Les
critiques pleuvent actuellement sur Nicolás Maduro Moros, président du
Venezuela, en fonction depuis le 8 mars 2013, accusé d’être la cause de
tous les malheurs du peuple vénézuélien.
Mais, comme hier au Chili (coup d’état du 11 septembre 1973 du général Pinochet, avec le soutien de la CIA, contre Salvador Allende) ou aujourd’hui en Syrie (guerre avant tout pour le contrôle des plus grandes réserves de gaz du bassin méditerranéen), la situation au Venezuela n'est pas forcément celle présentée chaque jour par les médias...
De Trump à Macron, du Vatican à l'Union européenne, les critiques fusent mais la méthode est toujours la même. Elle consiste à ne pas relater les faits de façon objective et en faisant preuve d’une indignation sélective. On ne les entend pas souvent quand il s’agit de dirigeants d'autres pays d'Amérique du Sud ou centrale, de la Turquie ou du Golfe Persique, tous à la tête, comme on le sait, de " démocraties irréprochables ".
Et si le Venezuela traverse une crise très grave (700 % d’inflation, crise alimentaire et énergétique), il faut d'abord en rechercher les causes profondes. La baisse des cours du pétrole a frappé le pays de plein fouet. La crise alimentaire et les coupures d’électricité sont d’abord l’expression dramatique de cette situation. Mais le gouvernement Maduro n'est pas bien sûr exempt de critiques. Il a préféré mobiliser ses forces pour se protéger et à aucun moment il n’a réagi de façon cohérente, ses réactions étant le plus souvent chaotiques.
Mais, comme hier au Chili (coup d’état du 11 septembre 1973 du général Pinochet, avec le soutien de la CIA, contre Salvador Allende) ou aujourd’hui en Syrie (guerre avant tout pour le contrôle des plus grandes réserves de gaz du bassin méditerranéen), la situation au Venezuela n'est pas forcément celle présentée chaque jour par les médias...
De Trump à Macron, du Vatican à l'Union européenne, les critiques fusent mais la méthode est toujours la même. Elle consiste à ne pas relater les faits de façon objective et en faisant preuve d’une indignation sélective. On ne les entend pas souvent quand il s’agit de dirigeants d'autres pays d'Amérique du Sud ou centrale, de la Turquie ou du Golfe Persique, tous à la tête, comme on le sait, de " démocraties irréprochables ".
- Ce n’est pas au Venezuela que 45 étudiants ont été assassinés sans aucune suite judiciaire, que les fosses communes débordent d’hommes et de femmes martyrisés, que la misère et l’analphabétisme sévit dans tout le pays, mais au Mexique...
- Ce n’est pas au Venezuela que le rapport 2017 d’Amnesty International relève la multiplication de violences contre les femmes et les populations indigènes, que l’armée et la police s’illustrent par des opérations répressives dans les villages éloignés de la capitale, mais au Pérou...
- Ce n’est pas au Venezuela que la finance internationale camoufle ses méfaits, mais au Panama...
- Ce n’est pas au Venezuela que le pouvoir s’attaque aux grand-mères des disparus durant la dictature, que la répression s’abat sur le mouvement ouvrier mais en Argentine...
- Ce n’est pas au Venezuela que des centaines d’opposants politiques restent toujours emprisonnés malgré des « accords de paix », que des militants de gauche sont assassinés mais en Colombie...
En
fait, le Venezuela est d’abord un important producteur de pétrole. Selon
l'OPEP, les réserves prouvées en pétrole atteindraient 296 milliards de barils,
ce qui le fait accéder à la première place mondiale devant l'Arabie saoudite.
Mais le pétrole officiellement nationalisé est en partie sous la coupe des
intérêts étrangers (Exxon, Chevron et Total). De plus, le pays a signé en 2016
des accords commerciaux fructueux avec la Chine et risque ainsi d’échapper
définitivement à l’influence des Etats-Unis.
Et si le Venezuela traverse une crise très grave (700 % d’inflation, crise alimentaire et énergétique), il faut d'abord en rechercher les causes profondes. La baisse des cours du pétrole a frappé le pays de plein fouet. La crise alimentaire et les coupures d’électricité sont d’abord l’expression dramatique de cette situation. Mais le gouvernement Maduro n'est pas bien sûr exempt de critiques. Il a préféré mobiliser ses forces pour se protéger et à aucun moment il n’a réagi de façon cohérente, ses réactions étant le plus souvent chaotiques.
Dans
un entretien à la Radio-Télévision Suisse, Maurice Lemoine, ancien rédacteur en
chef du Monde diplomatique, spécialiste de l'Amérique latine, s'exprime sur la
crise politique et économique majeure que traverse le Venezuela ainsi
que sur les violences et les victimes constatées en faisant entendre un
tout autre discours que celui qui nous est servi tous les jours par les médias
" bien-pensants ".
La bonne question que pose cet entretien est : qui est à l’origine de ces manœuvres de déstabilisation du pouvoir en place ?
La bonne question que pose cet entretien est : qui est à l’origine de ces manœuvres de déstabilisation du pouvoir en place ?
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