Pour une majorité de Français, le débat politique national et le positionnement " ni droite-ni gauche " chers au président de la République ont été mis ainsi un peu de côté mais cette crise a fait néanmoins ressurgir les conséquences du désengagement tous azimuts de l’Etat depuis plus de 30 ans, notamment dans le domaine hospitalier...
Aujourd'hui, quiconque écoute les personnels de santé sait que, même en temps normal, ils sont débordés et impuissants tant l'hôpital public est malade, sinon mourant. Les mesures de confinement ou de couvre-feu du gouvernement ont en effet d’abord été dictées par le manque de lits en hospitalisation et en réanimation.
Le nombre élevé de morts en France : 64 381 au 31 décembre 2020 comparé par exemple à celui de l'Allemagne avec 33 230 morts - pays qui a pourtant une population supérieure à celle de la France - montrent que la gestion de la crise par le gouvernement d'Emmanuel Macron s'est avérée déficiente.
Et ces mauvais chiffres ne sont hélas qu’une partie de la réalité car c'est sans compter le scandale des EHPAD où l’on a laissé mourir des milliers de personnes âgées seules dans leur chambre, faute de place pour leur transfert à l’hôpital. Sans doute l’ampleur de ce scandale ne sera vraiment révélée et connu que dans quelques années !
Sans oublier les autres scandales comme celui des masques : il y avait en France au début de l'année 2010 près de deux milliards de masques. Lorsque le virus pointa son nez au début de l’année 2020, il n’en restait plus que 110 millions ! Le ministre de la Santé Olivier Véran disant alors en mars 2020 que " l'usage des masques est inutile " !
La gravité de cette crise du coronavirus confirme enfin deux données essentielles : la première, c’est que la mondialisation effrénée et la suppression des frontières permet à tout ce qui menace l'humanité de se répandre très rapidement. Or, si le virus chinois n'ignore pas les frontières, les frontières savent et peuvent le contenir.
La
seconde, c’est la confirmation que la politique libérale menée en France depuis
plusieurs dizaines d'années a détruit entre autres le système de santé (et de
retraite).
Alors certes, des vaccins ont été trouvés par plusieurs pays mais si rien ne change, et
au vu des capacités de production actuelles, 60 % de la population mondiale
n’aura pas accès à un vaccin avant au moins 2022, retardant d’autant l’espoir
de mettre fin à cette pandémie. En effet, aucune entreprise pharmaceutique n’a les
capacités de produire seule suffisamment de vaccins pour tout le monde.
La
production à grande échelle d’un vaccin ne sera rendue possible que si les
entreprises pharmaceutiques acceptent de coopérer, notamment en partageant
leurs savoirs et recherches plutôt qu’en persistant dans cette course
aux profits. Il est donc urgent de mutualiser les droits de propriété
intellectuelle sur les futurs vaccins pour augmenter les capacités de production,
notamment dans les pays en voie de développement.
Mais aujourd’hui, la force de la République réside plus dans la capacité de réaction de ses citoyens face à la pandémie que dans les mises en scène et mensonges gouvernementaux ou journalistiques.
Redonner
des perspectives d’action crédibles à l’ensemble des citoyens pour faire face à
la crise sanitaire, sociale, écologique et démocratique qu’elle entraîne, voilà
ce que l’on peut souhaiter de mieux pour l'année
2021 qui sera encore une année
très spéciale.
Que cette nouvelle année apporte à toutes et à tous bonheur et santé.
Une pensée particulière pour tous ceux qui sont seuls, malades ou dans la peine…
Photo Creative Commons
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