Face à
la crise globale qui submerge le monde depuis deux ans, on pouvait penser que
le G20, réuni à Londres, discuterait notamment de deux mesures importantes : la
suppression des paradis fiscaux pour mettre de l’ordre dans les circuits
financiers internationaux et la création de taxes globales pour donner aux
pouvoirs publics nationaux et internationaux la capacité de financer la protection
et la production de biens publics mondiaux.
Rapports de force politique oblige, la City de Londres, le Delaware ou le Nevada aux Etats-Unis ne sont pas non plus pointés du doigt !
Au
lieu de cela, le G20 s’est contenté d’affirmer des évidences, d'énoncer des
principes de travail ultérieurs entre états membres, des "sanctions
possibles" à l’encontre des territoires récalcitrants et enfin, grande
originalité, d’établir des listes de paradis fiscaux de différentes couleurs !
Une
liste blanche des pays au comportement adéquat (voulue par les Etats-Unis),
deux listes grises de pays pas entièrement satisfaisants (Autriche, Belgique,
Luxembourg, Singapour, Suisse…) et une liste noire de mauvais élèves.
Suite
à la pression de la Chine, Hong Kong n’est même pas cité dans la liste des pays
douteux, ce à quoi les britanniques ont répondu en faisant enlever Jersey,
Guernesey et l’île de Man, l’Irlande étant également considérée comme un pays
vertueux ! Quand on sait que ces 4 derniers paradis fiscaux figurent sur la
liste noire établie par l’ONU, on mesure les «progrès» accomplis par le G20…
Rapports de force politique oblige, la City de Londres, le Delaware ou le Nevada aux Etats-Unis ne sont pas non plus pointés du doigt !