Le Dalaï Lama.
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Le pape. |
Que
dit notre Constitution dans son article 1er ? La France est une République
indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances...
En
conséquence, ni le Dalaï-Lama ni le pape ne devraient être reçus par une
quelconque autorité de la République.
Or,
depuis son élection, tout se passe comme si Nicolas Sarkozy était incapable de
distinguer ses convictions personnelles de ce qui lui est permis de dire
publiquement dans l'exercice de ses fonctions, celles d'un président de la
République qui se doit de représenter tous les Français à égalité, sans
discrimination ni privilège...
Nicolas
Sarkozy s’était déjà distingué dans son discours de Latran au Vatican à propos
des instituteurs incapables de «transmettre les valeurs de bien et de mal à nos
enfants». Peu après, il récidivait à Riad en prononçant un autre discours
exaltant : «Dieu qui n’asservit pas l’homme mais qui le libère»…
Aujourd’hui,
c’est au tour de Mme Bruni-Sarkozy qui s'est rendue dans le temple bouddhiste
de Lérab Ling qu'inaugurait le chef spirituel du Tibet. Elle était accompagnée
du ministre des affaires étrangères, le fringant mais vieillissant
"socialiste" Bernard Kouchner et de la secrétaire d'Etat aux droits
de l'homme, Rama Yade. Mme Carla Bruni-Sarkozy remplaçait ainsi son mari,
vendredi 22 août dans l'Hérault, celui-ci se réservant visiblement pour plus
tard, JO de Pékin obligent…
Curieux oubli de la déontologie…
Si un
simple fonctionnaire, un professeur par exemple, commettait une telle confusion
dans l'exercice de ses fonctions, il serait à juste titre rappelé immédiatement
au devoir de réserve par son ministre de tutelle.
Le PS,
quant à lui, s’est insurgé contre "une grave dérive dans la peopolisation
de la vie politique et un mélange des genres tout à fait gênant entre
sphère privée et sphère publique". Mme Carla Bruni-Sarkozy est
certainement une belle voix (encore que…) mais elle n'est pas la voix de la
France, a affirmé encore, à juste titre, son porte-parole.
Mais
si les socialistes ont la dent dure envers Nicolas Sarkozy et son épouse, ils
sont beaucoup plus conciliants avec le président du groupe socialiste à
l'assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, recevant le Dalaï-Lama dans sa mairie
de Nantes ou avec Ségolène Royal dont l’attendrissement pour le chef religieux
fait sourire tant il est ridicule et opportuniste...
«Dès
la semaine prochaine, je vais demander aux Chinois un visa pour me rendre au
Tibet et je crois que les choses pourront ainsi bouger», a déclaré
l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle, après avoir été reçue,
près de Nantes, par le dignitaire bouddhiste. La présidente de la région
Poitou-Charentes a ajouté, à l’attention des rares médias autorisés à assister
à l’entrevue, que «la Chine retrouverait une respectabilité internationale si
elle tenait sa parole […] de renouer le contact et le dialogue avec le
Dalaï-Lama».
Des
propos d'autant plus surprenants que lors de la dernière campagne
présidentielle, Ségolène Royal avait superbement ignoré lors de son passage en
Chine le dignitaire tibétain, préférant plutôt vanter «la qualité de la justice
chinoise»…
Apparemment
Ségolène Royal, tout comme Carla Bruni, Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner,
Jean-Marc Ayrault ou autre Jean-Louis Bianco ignorent que derrière le discours
de paix et d’harmonie du Dalaï-Lama se cachent en fait :
- des prises de position contre la liberté des autres religions comme les bouddhistes du Dorjé Shugden interdits dans les magasins, hôpitaux… victimes de racisme, d’exclusions radicales et de menaces religieuses.
- des prises de positions contre l’homosexualité et les mariages mixtes
- des jeunes «éduqués» dans ses temples qui sont souvent en fait enfermés contre leur gré
- un projet de Constitution qui ne pourra s’opposer, en aucun cas, au chef religieux
- le servage et l’esclavage institutionnalisés
- des peines telles que : couper la langue, sectionner un membre…
- l’interdiction aux femmes de le toucher
- etc.
Piètre
spectacle que donnent donc nos politiciens, plus prompts à s'entourer de
longues écharpes blanches pour les médias qu'à respecter leur devoir
républicain, s'apitoyant sur les prétendus malheurs du Dalaï-Lama, personnage
créé de toutes pièces à l'origine par la CIA et sponsorisé par elle pour
essayer d'arracher le Tibet à la puissance montante chinoise…
Meeting
laïque international le 14 septembre 2008 à 13H au Gymnase Japy, 2 rue Japy,
75011 Paris (Métro Voltaire)
La
République ne reconnaît aucun culte (loi de 1905), en conséquence, ni le
Dalaï-Lama ni le Pape ne doivent être reçus officiellement par une quelconque
autorité de la République !
Précédant
le voyage du pape Joseph Ratzinger dit Benoît XVI, c’est au tour de Tenzin
Gyatso alias la quatorzième réincarnation du Dalaï Lama de venir faire du
prosélytisme dans notre pays. Comme de coutume, nous assistons à un déferlement
médiatique sans précédent et un empressement des autorités et des corps
constitués à faire allégeance à la propagande religieuse.
La
Libre Pensée est pour la libre circulation des hommes et des idées. En
conséquence, les chefs religieux sont libres de voyager, mais pas aux frais de
la République et non reconnus par la République. C’est là, le strict respect de
la laïcité de l’État républicain.
Par
ailleurs, dans le pays des Droits de l’Homme et de la Révolution française, on
est en droit de s’interroger publiquement sur les « qualités démocratiques »
des chefs religieux que certains encensent.
Rappelons
que le Vatican se prétend État ( toutefois non reconnu par l’ONU ) dans lequel
il est interdit d’être non-catholique, d’être syndiqué, de faire grève et dans
lequel il n’y a jamais eu d’élections démocratiques. Et que ce curieux « État »
mène une campagne acharnée contre les plus élémentaires libertés démocratiques
que sont la contraception et l’IVG, sans parler de la lutte criminelle contre
le port du préservatif, seul moyen de masse pour enrayer la pandémie du SIDA et
que son chef fut adhérant des jeunesses hitlériennes.
Rappelons
que le Daïla-lama a été formé par le Waffen SS Heinrich Harrer. Pour juger du
caractère « démocratique » du Tibet, laissons-lui la parole dans son ouvrage
Sept ans d’aventure au Tibet : « La domination qu’exerce les moines du Tibet
est absolue. C’est l’exemple type de la dictature cléricale ». Il est
stupéfiant de remarquer que le Dalaï-lama actuel, en 1994, a voulu réunir à
Londres des personnalités occidentales ayant connu un Tibet indépendant. Sur
les sept personnalités, il y avait les deux Waffen SS, Harrer l’alpiniste et
Beger l’ethnologue d’Auschwitz et un diplomate chilien du nom de Miguel Sorano
qui a fait carrière dans le sillage de Kurt Waldheim, en étant proche de
Pinochet et des communautés nazies du sud du Chili.
Le
Tibet n’est pas un État indépendant, il est chinois depuis le XIIIe siècle, de
la même manière que le Vatican n’est que le produit des accords du Latran de
1929 signé par le chef de l’État fasciste italien Benito Mussolini. Le Vatican
est un résidu du fascisme italien comme l’État du Tibet est un produit de la
guerre froide.
Nul
détenteur de l’autorité de la chose publique n’a le droit de violer les
principes républicains et, en premier lieu, la laïcité de l’État. C’est ce que
rappellera la Libre Pensée lors du meeting laïque international du 14 septembre
2008 à 13H au Gymnase Japy – 2 rue Japy – 75011 Paris (Métro : Voltaire) à
l’occasion de la visite de Benoît XVI. Ce meeting est appelé par 25
associations de France, d’Europe et des autres continents.
CONTRE
TOUT FINANCEMENT PUBLIC DE LA VISITE DU PAPE !
POUR
LA LAÏCITÉ EN EUROPE !
POUR
LA SÉPARATION DES ÉTATS ET DES RELIGIONS !
Respectez la Loi de 1905 ! Respectez notre liberté de conscience !
TOUS À
PARIS le 14 SEPTEMBRE 2008 A 13 HEURES !
> Communiqué
de presse de la Libre Pensée ICI
Photos Creative Commons : Dalaï Lama par MatthewBradley, Pape
par Ammar Abd Rabbo
5 commentaires:
Je conseille vivement la lecture du roman de Justine Lévy: "Rien de grave" où il est question de Mme Bruni-sarkozy.
Il nous renseigne très bien sur les tartufferies et les flagorneries de la "première dame de France"...
Le boudhisme revendiqué du Dalaï-Lama, n’est qu’un verni d’apparence et relève beaucoup plus du chamanisme des origines avec hélas le sacrifice humain au premier plan de ces pratiques religieuses monstrueuses...
De nombreux exemples existent, comme par exemple, le cadeau au Dalaï-Lama d’une peau d’enfant (sacrifié pour cette occasion) et d’objets réalisés dans des cranes d'enfants pour l’anniversaire de ses dix huit ans, de nombreux autres sacrifices récents existent, en 1948, par exemple ou 21 enfants ont été concernés, sans oublier le fait, d’enterrer habituellement des jeunes enfants vivants sous les fondations des monastères en construction (consécration de ces édifices) , etc...
Vous fustiger à juste titre le mélange des genres. Soit,mais alors pourquoi vous oubliez de fustiger le Ministre de l'Intèrieur qui en France est aussi Ministre des cultes et chez nos voisins très British où la Reine est aussi chef de l'Eglise anglicane ?
Comme vous oubliez de plus que l'une de vos têtes de turc est chef d'un gouvernement ,certes en exil,et l'autre chef d'un Etat siégeant à l'ONU....vos réfexions n'en sont que plus spécieuses.
Le Dalaï-Lama (et son gouvernement en exil...) s’est effectivement prononcé, et à plusieurs reprises, pour un Tibet démocratique au sein de la Chine.
Mais c'est un peu comme Sarko qui s’est prononcé à plusieurs reprises pour la défense du pouvoir d’achat des salariés...
Extrait de 7 ans au Tibet de HARRER:
Mais qui est réellement le Dalaï Lama ? Il n’est pas né dans le Tibet historique, mais dans un territoire incontestablement chinois, très exactement dans la province de Amdo qui, en 1935, année de sa naissance, était administrée par le Kuomintang. En famille, on parlait un dialecte régional chinois, si bien que notre héros apprend le tibétain comme une langue étrangère, et est obligé de l’apprendre à partir de l’âge de trois ans, c’est-à-dire à partir du moment où, reconnu comme l’incarnation du 13ème Dalaï Lama, il est enlevé à sa famille et enfermé dans un couvent, pour être soumis à l’influence exclusive des moines qui lui enseignent à se sentir, à penser, à écrire, à parler et à se comporter comme le Dieu-roi des Tibétains, c’est-à-dire comme Sa Sainteté…
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