23 septembre 2022

En Iran, le carcan des mœurs tue !

2000-2022

En Iran, depuis 1979 et la révolution islamique, la loi appliquée par la police des mœurs oblige les femmes à porter un voile qui leur recouvre la tête et dissimule ainsi leurs cheveux.

Mais ce n’est pas que l’affaire des femmes. Tout le monde, quel que soit le sexe, quel que soit le genre, subit le joug du régime islamiste...

 

Le 13 septembre 2022, Mahsa Amini, née le 22 juin 2000 à Saqqez, est arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Elle est le même jour emmenée à l'hôpital où elle tombe dans le coma. Trois jours plus tard, elle décède sans s'être réveillée le 16 septembre 2022 à Téhéran.

La police affirme que Mahsa Amini a « soudainement souffert d'un problème cardiaque, sans qu'il y ait eu auparavant de contact physique » entre les agents et la victime. Toutefois, cette version est remise en cause par de nombreuses personnes, qui incriminent la police de mauvais traitements ayant entraîné la mort de la jeune femme.

Le père de la victime, Amjad Amini, réfute la version de la police en affirmant que sa fille était jusque-là « en parfaite santé ». Le média Iran International, basé à Londres et hostile au régime iranien, a diffusé le 19 septembre dernier des images présentées comme un scanner du crâne de Mahsa Amini, qui montrent une « fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral », blessures contradictoires avec la version des autorités, et qui pourraient être dues à des actes de violence.

Des manifestations hostiles au régime iranien

Des manifestations ont eu lieu dès l'annonce de la mort de Mahsa Amini et se poursuivent, non seulement au Kurdistan iranien, mais aussi à Téhéran et à Machhad. Une vive colère s’amplifie chaque jour sur fond de révolte.

Des manifestants jettent des projectiles sur le portrait du président de la république islamique d'Iran Ebrahim Raïssi. Dans de nombreuses villes, les femmes enlèvent publiquement leur hidjab ou se coupent les cheveux. Lors des manifestations, on peut entendre le cri de « mort au dictateur ». Ces défenseurs de la liberté veulent exploser ce carcan archaïque qui les empêche de vivre.

En réaction, la police ouvre le feu dans certaines villes, arrête des manifestants et en blesse d'autres, tandis que des canons à eau sont déployés face aux étudiants. Dans le Kurdistan, Internet est coupé. Les manifestants font face à une grave répression et il  y aurait déjà plus de 50 morts. 

La liberté n’est pas un acquis, mais un combat, qui commence par la raison. La différence entre le fanatisme et l’universalisme est que le premier ne tolère aucune autre culture que la sienne quand le second, au contraire, est non seulement composé de diversités, mais mieux, il les recherche. Quand le premier interdit la différence, le second les dépasse, pour tendre à l’intérêt général.

A propos du voile

Rappelons que :

  • le voile islamique n’a jamais libéré aucune femme.
  • le problème du voile dans le monde pour les femmes de confession musulmane n’est pas qu’elles aient le droit de le porter, mais qu’elles puissent le retirer !
En France, il est navrant qu’une partie des progressistes refuse de s’emparer de ce sujet de peur d’être taxés « d’islamophobes » pour mieux, in fine, le laisser aux extrêmes religieux, ou politiques, faisant ainsi le jeu des islamistes. Tandis qu’ailleurs, des femmes se révoltent pour s’en libérer, d’autres ici militent pour l’imposer dans les piscines publiques et les écoles ! 

Il ne s’agit pas de fustiger celles qui portent le voile dans un pays libre, mais de lutter pour qu’il ne passe pas pour un choix anodin. 

Cette liberté de le critiquer relève du sens profond de la liberté de conscience, point essentiel de l’idéal laïque de la République française. Elle est du même ordre que celle de le porter et même, de le retirer.

Qui ne voit pas que symboliquement et politiquement, le fanatisme islamique se sert du corps des femmes pour s’étendre et gagner du terrain ? Pour éviter qu’il ne soit trop tard et que « les vices se soient changés en mœurs », partout la liberté doit triompher !


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