La ferme-usine des 1000
vaches, située à Drucat dans la Somme, est le symbole des dérives d’une
industrialisation à marche forcée de l’agriculture qui a vu
disparaître, entre 2000 et 2010, environ 40% des fermes
laitières en France alors même que la taille moyenne des troupeaux s’est
accrue de 48%.
Cette installation normalise une souffrance animale insoutenable, amplifie la précarisation du monde paysan et conduit à vendre une nourriture de piètre qualité...
Cette installation normalise une souffrance animale insoutenable, amplifie la précarisation du monde paysan et conduit à vendre une nourriture de piètre qualité...
La taille disproportionnée de
cette ferme rend illusoire tout respect des animaux. Les vaches sont parquées
dans un univers concentrationnaire, bourrées d’antibiotiques avec un régime
alimentaire modifié pour produire un maximum de lait. Pour les nourrir
artificiellement, au lieu des pâtures favorables à leur bien-être et à leur bon
équilibre général, on utilise des aliments importés et/ou poussant avec engrais
chimiques et pesticides.
Une production intensive de
lait conduit la vache à manger davantage et à pousser son système digestif à
ses limites. Cela conduit à des problèmes digestifs, une fermentation excessive
dans le rumen, provoque des cas de fourbure et augmente les taux d’abattage de
troupeaux.
La sélection génétique de
vaches à haut rendement est le facteur principal des problèmes de santé des
vaches laitières, notamment concernant la fertilité et les maladies
infectieuses, particulièrement la mastite. Les risques concernant la
tuberculose sont particulièrement élevés au vu de la taille et des conditions
imposées.
Récemment, 225 bovins ont été
abattus à Hornoy le Bourg, dans l'arrondissement d'Amiens, suite à une
épidémie de tuberculose bovine. En Allemagne, plusieurs dizaines
d’exploitations, principalement dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie,
selon l'Institut Friedrich-Loeffler, ont été touchés par
le virus Schmallenberg, qui porte le nom de la ville allemande où il a été
détecté pour la première fois en novembre 2011.
Le promoteur de la ferme-usine
des 1000 vaches est un entrepreneur du BTP, Michel Ramery. Créateur
du groupe éponyme avec un chiffre d’affaires de 551 millions d’euros en 2013 et
3 715 salariés, il a décroché de nombreux contrats dans la
région Nord-Pas-de-Calais alors que des mastodontes comme Vinci et
Bouygues y sont également présents. En effet, les liens de Michel Ramery avec
le parti socialiste sont étroits, en particulier à Hénin-Beaumont, le
symbole de la corruption des barons du PS. Michel Ramery compte parmi ses
soutiens le maire PS d’Abbeville et celui de Buigny-Saint-Maclou, où est
implantée la partie lait. Le maire de cette commune, Eric Mouton, est
d'ailleurs l’architecte et le constructeur de « l’étable ».
Le groupe Ramery, s’est
entouré de deux entreprises agricoles. La SCL Lait Pis Carde exerce ses
activités dans la production laitière et a été créée en 2009, deux ans avant le
lancement de l’enquête publique sur ce dossier. Un des quatre gérants est
Michel Ramery. Les autres sont des agriculteurs qui se sont associés au projet
pour y faire venir leurs vaches, « une mise en commun des moyens »,
selon Lucie Morgand, co-gérante : « Ma problématique c’était
continuer ou pas l’élevage. Je me suis intéressée à ce projet pour ne pas
arrêter la production laitière. » La deuxième société est la SCEA
« Côte de la Justice » qui s’occupe de la partie méthanisation. Son
gérant est Michel Ramery.
Finalement, il est plus que
probable qu’une fois transformé, le lait de la ferme des 1000 vaches se
retrouve dans les rayons de nos supermarchés. Une partie du
lait est collecté par la branche belge de la société Ysco, qui
fabrique des glaces sous marque distributeur.
Pour assurer un minimum de
transparence, seul moyen d’assurer un choix éclairé du consommateur, il
est nécessaire d’interpeller les hypermarchés qui pourraient être tentés
d’écouler ce lait contesté, via des glaces, cônes, crèmes glacées et autres
bûches de Noël...
Monsieur le Président
Directeur Général,
Auchan - Intermarché Les
Mousquetaires - Carrefour - Système U - Cora - E.Leclerc - Géant
Casino
Des informations concordantes
et crédibles laissent à penser que le lait de la ferme-usine des 1000 vaches
située à Drucat dans la Somme serait transformé à Langemark en Belgique par
Ysco, un fabriquant de glaces sous marque distributeur.
Je me permets de vous
solliciter afin que vous puissiez m’indiquer par retour si votre société et/ou
ses filiales commercialise, sous sa marque distributeur, des glaces fabriquées par
cet industriel. Afin de vous faciliter la tâche, je me permets de vous indiquer
que l’estampille sanitaire de cette société est « BE-M351B-EG ».
Je vous remercie par avance de
bien vouloir m'apporter par retour toutes précisions utiles me permettant
d'éclairer mon choix en tant que consommateur et citoyen engagé.
Comptant sur votre écoute, je
vous prie d’agréer, Monsieur le Président Directeur Général, mes courtoises
salutations.
Signer la pétition ICI
Photo Creative Commons
Lire toutes les infos du blog :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire