02 avril 2021

Agir pour la protection des Ouighours en Chine !

Camp de travail
Les persécutions de la Chine contre le peuple ouïghour sont aujourd’hui largement documentées par de nombreuses organisations de défense des droits humains, des universitaires, des témoins et par la presse.

Et un grand mouvement international commence à se développer chaque jour un peu plus pour soutenir les nombreux Ouïghours enfermés dans des camps de travail en Chine…

 

Différentes ethnies cohabitent dans la région du Xinjiang en Chine dont les plus importantes sont les Ouïghours (50%) et les Han (30%). Viennent ensuite (par ordre d’importance numérique), les Kazakhs, Huis, Kirghizes, Mongols, Tadjiks, Xibes, Mandchous, Ouzbeks, Russes, Daurs, Tatares, Dongxiangs.

Mais les autorités chinoises veulent surtout éradiquer la population ouïghoure, autochtone et majoritaire dans la région du Xinjiang. Avec la mise en place de camps de concentration, appelées par la Chine camps de "rééducation" ou de "formation professionnelle" depuis 2016, dans lesquels sont concentrés plus d'un million d'Ouïghours, on parle désormais de génocide et de crimes contre l’humanité.

Les enquêtes, recherches et témoignages font état de la destruction massive de lieux de cultes et d’innombrables interdictions culturelles, religieuses et linguistiques avec à la clé un système de surveillance avec caméras équipées de logiciels de reconnaissance faciale, checkpoints, etc.

En France, les Ouïghours de la diaspora - et même celles et ceux ayant obtenu la nationalité française - sont aussi traqués, menacés et harcelés via les réseaux sociaux ou via des appels de l’ambassade chinoise. Il s’agit de maintenir une pression constante à leur encontre, notamment en utilisant leurs proches restés ou enfermés en Chine. Leur objectif est d’éviter la médiatisation de témoignages marquants, comme ceux de Gulbahar Haitiwaji et de Gulbahar Jalilova, toutes deux rescapées des camps chinois.

Les violences et exactions perpétrées par les autorités chinoises sont multiples et ne peuvent pas être toutes détaillées (mariages inter-ethniques forcés, fonctionnaires chinois envoyés plusieurs jours par mois vivre au sein de familles ouïghoures, séparation des enfants... etc.) mais il convient de rappeler certains éléments inadmissibles :

  • les stérilisations et avortements forcés, organisés à grande échelle, ont pour objectif de diminuer le taux de natalité des Ouïghours et donc leur démographie. C’est l’extermination progressive de la population ouïghoure qui est visée.
  • des centaines de camps ont été construits où sont organisés le travail forcé des Ouïghours. Le chercheur allemand Adrian Zenz comptait déjà environ 1400 camps jusqu’en 2019. Le Think-Tank australien ASPI comptabilise pour sa part depuis plus de 380 nouvelles constructions de camps. 
  • les témoignages de rescapées de ces camps évoquent par ailleurs des tortures multiples, ainsi qu’un système organisé de viols et trafics sexuels.

Tout cela est scandaleux et c'est pourquoi il est important de prendre position aujourd'hui contre ces exactions commises par le gouvernement chinois et d’apporter tout le soutien possible à la communauté ouïghoure.

Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut Ouïghour d’Europe, a rédigé une charte de solidarité avec le peuple ouïghour, déjà signée par une dizaine de villes dont Marseille, Reims ou encore Clermont-Ferrand et une pétition a été lancée par l'eurodéputé Raphaël Glucksmann.

De leur côté, les États-Unis ont qualifié de génocide la situation des Ouïghours en Chine. D’autres États leur ont emboîté le pas : le Canada et le Royaume-Uni disent considérer sérieusement les allégations de génocide et ont mis en place des sanctions, en particulier l’arrêt des importations liées au travail forcé des Ouïghours (notamment le coton et la tomate)...

 

> Signer la charte de solidarité ICI

> Signer la pétition lancée par l'eurodéputé Raphaël Glucksmann ICI


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