La
réintégration de la France dans l’Organisation du traité de l’Atlantique
nord par Nicolas Sarkozy en mars 2009 a mis fin à un choix stratégique
décidé en 1966 par le Général De Gaulle et maintenu jusqu’en 2009 par
tous les présidents de la République.
Depuis 2012, François Hollande, fidèle à la stratégie pro-états-unienne de la social-démocratie européenne, a confirmé le choix de l'ancien président de la République. Aujourd’hui, un appel pluraliste a été lancé pour la dénonciation par la France de l’OTAN et le retrait de ses armées du commandement intégré...
Depuis 2012, François Hollande, fidèle à la stratégie pro-états-unienne de la social-démocratie européenne, a confirmé le choix de l'ancien président de la République. Aujourd’hui, un appel pluraliste a été lancé pour la dénonciation par la France de l’OTAN et le retrait de ses armées du commandement intégré...
Lorsque
le président Nicolas Sarkozy a décidé le retour de la France dans le
commandement milliaire intégré de l’Organisation du traité de l’Atlantique
nord, les Etats-Unis se sont déclarés naturellement « ravis »
de ce retour. Cette réintégration marquait une rupture avec la politique
traditionnelle de la France et était l’aboutissement d’un infléchissement
de la stratégie commencé il y a plusieurs années et ayant amené Paris
à participer à des opérations de l’Alliance atlantique hors du mandat des Nations
unies, comme au Kosovo, ou à se raccrocher à la stratégie américaine, comme en
Afghanistan.
En mai
dernier à l’Assemblée nationale, lors du colloque intitulé « La France
peut-elle retrouver une diplomatie indépendante ? », un ancien ambassadeur de
France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay a déclaré que l’OTAN
n’aurait pas dû survivre à la disparition de l’URSS et à la dissolution du
Pacte de Varsovie. Les initiateurs, de sensibilités républicaines et
patriotiques diverses, ayant dans le passé, approuvé ou non l’existence de
l’OTAN, affirment unanimement que cette organisation n’a plus de raison
d’être.
L’OTAN
s’est élargie en intégrant, contrairement aux engagements pris envers
Gorbatchev, nombre de pays anciennement socialistes, avançant ainsi méthodiquement
dans un processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases
militaires étasuniennes dans ces pays.
Cette
politique ouvertement agressive s’est accompagnée de l’installation d’un
bouclier de missiles anti-missiles à proximité de la Russie éventuellement
destiné à permettre une première frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant
ou en limitant de façon drastique ses possibilités de réplique.
C’est
dans ce contexte géopolitique que l’Ukraine a vécu la « révolution orange »,
téléguidée par les États-Unis et soutenue par l’Union européenne, qui a permis
la mise en place par la force d’un gouvernement avec la participation de
néonazis notoires. Il est temps que la France se dissocie de cette politique
provocatrice qui risque de déboucher sur une troisième guerre mondiale.
Organisation
politique et militaire, l’OTAN est tout à la fois l’instrument diplomatique et
le bras armé qu’utilisent les États-Unis avec la complicité des États vassaux
au premier rang desquels se trouvent la France, la Grande-Bretagne et
l’Allemagne.
Le
gouvernement américain, fort d’une doctrine militaire incluant la guerre
préventive, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur l'ensemble
du globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en
rechercher les causes, conduit l’OTAN et donc la France à participer, dans un
chaos organisé, à une guerre permanente au mépris de nos intérêts et de notre
propre sécurité. De la Yougoslavie à l’Irak, de la Syrie à la Libye, la France
use son potentiel militaire et son crédit diplomatique et oublie les valeurs de
son peuple, au profit d’une politique définie à Washington.
Il est
grand temps que la France recouvre la souveraineté de ses décisions et la
liberté de choisir ses partenaires en conformité avec sa philosophie et les
intérêts du peuple français.
Il est
tout à fait possible que la France renonce à son appartenance au traité de
l’Atlantique nord et retire ses armées du commandement intégré. La France en
redevenant libre devra exiger la dissolution de l’OTAN qui n’a plus de raison
d’être.
Cette proposition
de résolution visant à sortir la France de l’OTAN a été enregistrée à la
Présidence de l’Assemblée nationale le 7 juillet 2015. Elle est présentée par
Messieurs Jean-Jacques CANDELIER, Patrice CARVALHO et Gaby CHARROU.
Photo
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