Dans
le bassin du Mékong, le projet de barrage hydroélectrique de Don Sahong menace
l'écosystème du plus important fleuve d’Asie du Sud-est ainsi que les moyens de
subsistance de millions d’habitants au Cambodge, au Laos, en Thaïlande et
au Vietnam.
Malgré tous les avis des experts autorisés, les pays concernés doutent encore de l’impact négatif de ce projet sur l’environnement, notamment sur le déplacement des poissons dans le cours principal du Mékong…
Malgré tous les avis des experts autorisés, les pays concernés doutent encore de l’impact négatif de ce projet sur l’environnement, notamment sur le déplacement des poissons dans le cours principal du Mékong…
Le Mékong est l'artère fluviale vitale de tous les cours d’eau d'Asie du
Sud-Est. Les habitants de cette région sont étroitement liés à ce fleuve qui
leur fournit des moyens alimentaires, des revenus, mais aussi une identité
issue d’une riche histoire.
Aujourd’hui,
l’avenir du fleuve et de ses riverains est menacé par un projet du gouvernement
du Laos : le barrage Don Sahong qui serait le second barrage hydroélectrique
édifié sur le cour inférieur du Mékong.
Projeté
sur le canal Sahong Hou, il entraverait les déplacements des poissons grands
migrateurs, ce qui aurait de graves conséquences pour la sécurité alimentaire
de millions de personnes dans tout le bassin du Mékong.
Long
Sochet, représentant de la communauté de pêche Tonle Sap, du Cambodge, est l’un
de ceux qui sont convaincus que faire une telle expérience est
inacceptable: « Rien ne garantit que les poissons ne seront pas
affectés. Qui sera responsable face aux pêcheurs de la région du bas du
Mékong qui comptent sur la pêche pour vivre, et la rivière où les stocks de
poissons sont affectés ? ».
En
outre, le territoire dans lequel est projeté le barrage est exceptionnel à
plusieurs titres :
- il abrite les emblématiques chutes de Khone, dans la province de Champasak, près de la frontière du Laos. Ces chutes ont l'un des débits les plus importants au monde, avec un débit moyen de presque 11 000 mètres cubes par seconde et un débit maximum supérieur à 49 000 mètres cubes par seconde.
- il offre un habitat aux dauphins de l'Irrawaddy, inscrits par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UCIN) sur la liste des espèces en danger critique d'extinction.
- il jouxte enfin une zone humide protégée par la Convention internationale de Ramsar dans le Cambodge voisin.
C’est
pourquoi, il faut absolument préserver ces richesses naturelles et promouvoir
des sources d’énergie soutenables pour la nature et pour les habitants du
Mékong.
Le
Laos a notifié à la Commission internationale du Mékong (MRC, Mekong River
Commission), chargée de promouvoir une aide à l'exploitation des eaux du bassin
du Mékong, et aux pays membres, son intention de construire le
barrage mais le feu vert définitif pour sa construction devrait être décidé
lors d’une prochaine réunion des gouvernements du Laos, du Cambodge, de la
Thaïlande et du Vietnam…
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Signer la lettre pétition adressée aux premiers ministre du Cambodge, du Laos,
de la Thaïlande et du Vietnam ICI
Photo
Creative Commons
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