Dans plusieurs pays d’Afrique, des centaines de lions sont actuellement massacrés pour le plaisir mais aussi et surtout pour leurs os qui sont ensuite exportés en Asie ou aux Etats-Unis notamment, pour concocter de fausses potions de virilité, qui génèrent des profits record.
Résultat : le roi de la savane est désormais une espèce menacée…
Depuis l’interdiction mondiale des ventes d’os de tigres, les chasseurs ont désormais une autre cible : les lions. Ces cent dernières années, leur nombre est passé de 200 000 à moins de 40 000 (voire 23 000 selon certaines estimations), ce qui représente un taux de disparition de 80 % ! Leur population s’est éteinte dans 26 pays africains et, selon l’association de protection des grands félins Panthera, seuls sept pays - le Botswana, l’Ethiopie, le Kenya, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe - en comptent encore quelques milliers.
Pour l’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux), entre 1999 et 2008, 64 % des 5 663 lions abattus ont été expédiés aux Etats-Unis et le nombre des dépouilles rapportées comme trophées par des chasseurs américains a plus que doublé. Les Américains sont également les plus gros acheteurs de carcasses de lions et de leurs produits dérivés : griffes, crânes, os et pénis. Durant la même période, les Etats-Unis ont importé 63 % des 2 175 lions mis en vente.
Le groupe d’ONG qui milite pour la protection des espèces sauvages - dont l’IFAW - a lancé un appel à la Maison-Blanche pour qu’elle interdise l’importation de trophées de lion en inscrivant cette espèce sur la liste des espèces menacées d’extinction.
Si la principale menace pour la survie des lions est l’homme, elle ne se limite pas aux chasseurs occidentaux. Beaucoup de lions sont tués par les éleveurs de bétail, pour lesquels il est très difficile de cohabiter avec ces animaux. De surcroît, les habitats de ces grands félins sont sacrifiés à la construction de routes - comme l’autoroute très controversée qui doit traverser le parc national du Serengeti, en Tanzanie - et aux besoins de l’agriculture intensive.
Par ailleurs, dans certains pays comme la Tanzanie, la Zambie, la Namibie et le Mozambique, les safaris constituent la principale menace pour les lions. Au dire des écologistes, la tendance à chasser les mâles risque de faire disparaître des troupes entières, la perte d’un mâle dominant pouvant engendrer une lutte chez les survivants et causer la mort d’autres adultes ou de lionceaux, perçus comme une menace potentielle.
La pression internationale a déjà conduit la Chine à interdire le très populaire « vin d’os de tigre » et autres préparations à base d’os de tigre. Aujourd’hui, les experts expliquent qu’à moins d’agir au plus vite, les lions sauvages pourraient être les prochains - après les tigres et les rhinocéros - à être menacés d'extinction.
Il existe une solution : l'interdiction et la sanction du commerce des os et organes de lions. L’Afrique du Sud est actuellement le plus grand exportateur de ces « trophées » ; il est également le seul pays africain à « élever » massivement des lions en captivité pour alimenter les chasses touristiques. Les animaux sont ainsi « élevés » dans des conditions épouvantables aux seules fins de « chasses en boîte », au cours desquelles de riches touristes paient des milliers de dollars pour les fusiller à bout portant à travers une clôture.
Il faut pousser le gouvernement sud-africain à mettre un terme à ce commerce cruel en appuyant là où ça fait mal : l’industrie du tourisme…
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