Dans son discours de Strasbourg, le 22 novembre 2011, François Hollande avait fait de la jeunesse « la grande cause de l'élection présidentielle ».
Mais une nouvelle fois, avec la signature d'un accord entre le patron de Microsoft France et la ministre Najat Vallaud-Belkacem, la jeunesse et la formation des esprits sont sacrifiées au profit d'intérêts économiques de grandes firmes américaines, au détriment de la concurrence et du logiciel libre...
La ministre de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a annoncé, le 30 novembre dernier, la signature d'un partenariat entre Microsoft et son ministère. Ce partenariat prévoit de présenter aux élèves un logiciel informatique privateur et des formats fermés comme seuls outils incontournables et par voie de conséquence la dépendance comme modèle à adopter.
Tout cela renforce la position dominante de l'entreprise Microsoft au détriment des logiciels libres et des formats ouverts, qui pourtant respectent les principes élémentaires de neutralité et d'interopérabilité.
Le texte de l'accord prévoit une formation des enseignants à la maîtrise des environnements Microsoft en classe, la mise à disposition d'un écosystème Cloud, d'une plate-forme de formation à distance. L'apprentissage du code se fera aussi sous l'égide de l'entreprise américaine.
C'est donc une véritable mise sous tutelle de l'informatique à l'école, réalisée de plus sans consultation des acteurs de l'Education nationale.
Aucune prise en considération du travail des personnels de terrain, des enseignants, des chercheurs n'a été prévue par les deux parties. Ceux-ci, pourtant les plus au fait des besoins des élèves et des contraintes liées au partage des données dans leurs établissements, ont accumulé un savoir-faire considérable que l'accord prévoit purement et simplement d'ignorer.
De même, il n'est fait aucun cas de l'appel en faveur des formats ouverts dans l'éducation qui, pourtant, a été soutenu par des associations professionnelles d'enseignants, des syndicats, des particuliers et des entreprises.
Ce partenariat apparaît d'autant plus navrant qu'il fait suite aux récentes révélations sur l'espionnage informatique facilité par Microsoft et sa politique de collecte d'informations personnelles de l'utilisateur. Il va à l'encontre des objectifs de l'école et témoigne d'une absence de volonté pour promouvoir la diffusion et l'appropriation par tous de la connaissance et des savoirs.
Une volonté politique affirmée aurait pourtant pu mettre en avant des solutions en logiciel libre, respectueuses des libertés de chacun, des standards ouverts et de l'interopérabilité qui permettent aux élèves de progresser en informatique sans enfermement technologique…
Plusieurs organisations dénoncent cette collusion d'intérêts :
AbulÉdu-fr
Adullact
AFUL
April
Association Enseignement Public & Informatique (EPI)
CGT Éduc'Action
CNLL
Doc pour docs
Fédération des Enseignants Documentalistes de l'Éducation Nationale (FADBEN)
Fédération SUD Éducation
Framasoft
FSFE (Free Software Foundation Europe)
FSF France
La Mouette
Pagestec
SavoirsCom1
SE-UNSA
SEP-UNSA
SGEN-CFDT
SNES-FSU
SNUipp-FSU
Adullact
AFUL
April
Association Enseignement Public & Informatique (EPI)
CGT Éduc'Action
CNLL
Doc pour docs
Fédération des Enseignants Documentalistes de l'Éducation Nationale (FADBEN)
Fédération SUD Éducation
Framasoft
FSFE (Free Software Foundation Europe)
FSF France
La Mouette
Pagestec
SavoirsCom1
SE-UNSA
SEP-UNSA
SGEN-CFDT
SNES-FSU
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