15 juin 2014

Nomination de Jacques Toubon pour défendre nos droits : ce n’est pas tout bon !

Homme politique français, né le 29 juin 1941 à Nice.
Le communiqué laconique du Palais de l’Elysée en a surpris plus d’un il y a quelques jours : « Le Président de la République envisage de nommer M. Jacques Toubon en qualité de Défenseur des droits ».  

C’est la dernière ânerie de François Hollande car le Défenseur des droits ne peut pas être en 2014 un énarque RPR de 73 ans à recaser…


C’est une personnalité sortie de l’ENA que le pouvoir socialiste voudrait voir succéder à Dominique Baudis, décédé le 10 avril dernier. Cette nomination qui doit être encore validée à l’Assemblée et au Sénat suscite de nombreuses interrogations, à gauche notamment.
Par le passé, en effet, Jacques Toubon s'est :
  • opposé à la loi d'abolition de la peine de mort de Robert Badinter 
  • opposé à la dépénalisation de l'homosexualité
  • opposé à la création du délit de révisionnisme
  • montré favorable aux commandos anti-IVG
Il incarne cette caste qui se partage les postes de la République, totalement déconnectée de la société.

Il est un proche de Jacques Chirac, député RPR (1981-1983), ministre de la Culture puis de la Justice (1993-1997), maire du 13e arrondissement (1983-2001), député européen (2004-2009). 

Il a été notamment mêlé à l’épisode extravagant de l’hélicoptère envoyé en 1996 dans l’Himalaya pour chercher un procureur dont l’adjoint avait lancé une information judiciaire contre Xavière Tibéri, suspectée d’avoir touché de l’argent public dans le cadre d’un emploi fictif. A cette époque, Jacques Toubon était Garde des Sceaux. La procédure contre l’épouse de l’ex-maire de Paris a finalement été annulée en 2001.

Les députés peuvent refuser de confirmer la nomination de Jacques Toubon. C'est ainsi que Yann Galut et son collègue Alexis Bachelay (PS) demandent aux membres de la commission des lois de rejeter cette nomination, les trois cinquièmes des suffrages des commissions à l’Assemblée et au Sénat étant nécessaires pour valider la proposition. 

Même démarche du côté de Julien Bayou d’EELV et du socialiste Mehdi Ouraoui, qui ont lancé une pétition en ligne pour réclamer que les parlementaires ne laissent pas François Hollande nommer Jacques Toubon. « Le copinage et l’entre-soi n’est pas inéluctable», écrivent les deux hommes, qui souhaitent que «les députés offrent (à Toubon) la retraite qu’il mérite et proposent enfin un nom en phase avec les attentes de la société pour défendre et faire progresser nos droits. »


> Signer la pétition ICI



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