Il n’y
a pas qu’à Notre-Dame-des-Landes que les forces de l’ordre interviennent pour
tenter de protéger les intérêts de groupes privés.
Dans le bois du Tronçay, situé sur la commune de Sardy-les-Epiry, aux portes du Parc naturel du Morvan, en Bourgogne, une centaine de gendarmes font face à quelques dizaines de citoyens, qui s’opposent depuis plusieurs semaines à l’implantation d’une scierie géante qui risque de détruire cet écosystème riche et unique…
> Monsieur François Patriat, Président du conseil régional de Bourgogne
Dans le bois du Tronçay, situé sur la commune de Sardy-les-Epiry, aux portes du Parc naturel du Morvan, en Bourgogne, une centaine de gendarmes font face à quelques dizaines de citoyens, qui s’opposent depuis plusieurs semaines à l’implantation d’une scierie géante qui risque de détruire cet écosystème riche et unique…
Le bois
du Tronçay a été choisi par l’entreprise Erscia - Energies renouvelables et
sciages de France - pour implanter un gigantesque complexe industriel qui
cumulerait une plateforme de sciage, une centrale de cogénération de biomasse
et une production de granulés destinés à produire de l’électricité en Belgique.
Cette méga-scierie prévoit de traiter près de 1900 m3 par jour, soit une coupe quotidienne de 3 hectares, l'équivalent de 4 terrains de football toutes les 24 heures !
Un désastre écologique et une aberration économique
La ressource en bois qu'il faut préserver n’est pas compatible avec les ambitions d’Erscia car de telles installations favorisent l'industrialisation massive de la sylviculture. A l'image de l'agriculture intensive, le Morvan risque de devenir un champ d'exploitation nécessitant engrais et pesticides, générant destructions et pollutions. L'or vert du Morvan, les fameux pins Douglas, est ainsi en grand danger.
Les habitants redoutent en outre le ballet incessant des semi-remorques sur les petites routes de ce coin de campagne et s'alarment des rejets dans l'air de résidus de solvants et de métaux lourds liés à l'incinération de bois traités ou peints. Sans parler de la ponction de dizaines de milliers de mètres cubes d'eau dans les nappes phréatiques et les cours d'eau.
Ensuite, le bois du Tronçay abrite une zone humide où vivent de nombreuses espèces de batraciens et de coléoptères.
En plus d’un désastre écologique, ce projet contribue aussi à aggraver la crise économique et sociale de la Nièvre. En effet, les trois scieries du département, déjà en difficulté, ne pourront pas supporter la concurrence déloyale auxquelles elles seront soumises. Si c'est pour créer 120 emplois sur ce site pour en perdre 300 sur le reste du département, cela est strictement sans intérêt.
En choisissant Erscia plutôt qu'une économie locale, solidaire et respectueuse de l'environnement, les élus de la Nièvre favorisent ainsi les intérêts d'actionnaires belges ou luxembourgeois, plutôt que ceux de la population nivernaise. Ils favorisent ainsi la finance, responsable de la crise que nous vivons, plutôt que l'intérêt général, l'exploitation outrancière et à court-terme, plutôt que le développement durable du département.
Parmi les soutiens inconditionnels à ce projet de méga-scierie, le député socialiste Christian Paul, membre de la « Gauche durable » qui affirme vouloir « repenser notre modèle de croissance, remettre l’égalité des territoires au cœur de l’action publique et créer des cadres démocratiques et participatifs nouveaux ».
Certains élus, notamment les élus régionaux d’Europe-Écologie-les-Verts, doutent de la pertinence du projet Erscia : « L’entreprise promet 120 emplois directs… mais la réalité de ces promesses peut être remise en cause. Fruytier, l’autre méga-scierie en activité à la Roche-en-Brénil (en Côte d’or) connait des difficultés à embaucher : sur les 80 emplois annoncés seulement la moitié est aujourd’hui effective ».
Ils reprochent aussi au projet d’être vorace en fonds publics : « Ce projet privé compte sur les fonds publics pour se financer (aides européennes, ponction des collectivités locales) pour près de 75% des 150 millions d’euros inscrits à son budget ».
La justice a suspendu une première fois l’arrêté préfectoral autorisant la destruction d’espèces protégées pour la réalisation de ce pôle industriel de sciage. Et à nouveau, le tribunal administratif de Dijon vient de suspendre le nouvel arrêté pris par Madame la préfète de la Nièvre le 31 janvier 2013 et qui autorisait le défrichement d’une partie du bois de Tronçay.
C’est pourquoi aujourd’hui, il est primordial de s’opposer à ce projet qui va mettre en péril le patrimoine forestier du Morvan. Il faut absolument protéger la biodiversité de ce massif et préserver son attrait touristique. D’une façon générale, il convient aussi de voter une loi pour permettre une gestion pérenne des bois et forêts françaises.
Cette méga-scierie prévoit de traiter près de 1900 m3 par jour, soit une coupe quotidienne de 3 hectares, l'équivalent de 4 terrains de football toutes les 24 heures !
Un désastre écologique et une aberration économique
La ressource en bois qu'il faut préserver n’est pas compatible avec les ambitions d’Erscia car de telles installations favorisent l'industrialisation massive de la sylviculture. A l'image de l'agriculture intensive, le Morvan risque de devenir un champ d'exploitation nécessitant engrais et pesticides, générant destructions et pollutions. L'or vert du Morvan, les fameux pins Douglas, est ainsi en grand danger.
Les habitants redoutent en outre le ballet incessant des semi-remorques sur les petites routes de ce coin de campagne et s'alarment des rejets dans l'air de résidus de solvants et de métaux lourds liés à l'incinération de bois traités ou peints. Sans parler de la ponction de dizaines de milliers de mètres cubes d'eau dans les nappes phréatiques et les cours d'eau.
Ensuite, le bois du Tronçay abrite une zone humide où vivent de nombreuses espèces de batraciens et de coléoptères.
En plus d’un désastre écologique, ce projet contribue aussi à aggraver la crise économique et sociale de la Nièvre. En effet, les trois scieries du département, déjà en difficulté, ne pourront pas supporter la concurrence déloyale auxquelles elles seront soumises. Si c'est pour créer 120 emplois sur ce site pour en perdre 300 sur le reste du département, cela est strictement sans intérêt.
En choisissant Erscia plutôt qu'une économie locale, solidaire et respectueuse de l'environnement, les élus de la Nièvre favorisent ainsi les intérêts d'actionnaires belges ou luxembourgeois, plutôt que ceux de la population nivernaise. Ils favorisent ainsi la finance, responsable de la crise que nous vivons, plutôt que l'intérêt général, l'exploitation outrancière et à court-terme, plutôt que le développement durable du département.
Parmi les soutiens inconditionnels à ce projet de méga-scierie, le député socialiste Christian Paul, membre de la « Gauche durable » qui affirme vouloir « repenser notre modèle de croissance, remettre l’égalité des territoires au cœur de l’action publique et créer des cadres démocratiques et participatifs nouveaux ».
Certains élus, notamment les élus régionaux d’Europe-Écologie-les-Verts, doutent de la pertinence du projet Erscia : « L’entreprise promet 120 emplois directs… mais la réalité de ces promesses peut être remise en cause. Fruytier, l’autre méga-scierie en activité à la Roche-en-Brénil (en Côte d’or) connait des difficultés à embaucher : sur les 80 emplois annoncés seulement la moitié est aujourd’hui effective ».
Ils reprochent aussi au projet d’être vorace en fonds publics : « Ce projet privé compte sur les fonds publics pour se financer (aides européennes, ponction des collectivités locales) pour près de 75% des 150 millions d’euros inscrits à son budget ».
La justice a suspendu une première fois l’arrêté préfectoral autorisant la destruction d’espèces protégées pour la réalisation de ce pôle industriel de sciage. Et à nouveau, le tribunal administratif de Dijon vient de suspendre le nouvel arrêté pris par Madame la préfète de la Nièvre le 31 janvier 2013 et qui autorisait le défrichement d’une partie du bois de Tronçay.
C’est pourquoi aujourd’hui, il est primordial de s’opposer à ce projet qui va mettre en péril le patrimoine forestier du Morvan. Il faut absolument protéger la biodiversité de ce massif et préserver son attrait touristique. D’une façon générale, il convient aussi de voter une loi pour permettre une gestion pérenne des bois et forêts françaises.
Pétition
pour la protection de la forêt du Morvan adressée à :
> Monsieur François Patriat, Président du conseil régional de Bourgogne
> Monsieur Christian Paul, Député de la Nièvre
> Madame Cécile Duflot, Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement
> Madame Delphine Batho, Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et
de l'Energie
> Monsieur Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire
et de la Forêt
> Monsieur Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif
> Monsieur Benoit Hamon, Ministre délégué auprès du ministre de l'Economie
et des Finances
> Monsieur Patrice Joly, Président du parc naturel régional du Morvan
> Monsieur Patrice Joly, Président du parc naturel régional du Morvan
Signer
la pétition ICI
Photo
Creative Commons
Lire
toutes les infos du blog :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire