuis le gouvernement Balladur
(1995-1997) sera resté un mois à peine place Vendôme…
L’affaire Pierre Ferracci
La
cour d'appel de Bastia a condamné le 6 juillet 2017,
un homme d'affaires, Pierre Ferracci, à une amende d'un million d'euros. Deux
villas dont il est propriétaire avaient été construites sur un site
protégé mais la décision de la justice évite leur démolition. Bâties en 2010 et
2013 et situées dans la baie de Rondinara, près de Bonifacio (Corse-du-Sud),
les deux propriétés font 670 mètres carrés chacune.
"
On se rend compte qu'une famille puissante peut se permettre de construire dans
un lieu privilégié, vierge, sans permis " : les deux associations de
protection de l'environnement U Levante partie civile, avec l'Association
bonifacienne comprendre et défendre l'environnement (ABCDE), qui avaient
porté l'affaire en justice, déplorent la décision de la cour
d'appel.
Membre
d'une famille implantée depuis longtemps dans la région, Pierre Ferracci dirige
la société de conseils Alpha et le Paris Football Club. " Il est dépeint
comme un homme influent, proche d'Emmanuel Macron ", selon France Bleu
Corse.
Il est
par ailleurs le père de Marc Ferracci qui est un ami très proche d’Emmanuel
Macron et qui fait partie " des têtes pensantes du programme économique du
président et l'un des principaux inspirateurs des réformes du
travail ", selon Les Echos…
L'affaire Agnès Buzyn
Agnès
Buzyn, titulaire du portefeuille de la Santé, a certifié, au moment de sa
nomination, qu'elle se déporterait de tout dossier concernant l'Institut
national et de la recherche médicale (Inserm), dirigé par son conjoint, Yves
Lévy.
Mais
la ministre de la Santé a pris le 2 octobre 2017 une décision concernant les
instituts hospitalo-universitaires (IHU) qui arrange son conjoint.
Agnès
Buzyn et Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, ont annoncé
le report d’un appel à projets pour créer de nouveaux IHU, en précisant que
ceux-ci devront « proposer une gouvernance sans fondation support ». Or, cette
demande administrative obscure paraît s’inscrire dans une lutte d’influence à
laquelle l’Inserm est partie prenante.
Interrogé
par le « Canard enchaîné », le cabinet d’Agnès Buzyn réfute tout
conflit d’intérêts, arguant que cette décision ne concernait pas directement
l’Inserm : « Le dossier des IHU est plus large que celui de l’Inserm, et la
ministre de la Santé était forcément impliquée ».
Mais
si le dossier des IHU ne concerne pas au premier chef l’Inserm, force est de
constater que l’Institut présidé par Yves Lévy avait tout à la fois un intérêt
dans l’affaire et une position bien tranchée sur le sujet…
L’affaire GL Events
Mediapart
révèle en avril 2018 qu’Emmanuel Macron aurait bénéficié
de réductions sur deux de ses meetings pendant la campagne présidentielle en
juillet et décembre 2016 de la part de la société GL Events, dirigée par Olivier
Ginon, un proche du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
Le
premier, organisé alors qu’il était encore ministre de l’Economie, s’est
tenu à la Maison de la Mutualité à Paris. Mediapart affirme que les 14 129
€ de la location de la salle ont été offerts par GL Events et que
le jour du meeting, une nouvelle réduction a fait baisser les coûts
de près de 15 000 € (25 710 € contre 40 554 €).
Deuxième
manifestation, le grand meeting de campagne du candidat d’En Marche pour
lequel Mediapart affirme que la location du matériel devait coûter 39 490
€ mais que la facture délivrée par GL Events s’est élevée à 29 663
€.
Selon
le site d’investigation, la Commission nationale des comptes de campagne et des
financements politiques (CNCCFP) a noté des promotions parfois " d’un
pourcentage anormalement élevé " mais s’est " satisfaite " des
explications de GL Events et a validé les comptes de campagne du candidat
Macron…
L’affaire Muriel Pénicaud
Muriel
Pénicaud, ministre du Travail, est convoquée par les magistrats chargés de
l’enquête, le 22 mai 2018, pour s’expliquer
sur des faits remontant au 6 janvier 2016, lorsqu’elle dirigeait Business
France, un organisme public voué à la promotion de l’image économique de la
France, placé sous la tutelle de Bercy.
Organisée
à la hâte par Business France et sous la pression du cabinet d'Emmanuel
Macron, une soirée dite " French Tech " est
organisée à Las Vegas. Elle avait un coût final de plus de
380 000 €, réduit à 290 000 € après négociations,
soit bien plus que le seuil de 207 000 € qui aurait dû
conduire Business France à mettre plusieurs entreprises en concurrence.
L’organisme
public a octroyé directement la mission à Havas, le leader de la communication
en France et à l’international, dont le vice-président est Stéphane Fouks,
prisé des politiques et des grands patrons, ex-conseiller politique de Jérôme
Cahuzac et de Dominique Strauss-Kahn.
Depuis
qu’a éclaté l’affaire, Muriel Pénicaud a toujours affirmé avoir tout ignoré des
modalités financières de cette soirée où le ministre de l'Économie, avec
sa petite barbe, avait mis la French Tech en émoi…
L’affaire Alexis kohler
Le
secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, fait l'objet d'une deuxième
plainte de la part de l'association anticorruption Anticor. Cette nouvelle
action en justice engagée le 8 août 2018 repose
sur de nouvelles révélations récentes concernant d'un éventuel conflit
d'intérêts, alors qu'Alexis Kohler est déjà la cible d'une enquête judiciaire
depuis juin après une première plainte.
Alexis
Kohler, alors qu’il était sous-directeur de l’Agence des participations de
l’Etat (APE), a approuvé entre 2010 et 2012 des contrats entre Terminal
Normandie MSC (TNMSC), une filiale du groupe de croisières MSC, fondé et dirigé
par les cousins de sa mère, et le Grand Port maritime du Havre (GPMH),
alors qu’il siégeait au conseil de surveillance de ce dernier, d’après les documents
révélés par Mediapart.
Le
site d’information a diffusé le contenu de deux procès-verbaux du conseil de
surveillance du GPMH en 2010 et 2011. On y apprend qu’Alexis Kohler y
siégeait en tant que représentant de l’APE, qui incarne l’Etat en tant
qu’actionnaire ou investisseur, aux côtés d’Edouard Philippe, maire
du Havre.
Deux
ans plus tard, en 2014, M. Kohler demande l’autorisation de quitter
l’administration pour travailler chez MSC Croisières. La demande est refusée
une première fois, mais sera acceptée deux ans plus tard, en 2016. Il
devient alors directeur financier de l’entreprise, avant de rejoindre la
campagne puis l’administration d’Emmanuel Macron…
L'affaire Françoise Nyssen
Selon
" Le Canard enchaîné " du 22 août 2018, la
ministre de la Culture, Françoise Nyssen a fait agrandir les locaux
parisiens de sa maison d'édition Actes Sud, qu'elle dirigeait avant de devenir
ministre de la Culture, sans en informer la Direction de l'urbanisme de la
mairie de Paris, ni le fisc. " Sans autorisation de travaux ni
déclaration au fisc, Françoise Nyssen a augmenté de 150 m2 la surface des
bureaux parisiens de sa société. Le tout dans un immeuble classé ".
Ce
n'est pas la première fois, que Françoise Nyssen fait fi des lois et
règlements. En juin dernier, l'hebdomadaire satirique avait dénoncé
l'agrandissement du siège d'Actes Sud à Arles, réalisé sans les autorisations
nécessaires en 2011, avant d'être régularisé à l'entrée de Françoise Nyssen au
gouvernement. La ministre avait alors regretté une " négligence ".
Interrogé
à l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Benjamin
Griveaux, a rappelé que " le président de la République s'est engagé sur
l'exemplarité et sur notamment les exigences de transparence "
mais l'association Sites et Monuments a annoncé porter plainte contre la
ministre de la Culture...
Edouard Philippe et Areva
L’Observatoire
du nucléaire a dénoncé la nomination au poste de premier ministre d'Edouard
Philippe car lorsqu’il travaillait pour la multinationale atomique Areva, il a
participé à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la
Françafrique.
En
effet, les maigres revenus de l’uranium, largement sous payé depuis des
décennies par Areva, n’ont bénéficié en rien à la population, et encore moins
aux Touaregs, alors que les mines d’uranium sont situées dans leurs zones
traditionnelles de vie.
Il est
donc logique de considérer que les agissements en coulisse d’Edouard
Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la
suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la
misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements
djihadistes.
Mais,
surtout, il est légitime de se demander pour qui agit Edouard Philippe
lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant comme
maire du Havre et désormais comme premier ministre.
Une
première réponse est apportée par le fait qu’à peine assis dans le fauteuil de
maire du Havre (aimablement offert par son prédécesseur qui a démissionné en
cours de mandat…), Edouard Philippe a offert un pont d’or à son ancien
employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet
finalement abandonné piteusement en septembre 2016. Il serait d'ailleurs
intéressant d’enquêter pour savoir ce que cela a finalement coûté aux
contribuables…
On
notera que, de 2007 à 2010, Edouard Philippe a cumulé sans état d’âme son poste
chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute
autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme
pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine
de 2014, pourtant exigées par la loi…
Christophe Castaner et le Grand Blond
Christian
Oraison, dit " le Grand Blond ", un caïd des Alpes-de-Haute
Provence, a été abattu de plusieurs balles de 9 millimètres, une nuit d'août
2008, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui. Le " Grand Blond "
avait été formé par Gaëtan Zampa, l'un des parrains du Marseille des années
1970.
Et,
fait beaucoup moins connu, c'était un proche de Christophe Castaner, l'actuel
ministre des Relations avec le Parlement. " Oraison, c'était mon grand
frère, mon protecteur. Il m'appelait l'étudiant ", a confirmé le chef d'En
marche.
À
Manosque, on jouait au poker dans un appartement au-dessus d'un petit bar,
L'Oasis, un repère de bandits. Dans cette atmosphère enfumée où l'on s'imbibe
de whisky, les parties s'éternisent jusqu'au petit matin. " Le poker était
un truc réservé à un milieu interlope ", se souvient Christophe Castaner,
qui, à l'époque, avait quitté le foyer familial. De ces années, il conserve
quelques discrètes cicatrices, et le reconnaît : " J'ai été sur le fil du
rasoir "…
La Grande braderie
Alstom
: vendu ! Aéroport de Toulouse-Blagnac : vendu ! SFR : vendu ! Aéroport de
Nice, de Lyon : vendus aussi ! Emmanuel Macron brade des entreprises
françaises à des firmes étrangères.
Aéroport
de Toulouse-Blagnac, une affaire chinoise très opaque
Le
site Mediapart a dénoncé les mensonges d’Emmanuel Macron autour de la vente de
l’Aéroport de Toulouse-Blagnac aux Chinois de Casil Europe. Le 16 juin 2016, le
journaliste Laurent Mauduit écrivait : " le ministre de l’Économie,
Emmanuel Macron est piégé par le retentissant mensonge qu’il avait commis lors
de la privatisation de l’aéroport. À l’époque, il avait en effet promis
publiquement que la société resterait contrôlée par ses actionnaires publics,
la société chinoise restant minoritaire. Mais avec ces investisseurs chinois,
l’État avait au même moment conclu un pacte d’actionnaires secret, aux termes
duquel il lui donnait l’assurance qu’il voterait à ses côtés toutes les
résolutions qu’il présenterait. "
Aéroport
de Nice : vendu à l’italien Benetton
Le 28
juillet 2016, le Figaro annonce que " Le consortium Azzurra, détenu
majoritairement (65%) par l’italien Atlantia contrôlé par la famille Benetton,
avec à ses côtés l’aéroport de Rome et EDF Invest, se porte acquéreur des 60%
détenus par l’Etat. Produit de la vente : 1,22 milliard d’euros. "
Problème,
" c’est la même erreur que pour les autoroutes " commentent ceux qui
suivent le sujet : " Les pouvoirs publics (et donc nos impôts) ont réalisé
ces investissements très lourds qui commençaient seulement à être amortis. Leur
vente va certes apporter du cash à court terme, mais va aussi nous priver des
bénéfices qui iront aux acheteurs pendant des décennies, au lieu de rentrer
dans les recettes publiques. "
Le 25
janvier 2017, la vente est contestée en justice, selon Nice-Matin. En cause,
" une clause illégale aurait été introduite par Bercy, c’est à dire
Emmanuel Macron, dans le cahier des charges de la vente ", qui
avantagerait l’acheteur…
Aéroport
de Lyon : polémique sur un régime de faveur
Fin
juillet 2016, Emmanuel Macron boucle la vente de l’aéroport de Lyon à Vinci.
Immédiatement, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent
Wauquiez, annonce son intention, avec le département du Rhône, d’intenter une
action en référé devant le tribunal administratif de Paris visant à annuler le
processus de privatisation.
"
L’élu critique le fait que le deuxième tour prévu pour l’examen des six
candidatures n’ait pas eu lieu et que la décision finale se soit résumée à un
choix entre Vinci et l’australien Macquarie ", rapportent Les Echos…
Alstom
: bradé aux Américains, une affaire de corruption à la clef
Bloqué
par son prédécesseur, Arnaud Montebourg, qui avait pourtant pris un décret
négocié avec le gouvernement et Alstom pour bloquer la vente. Emmanuel
Macron passe outre et crée le scandale en vendant ce fleuron
industriel français, en lui faisant payer une amende de 630 millions d’euros à
la place de General Electric.
Emmanuel
Macron aurait participé directement à cette affaire et Patrick Kron, le
PDG du groupe Alstom, n’aurait pas averti le gouvernement de la vente à General
Electric…
SFR :
pour Drahi, avec un beau retour d’ascenseur de BFMTV
En
mars 2014, Arnaud Montebourg s’oppose au rachat de SFR par Numericable
(surendettement, absence de concurrence dans le câble, problèmes fiscaux),
détenu par des capitaux étrangers et domicilié dans un paradis fiscal,
préférant l’offre rivale de Bouygues.
Alors
que Numericable est sous le coup d’un contrôle fiscal, le 28 octobre 2014, le
ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, donne discrètement son feu vert
au rachat de SFR par Numericable appartenant au groupe de Patrick Drahi,
rapporte BFM Business.
Bercy
confirmait cette opération, en précisant pour rassurer, qu’Emmanuel Macron
sera " attentif aux suites de l’opération, notamment dans un secteur aussi
stratégique que les télécoms ". D’attention il n'en fut point puisque
Emmanuel Macron donna ensuite sa démission en tant que ministre de
l'Economie, de l'Industrie et du Numérique !
En 2017, une
analyse des heures d'antenne dédiées par BFM à chaque candidat à la
présidentielle a révélé qu'Emmanuel Macron était en fait bien plus
privilégié que d'autres candidats…
Mais
que dit Emmanuel Macron à propos de toutes ces affaires
?
Le 31
mai 2017 à Saint-Nazaire, il indique : " Je ne ferai pas de commentaire
" sur l'affaire Ferrand.
Le 8
juillet 2017, à Hambourg pour le G20 (Muriel Pénicaud est au cœur de
l'actualité, avec l'affaire du déplacement à Las Vegas), il précise :
" J'ai posé des règles claires, je les respecte. Nous sommes ici sur des
sujets essentiels qui méritent mieux que des commentaires d'actualité. Tout ce
dont on parle ici est vital pour notre peuple. Vous parlez de péripéties du
quotidien dans notre pays ".
En
juillet 2018, à propos de l'affaire Benalla, il dira : " Le seul
responsable, c'est moi et moi seul. S'ils veulent un responsable, il est
devant vous. Qu'ils viennent le chercher. " sachant
pertinemment que le président de la République jouit d'une
irresponsabilité pour tous les actes qu'il a accomplis en cette qualité…
En
bref, circulez y’a rien à voir, les copains d'abord et motus et bouche
cousue !
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