Le FMI s'est bel et bien installé en Europe. Mandaté par l'Union Européenne, il poursuit imperturbablement la même politique qu’il distille depuis les années 1980 aux pays en développement avec ses « plans d’ajustement structurel », baptisés au Nord « plans de rigueur » ou « mesures d’austérité ».
Et il force aujourd’hui les pays européens à avaler sa cuisine néolibérale comme condition du versement des sommes promises et se proclame juge des politiques menées par les gouvernements démocratiquement élus…
On se souvient des capitulations de Georges Papandréou, premier ministre socialiste grec, face aux exigences du FMI : hausse de la TVA de deux points, augmentation de l'âge de retraite des femmes de 5 ans, gel des salaires et des retraites dans la fonction publique. Ces mesures destinées à réduire le déficit et la dette publique étaient des conditions au versement du prêt accordé par le FMI, avec l'Union Européenne, en juin dernier.
Afin de s'assurer de l'application de ce plan d'austérité, le FMI a depuis le début de l'été installé un bureau à Athènes. Ses "experts" évaluent la politique du gouvernement grec : le versement du prêt est suspendu à leur validation. Cet été, il a demandé aux grecs de privatiser l'entreprise publique d'électricité (DEI), détenue à 51% par l'Etat et de renforcer le contrôle des dépenses "des autorités locales et des hôpitaux".
Il s'agit de ramener le déficit public à moins de 3% du PIB pour "rassurer les marchés". Le FMI procède de manière comptable sans aucune considération de long terme et surtout sans aucune prise en compte de la situation sociale du pays. Le sort de la population grecque est ainsi entre les mains d'une poignée de gens au mépris de la démocratie et de la souveraineté populaire. En attendant, le chômage atteint 15% en Grèce, la récession est de 4% en 2010 et estimée à 2,5% pour 2011 !
Afin de s'assurer de l'application de ce plan d'austérité, le FMI a depuis le début de l'été installé un bureau à Athènes. Ses "experts" évaluent la politique du gouvernement grec : le versement du prêt est suspendu à leur validation. Cet été, il a demandé aux grecs de privatiser l'entreprise publique d'électricité (DEI), détenue à 51% par l'Etat et de renforcer le contrôle des dépenses "des autorités locales et des hôpitaux".
Il s'agit de ramener le déficit public à moins de 3% du PIB pour "rassurer les marchés". Le FMI procède de manière comptable sans aucune considération de long terme et surtout sans aucune prise en compte de la situation sociale du pays. Le sort de la population grecque est ainsi entre les mains d'une poignée de gens au mépris de la démocratie et de la souveraineté populaire. En attendant, le chômage atteint 15% en Grèce, la récession est de 4% en 2010 et estimée à 2,5% pour 2011 !
Quand le FMI pratique le chantage et encourage la rigueur
La Grèce est un exemple emblématique mais la logique est la même un peu partout en Europe. En Roumanie par exemple le FMI exige que le gouvernement augmente de 10 % les tarifs des transports publics et réduise le nombre d'enseignants. Ces mesures s'ajoutent à la suppression de 30 000 postes dans la fonction publique ainsi qu'à la réduction des salaires de 25%. La TVA avait également été augmentée de 19% à 24%.
En mai 2009 un prêt de 2,9 milliards d'euros avait été accordé à la Serbie à condition que Belgrade réduise son administration publique de 10% et gèle les salaires dans le secteur public et les pensions jusqu'en avril 2011. Ces mesures ayant plongé le pays dans une récession sévère, le gouvernement serbe souhaitait augmenter les retraites et les salaires et reporter à plus long terme la réduction du déficit public. Le FMI s'y est opposé : le prêt accordé ne sera versé que si l'objectif de réduction des déficits publics est atteint à la date convenue au départ.
De même en Bosnie, le FMI a reporté le versement de la quatrième tranche du prêt (accordé en 2009) soit 38 millions d'euros. Il exige que le gouvernement adopte une loi sur les salaires dans les institutions du pouvoir, prépare une réforme des retraites pour réduire les dépenses sociales et révise à la baisse les allocations versées aux vétérans de la guerre des années 1990.
En Espagne, selon le FMI, « les autorités espagnoles ont pris les mesures correctives nécessaires », sous-entendu nécessaires à la réduction du déficit public et non à la poursuite de l'intérêt général. Les réformes du système bancaire ou du droit du travail (moins d'indemnité de licenciement, plus de flexibilité) sont notamment applaudies. Mais « des mesures additionnelles devraient être préparées ». Le gouvernement devrait « aller plus loin » encore après la réforme du marché du travail, estime le FMI, pour toujours plus de « flexibilité ». En mai, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, avait jugé le marché du travail espagnol trop « rigide » et appelé à des réformes « urgentes » pour y remédier.
Concernant la France, un rapport du FMI félicite « l'ambitieux programme de réforme » de Nicolas Sarkozy, notamment celle des retraites, et salue toutes les mesures visant à réduire les dépenses de l'Etat déjà annoncées pour 2011. Il applaudit l'augmentation de l'âge de la retraite mais demande à la France de faire des « efforts supplémentaires » d'économies. Les inspecteurs experts du FMI encouragent une « limitation plus forte des dépenses de sécurité sociale et de santé » et un encadrement « strict » des dépenses des collectivités locales. La France a pourtant résisté à la crise mieux que ses voisins européens du fait de son système de protection sociale. Les collectivités territoriales assurent quant à elles 71% des dépenses d'investissement publiques. L'application des mesures préconisées par le FMI plongerait donc la France en récession et aurait des conséquences sociales catastrophiques.
En mai 2009 un prêt de 2,9 milliards d'euros avait été accordé à la Serbie à condition que Belgrade réduise son administration publique de 10% et gèle les salaires dans le secteur public et les pensions jusqu'en avril 2011. Ces mesures ayant plongé le pays dans une récession sévère, le gouvernement serbe souhaitait augmenter les retraites et les salaires et reporter à plus long terme la réduction du déficit public. Le FMI s'y est opposé : le prêt accordé ne sera versé que si l'objectif de réduction des déficits publics est atteint à la date convenue au départ.
De même en Bosnie, le FMI a reporté le versement de la quatrième tranche du prêt (accordé en 2009) soit 38 millions d'euros. Il exige que le gouvernement adopte une loi sur les salaires dans les institutions du pouvoir, prépare une réforme des retraites pour réduire les dépenses sociales et révise à la baisse les allocations versées aux vétérans de la guerre des années 1990.
En Espagne, selon le FMI, « les autorités espagnoles ont pris les mesures correctives nécessaires », sous-entendu nécessaires à la réduction du déficit public et non à la poursuite de l'intérêt général. Les réformes du système bancaire ou du droit du travail (moins d'indemnité de licenciement, plus de flexibilité) sont notamment applaudies. Mais « des mesures additionnelles devraient être préparées ». Le gouvernement devrait « aller plus loin » encore après la réforme du marché du travail, estime le FMI, pour toujours plus de « flexibilité ». En mai, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, avait jugé le marché du travail espagnol trop « rigide » et appelé à des réformes « urgentes » pour y remédier.
Concernant la France, un rapport du FMI félicite « l'ambitieux programme de réforme » de Nicolas Sarkozy, notamment celle des retraites, et salue toutes les mesures visant à réduire les dépenses de l'Etat déjà annoncées pour 2011. Il applaudit l'augmentation de l'âge de la retraite mais demande à la France de faire des « efforts supplémentaires » d'économies. Les inspecteurs experts du FMI encouragent une « limitation plus forte des dépenses de sécurité sociale et de santé » et un encadrement « strict » des dépenses des collectivités locales. La France a pourtant résisté à la crise mieux que ses voisins européens du fait de son système de protection sociale. Les collectivités territoriales assurent quant à elles 71% des dépenses d'investissement publiques. L'application des mesures préconisées par le FMI plongerait donc la France en récession et aurait des conséquences sociales catastrophiques.
Quand le FMI critique la taxation des marchés financiers
Les députés allemands ont voté en juillet dernier l'interdiction des ventes à découvert d'actions sur les marchés financiers. Ces opérations consistent à revendre un actif que l'on ne détient pas encore, mais que l'on compte acheter ultérieurement en spéculant à la baisse sur les marchés pour empocher une plus-value. Le FMI a critiqué cette mesure : « il y a peu de preuves de l'efficacité de l'interdiction des ventes à découvert ». Au contraire selon lui, « l'efficacité et la qualité des marchés se sont en fait détériorées considérablement à la suite de l'introduction des diverses interdictions ». En substance, pour les économistes du FMI, il faut laisser faire le marché; la réglementation réduit l'efficacité et la qualité des marchés, elle est responsable de la crise.
Le parlement hongrois a lui voté l'introduction d'une taxe exceptionnelle sur les banques et les assurances qui doit permettre de lever près de 700 millions d'euros. Le FMI a condamné le niveau de la taxe qui risquerait de ralentir la croissance et de mettre les banques en difficulté. Il suspend les négociations ainsi que le versement de la prochaine tranche du prêt de 20 milliards d'euros accordé en octobre 2008. Cette décision est une fois encore la preuve de la croisade idéologique menée par le FMI. En effet, partout ailleurs en Europe, ce sont les mesures conseillées par le FMI comme l'augmentation de la TVA ou la réduction des dépenses publiques qui réduisent la croissance et menacent de plonger les pays -si cela n'est pas déjà fait- dans la récession.
Accepter un prêt du FMI signifie perte pure et simple de souveraineté. L'aide aux pays en difficulté n'est pas neutre, elle permet à chaque fois, que des mesures touchent la population la plus fragile et préservent les rentes de marchés des plus riches.
L'été qui s’achève n'a donc pas été synonyme de vacances pour le FMI. La France n'a rien à faire dans une telle organisation et rien à gagner si son directeur général, fonctionnaire le mieux payé de Washington, était le candidat du PS à la prochaine élection présidentielle…
Le parlement hongrois a lui voté l'introduction d'une taxe exceptionnelle sur les banques et les assurances qui doit permettre de lever près de 700 millions d'euros. Le FMI a condamné le niveau de la taxe qui risquerait de ralentir la croissance et de mettre les banques en difficulté. Il suspend les négociations ainsi que le versement de la prochaine tranche du prêt de 20 milliards d'euros accordé en octobre 2008. Cette décision est une fois encore la preuve de la croisade idéologique menée par le FMI. En effet, partout ailleurs en Europe, ce sont les mesures conseillées par le FMI comme l'augmentation de la TVA ou la réduction des dépenses publiques qui réduisent la croissance et menacent de plonger les pays -si cela n'est pas déjà fait- dans la récession.
Accepter un prêt du FMI signifie perte pure et simple de souveraineté. L'aide aux pays en difficulté n'est pas neutre, elle permet à chaque fois, que des mesures touchent la population la plus fragile et préservent les rentes de marchés des plus riches.
L'été qui s’achève n'a donc pas été synonyme de vacances pour le FMI. La France n'a rien à faire dans une telle organisation et rien à gagner si son directeur général, fonctionnaire le mieux payé de Washington, était le candidat du PS à la prochaine élection présidentielle…
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2 commentaires:
Si DSK était socialiste ça se saurait.
Il est aussi attiré par l'argent que le nain mais en plus discret.
Ses amis sont les patrons de la bourse et lui ou Sarko en 2012, c'est pareil !
Je ne sais pas ce que DSk représente pour les socialistes mais pour moi voila ce qu'il représente :
- opportuniste sympathisant de Sarkozy
- Serveur du capitalisme libéral américain
- Expressionniste de la braguette en folie non contrôlée
- Socialiste ayant plus d'idées de droite qu'autres choses
- bradeur de pays ou nation aux chinois (voir ce qui se passe en Gréce...)
- sournois comme beaucoup de représentants du PS, Martine AUBRY en tête
Enfin pas grand chose de bon et surtout pas a la tête de l'état.
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