Un premier mai et des manifestations syndicales unitaires, c’est bien. Mais des actions et grèves tous les deux mois (29 janvier, 19 mars, 1er mai), décidées assez laborieusement et sans revendication formelle à part une protestation contre la crise et ses conséquences, peuvent-elles influencer le cours des choses en faveur des salariés?
Ces démonstrations de force unitaires sont souvent présentées, en tant que telles, comme des succès par les dirigeants syndicaux, voire la presse en général alors qu'on parle beaucoup moins du contenu précis des revendications, ce qui reste l'ABC du syndicalisme !
Cette unité syndicale, jugée exceptionnelle en France, est pourtant de mise depuis longtemps dans d'autres pays car il n'y a souvent qu'un seul syndicat contrairement à notre pays dont la situation reste pratiquement sans équivalent au monde avec des divisions historiques, confessionnelle ou datant de la guerre froide, d'autant plus dommageables pour les salariés qu'elles persistent dans une économie mondialisée en crise grave…