Leny
Escudero, de son vrai nom Joaquim Escudero, est décédé le 9 octobre 2015 à son
domicile dans l’Eure des suites d'une insuffisance pulmonaire aiguë.
Pour lui, la chanson c’était d’abord la chanson à texte. Il était de ces artistes, comme Brassens, Ferrat ou Ferré, qui ne faisaient aucune concession. Il n’avait jamais enterré le rêve d’un modèle alternatif à celui du capitalisme et du consumérisme…
Pour lui, la chanson c’était d’abord la chanson à texte. Il était de ces artistes, comme Brassens, Ferrat ou Ferré, qui ne faisaient aucune concession. Il n’avait jamais enterré le rêve d’un modèle alternatif à celui du capitalisme et du consumérisme…
Leny
Escudero est né le le 5 novembre 1932 à Espinal en Espagne. Son père
(d’origine gitane) et sa mère (d'origine marrane), sont des républicains
espagnols qui quittent leur pays ravagé par la guerre civile en 1939.
Le petit Leny va grandir dans des conditions difficiles dans le quartier de Belleville à Paris. Après son certificat d’études, il exerce divers métiers (terrassier, carreleur) et connaît également le chômage.
En 1957 il décide de se lancer dans la chanson et propose ses talents aux cabarets de la rive gauche parisienne qui le refusent jusqu’à ce que Jacques Canetti, grand découvreur de talents lui ouvre les portes des Trois Baudets.
C’est en 1962 que l’auteur compositeur obtient enfin le succès avec « Pour une amourette » ou encore « Ballade à Sylvie ». Très vite, après ses deux énormes succès il a fui les paillettes et la gloire pour faire un tour du monde. On le retrouve en Israël, en Amérique et en Afrique, notamment au Bénin où il construit une école en pleine brousse, avec sa caisse à outils. Il allait régulièrement à Cuba et avait des convictions qui l'amenait plutôt vers le camp communiste.
Entre deux voyages, il enregistre des chansons plus engagées qu’à ses débuts « Tant pis pour Verdun », « Je t’attends à Charonne » et des chansons plus positives comme « La Vérité ».
En 1971, il sera récompensé par l’Académie-Charles-Cros. En 1973, il crée sa propre maison de production, les disques A Malypense, qui seront longtemps distribués par Barclay. Il sort « Vivre pour des idées », chanson sur la guerre d’Espagne.
Dans la seconde partie des années 70, il écrit « Fils d’assassin », une charge contre la justice de classe. En 1978 sort l’album très engagé « La grande farce ». Des morceaux comme « Lettre au Père Noël », « Le suspect », et surtout, « La grande farce », chanson d’une rare violence dans laquelle Jésus s’en prend à Dieu, à qui il reproche de l’avoir abandonné.
Il continuera ainsi de poursuivre son chemin en remplissant les salles chaque fois qu’il décidera de remonter sur scène.
Dans l’album Leny Escudero Chante la Liberté (1997), il interprète les grandes partitions du répertoire insurrectionnel, signées Louis Aragon (« L’Affiche rouge »), Joseph Kessel et Maurice Druon (« Le Chant des Partisans »), Boris Vian (« Le Déserteur ») ou Jean-Baptiste Clément (« Le Temps des cerises »).
Au cinéma, on se souvient également de son rôle dans le film d’Yves Boisset, « La Femme flic » avec Miou Miou.
Leny Escudero vivait à Giverny, près de Vernon, en Normandie. Il était père de trois enfants. L’un de ses garçons l’a accompagné sur scène durant toute sa carrière. Lors des dernières années, ce sont ses petits-enfants qui se trouvaient à ses côtés.
Le petit Leny va grandir dans des conditions difficiles dans le quartier de Belleville à Paris. Après son certificat d’études, il exerce divers métiers (terrassier, carreleur) et connaît également le chômage.
En 1957 il décide de se lancer dans la chanson et propose ses talents aux cabarets de la rive gauche parisienne qui le refusent jusqu’à ce que Jacques Canetti, grand découvreur de talents lui ouvre les portes des Trois Baudets.
C’est en 1962 que l’auteur compositeur obtient enfin le succès avec « Pour une amourette » ou encore « Ballade à Sylvie ». Très vite, après ses deux énormes succès il a fui les paillettes et la gloire pour faire un tour du monde. On le retrouve en Israël, en Amérique et en Afrique, notamment au Bénin où il construit une école en pleine brousse, avec sa caisse à outils. Il allait régulièrement à Cuba et avait des convictions qui l'amenait plutôt vers le camp communiste.
Entre deux voyages, il enregistre des chansons plus engagées qu’à ses débuts « Tant pis pour Verdun », « Je t’attends à Charonne » et des chansons plus positives comme « La Vérité ».
En 1971, il sera récompensé par l’Académie-Charles-Cros. En 1973, il crée sa propre maison de production, les disques A Malypense, qui seront longtemps distribués par Barclay. Il sort « Vivre pour des idées », chanson sur la guerre d’Espagne.
Dans la seconde partie des années 70, il écrit « Fils d’assassin », une charge contre la justice de classe. En 1978 sort l’album très engagé « La grande farce ». Des morceaux comme « Lettre au Père Noël », « Le suspect », et surtout, « La grande farce », chanson d’une rare violence dans laquelle Jésus s’en prend à Dieu, à qui il reproche de l’avoir abandonné.
Il continuera ainsi de poursuivre son chemin en remplissant les salles chaque fois qu’il décidera de remonter sur scène.
Dans l’album Leny Escudero Chante la Liberté (1997), il interprète les grandes partitions du répertoire insurrectionnel, signées Louis Aragon (« L’Affiche rouge »), Joseph Kessel et Maurice Druon (« Le Chant des Partisans »), Boris Vian (« Le Déserteur ») ou Jean-Baptiste Clément (« Le Temps des cerises »).
Au cinéma, on se souvient également de son rôle dans le film d’Yves Boisset, « La Femme flic » avec Miou Miou.
Leny Escudero vivait à Giverny, près de Vernon, en Normandie. Il était père de trois enfants. L’un de ses garçons l’a accompagné sur scène durant toute sa carrière. Lors des dernières années, ce sont ses petits-enfants qui se trouvaient à ses côtés.
Adieu Leny et merci pour tes chansons et ton combat…
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