Un
combat vital se joue actuellement dans l’Arctique. Au lieu de définir une
stratégie pour sauver cette région immaculée qui occupe une position clé dans
l'équilibre physique, chimique et biologique de la planète, les Etats-Unis ont
donné à Shell l'autorisation d'aller y faire de l'exploration pétrolière.
Mais
il y a peut-être encore un petit espoir de stopper cette folie en s’adressant à
la personne qui peut tout arrêter…
L’Arctique est très sensible aux changements climatiques par l'évolution des
courants marins ou de la température et ses réactions se répercutent largement
sur l'état global de l'environnement de la planète entière.
Cette
région de neige et de glace est en train de fondre bien plus vite que la
plupart des scientifiques ne l'anticipaient. Le changement climatique provoque
une augmentation dangereuse des températures et il y a quelques jours
seulement, un bloc de glace de 40 kilomètres de long s'est détaché au
Groenland. D’après les dernières mesures satellite, la banquise aurait fondu de
quelque 508 000 kilomètres carrés - soit à peu de choses près la
superficie de la France - lors de la dernière semaine de juin par rapport à la
même semaine en 2011 !
Certains
experts prévoient que dans à peine 4 ans, l'Arctique n'aura plus de surface
gelée durant les mois d'été, ce qui fera encore grimper les températures et le
niveau des océans à cause de la fonte du Glacier du Groenland.
Mais
pour d'autres, ce désastre planétaire constitue une sorte de ruée vers l'or du
21e siècle. Les firmes et les pays qui espèrent récolter des milliards de
dollars font la queue pour s'arroger leur part de pétrole, de gaz et de
minéraux. Pour eux, l'Arctique n'est pas le pays des baleines et des ours
blancs mais un nouvel horizon économique, et c'est l'une des raisons pour
lesquelles des nations comme les Etats-Unis, le Canada et la Russie ont bloqué
pendant des années les traités internationaux sur le climat.
Et
d'ici à quelques jours, la plus grande entreprise du monde va forer des puits
de pétrole dans l’Arctique. Ce forage a déjà été condamné par le gouvernement
britannique, les compagnies d'assurance, Greenpeace et d'autres associations de
sauvegarde de la nature.
Les
spécialistes ne sont pas les seuls à tirer la sonnette d’alarme. Les acteurs
Jude Law, Robert Redford et Penelope Cruz, le réalisateur Pedro Almodovar ou
encore le chanteur du groupe Radio Head Thom Yorke se sont effet associés à la
campagne lancée par Greenpeace le 21 juin dernier en marge du sommet Rio+20 au
Brésil.
Baptisée
Save the Arctic (« Protégeons l’Arctique »), elle vise à faire de
l’Arctique une zone naturelle préservée. Celle-ci serait placée « sous la
protection des Nations Unies, afin d’empêcher l’exploitation du pétrole et des
ressources naturelles de la région ». « Il (s’agirait) d’un statut
similaire à celui de l’Antarctique, protégé depuis une vingtaine d’années par
le protocole de Madrid.
Mais
vu les intérêts financiers en jeu et la force du lobby pétrolier, on imagine
cependant mal une sanctuarisation à court ou même à moyen terme mais l'Agence
américaine de protection de l'environnement peut encore empêcher les forages
prévus.
La
responsable, Lisa Jackson, peut dès à présent révoquer le permis Arctique de
Shell car les bateaux de la firme ne satisfont pas aux contrôles sur la
pollution de l'air, ce qui viole les termes du dit permis. Lisa Jackson a déjà
tenu tête aux géants de l'industrie de l'énergie par le passé mais Shell
est un Goliath qu'il est difficile d'évincer. C’est pourquoi, Il n’y a pas de
temps à perdre pour empêcher les immensités sauvages de devenir des champs de
puits de pétrole.
La
décision est simple : soit préserver le futur de la planète et de l'humanité,
soit augmenter les profits des géants pétroliers avec un risque accru de 40% de
marée noire. Si le permis est accordé aujourd’hui à Shell, alors Total, Chevron
et les autres viendront eux aussi salir ces magnifiques paysages de glace avec
leurs stations de forage, leurs pompes et leurs tuyaux…
Pour
stopper Shell, sauver l'Arctique et envoyer un message à Lisa Jackson de l'Agence
américaine de protection de l'environnement, cliquer ICI
Photo
Creative Commons
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