05 septembre 2014

Massacre des dauphins globicéphales aux îles Féroé : la énième barbarie au nom de la tradition !

Les baleines pilote gisent sur la plage

De nombreux dauphins globicéphales - dits aussi baleines pilote -  sont abattus chaque année aux Iles Féroé lors d’une chasse traditionnelle qui a lieu pendant l’été, de juin à septembre.

Si beaucoup d'autochtones défendent cette pratique comme un droit culturel, les défenseurs des animaux dénoncent un abattage massif, brutal et archaïque. Cette pratique consiste en effet à rabattre les cétacés afin de les harponner au fond de baies fermées dont les eaux deviennent vite rouges de sang…


Les îles Féroé se situent en plein océan atlantique, entre l’Ecosse et l’Islande, et font partie de la Communauté européenne, puisqu’elles dépendent directement de l’Etat du Danemark. Depuis des siècles, les habitants massacrent annuellement plus de 1500 dauphins malgré l’application parcellaire des directives européennes (qui sont signées par le Danemark mais dont l’application dépend du gouvernement local…). 

Cette pratique “ traditionnelle ” est censée marquer l’entrée dans l’âge adulte des jeunes Féringiens. Elle est appelée “ grindadráp ” et remonte au XVIème siècle, une époque où l’on ne savait sans doute pas que les globicéphales constituent, tout comme les autres delphinidés, une espèce sensible et intelligente. Au XXIème, il y a en revanche toutes les raisons de s’indigner de ce rituel révoltant qui va à l‘encontre de la protection de ces mammifères.

Dans un premier temps, les globicéphales sont rabattus vers les baies par les habitants, dans leurs barques à moteur. Epuisés et terrifiés, les dauphins sont ensuite progressivement amenés vers les bords où l’on plante alors à de multiples reprises des gaffes de métal, lourdes de plus de 2 kg, dans leur chair jusqu’à ce que le croc se fixe profondément. Les animaux mutilés sont traînés jusqu’aux flancs des embarcations, puis des couteaux, longs de 15 cm, sont enfoncés dans leur nuque, atteignant les artères et les centres nerveux de l’animal.

Les manières de procéder aux massacres de dauphins se sont perfectionnées au fil du temps. Aujourd’hui, les sonars et autres procédés se sont ajoutés aux traditionnels harpons et couteaux utilisés par les Féringiens pour mettre à mort des bans entiers de globicéphales.

Les habitants des îles Féroé pratiquent aussi la chasse à d’autres cétacés et la viande de baleine représente entre 30 et 60% du régime alimentaire insulaire. Un dépeçage sauvage de cinq baleines qui s'étaient échouées a eu lieu il y a peu sur les rivages de Suduroy, l'une des îles Féroé.

La riposte s’organise 

Depuis le mois de juin, quelques centaines de volontaires de l’ONG Sea Shepherd se sont rendus aux îles Féroé. Ces militants sont venus, à leurs propres frais, de plus de trente pays différents, tous unis par un objectif commun, celui de faire cesser ce massacre.

A trois reprises, il a été ainsi possible de sauver plusieurs groupes de cétacés en les éloignant vers le large tout en tentant de convaincre les îliens de cesser définitivement leurs activités.

Quatorze militants de la cause animale ont été arrêtés pendant qu'ils tentaient de secourir un groupe de 33 dauphins-pilotes rabattus vers le rivage, où les attendaient des groupes de chasseurs. Les 14 personnes détenues sur l'île de Sandoy sont huit Français, deux Espagnols, deux Sud-africains, un Italien et un Australien. Leur avocat les a vus et ils vont bien. 

Sea Shepherd joue aussi à fond la carte médiatique. Tout l'été, l'ONG a reçu des visites de soutien de « people » aussi divers que l'actrice américaine Pamela Anderson, la navigatrice Florence Arthaud ou la danseuse Sylvie Guillem. « Nous sommes en 2014, il est temps d'arrêter de tuer des globicéphales immangeables ! Cette fois, on a prévu de rester le temps qu'il faudra », a déclaré Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France.

Les îles Féroé sont riches en pétrole et il n’y a donc rien qui puisse justifier, tant au niveau de la capacité économique locale qu’au niveau éthique, la cruauté de ces massacres.



On peut manifester son indignation auprès des autorités locales en envoyant un petit mot tel que celui-ci : 
“I ask the Faroes to stop the slaughter of pilot whales, which is unacceptably cruel, and is no longer a necessary food source for the population. There is no ethical reason to justify the slaughter of these intelligent marine mammals. Sincerely.” 


à l’adresse email de différents services ministériels féringiens :

- Bureau du Premier ministre (info@tinganes.fo)
- Parlement (logting@logting.fo) 
- Office du tourisme (tourist@tourist.fo)
- Ambassade du Danemark en France : paramb@um.dk




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