21 juin 2009

Chercher mieux pour marchandiser plus...

Il existe plusieurs corps d'enseignants-chercheursLes enseignants chercheurs réclament depuis plusieurs mois l'abandon du projet de modification du décret statutaire de 1984, qui aggrave encore un peu plus les dispositions de la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (dite loi LRU ou loi Pécresse). 


Ils s'opposent notamment : 
  • aux pleins pouvoirs des présidents d'université ou directeurs d'établissement dans une gestion individuelle des carrières. 
  • à une modulation des services qui se traduira par un alourdissement des services d'enseignement pour la plupart des enseignants chercheurs. 
  • à la dépossession du comité national des universités (CNU) de tout rôle de gestion nationale des carrières des enseignants chercheurs (promotions, congés sabbatiques). 
Au regard de l’augmentation des crédits alloués à la recherche publique, qui est en fait strictement équivalente au taux d’inflation, les aides aveugles aux entreprises n’en finissent pas de se succéder et de s’étoffer considérablement.

Le crédit-impôt-recherche, énième cadeau fiscal, s’élève déjà à presque un milliard d’euros et est dilapidé sans qu’aucun bilan de son impact ni de son utilité pour répondre aux besoins sociétaux ne soit envisagé.

Avec les deux milliards supplémentaires dévolus à l’agence de l’Innovation industrielle, on constate que l’État dépense sans compter au profit d’entreprises dont l’unique objectif est d’obtenir, à court terme, des retombées à même de grossir suffisamment le dividende d’un carré d’actionnaires peu soucieux de l’intérêt collectif…



Lettre ouverte de 130 Enseignants-chercheurs de l’Université Paris-Ouest Nanterre à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos

Nanterre, le 12 juin 2009

Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,

Parce que nous sommes des chercheurs et des professeurs responsables, des humanistes, des parents et des citoyens, nous refusons de faire payer à nos étudiants le prix de votre incompétence et de votre despotisme.

Nous ferons donc en sorte que, malgré des mois de grèves douloureuses et de perturbations multiples, nos étudiants aient un diplôme de qualité cette année, comme chaque année. Nous avons pris cette décision la mort dans l’âme, sachant que vos médias s’empresseront d’en déduire que nous reculons devant vos menaces insultantes et que « tout rentre dans l’ordre ».

Mais nous restons solidaires de nos collègues qui, en divers points du territoire et dans des conditions particulières, ont pu prendre des décisions plus radicales, plus difficiles à tenir, sans doute, mais peut-être plus courageuses que la nôtre, pour vous résister avec plus de fracas. Nous le montrerons en continuant à manifester avec nos étudiants, et en résistant avec force à vos basses manœuvres politiques.

La crise des universités ne fait peut-être que commencer, car votre attitude actuelle qui consiste à imposer des décrets scélérats rejetés par tous, à la veille des vacances, ne fait que renforcer notre défiance à l’égard de votre administration.

Après 8 mois de motions unanimes, de tribunes publiques et de pétitions qui ne nous valurent pas même l’honneur d’une réponse ; après 4 mois de protestation vigoureuse ponctués de grèves diverses, d’actions symboliques et de manifestations rassemblant chaque semaine des dizaines de milliers de personnes dans le respect de l’ordre républicain, nous devons constater que vous avez, en apparence, gagné la bataille sur la question des examens si facile à mettre en musique médiatique.

Vous avez eu raison de parier sur notre bonne nature : nous ne sacrifierons pas sur l’autel de vos vanités, l’avenir de nos étudiants. Vous avez l’impression d’avoir gagné, pour quelques semaines, face au monde du savoir, face à l’innovation, face au dynamisme, face aux plus grands noms des sciences et des sciences humaines françaises qui, chaque jour, portent par leur travail, malgré vous, notre pays au rang des premières puissances culturelles et intellectuelles de la planète — face à tous ceux, prix Nobel compris, dont vous n’avez pas su entendre les appels raisonnables et argumentés.

En vous appuyant sur des médias aux ordres, sur des mensonges éhontés, des chiffres ouvertement truqués, des intimidations policières et des lieux communs populistes, vous pouvez donner l’impression d’avoir gagné, pour un temps, mais pour un temps seulement, contre l’Université de la République.

Nous dénonçons la violence de votre gouvernance, qui préfère nous mettre en concurrence pour gérer une pénurie de moyens volontairement entretenue, au lieu de nous aider à unir nos forces dans une dynamique de réformes stimulantes et partagées. Nous dénonçons la violence et la cynique duplicité de vos discours, qui parlent d’« autonomie » pour décrire la vente à la découpe des universités, de « milliards mis sur la table » pour mieux dissimuler des suppressions de postes, d’ « effort sans précédent » pour masquer le désengagement de l’Etat, la hausse des frais universitaires et l’endettement des étudiants. Nous dénonçons votre plan de destruction massive de l’école publique, laïque et ouverte à tous, que vous attaquez en portant gravement atteinte à la formation des maîtres, et en détruisant des postes indispensables pour les pourvoir, dans le meilleur des cas, par des vacataires sans formation, voire pour les remplacer par des portiques de sécurité, encore moins coûteux.

Dans le même temps, vous confiez des missions de service public à des universités catholiques privées, soumises à l’autorité du Vatican, avec l’espoir qu’elles drainent vers elles, moyennant des droits d’inscription considérables, des étudiants en butte aux pénuries orchestrées de l’université publique.

Alors oui, peut-être plions-nous aujourd’hui, Madame la ministre, Monsieur le ministre, devant tant de mépris pour l’avenir de nos étudiants, devant tant de sourde incompétence. Mais nous ne rompons pas.

Nous refusons plus que jamais vos « preuves d’amour » qui ne sont que des mots pour couvrir d’un voile blanc le viol en réunion de la Princesse de Clèves et de l’Ecole de la République.

Et nous restons debout, aux côtés de nos étudiants, pour continuer à leur donner le meilleur de nous- mêmes dans les conditions de misère que vous promettez aux universités sous couvert d’illusoires libéralités. Nous restons debout, aux côtés de nos collègues du secondaire et du primaire qui, comme nous, continuent à donner le meilleur d’eux-mêmes à tous les enfants de ce pays, malgré le harcèlement moral qu’ils subissent depuis des années. Nous restons debout, aux côtés de tous les défenseurs des services publics en voie de marchandisation et d’appauvrissement, et aux côtés de tous les citoyens porteurs des valeurs républicaines de solidarité, d’ouverture aux autres, de laïcité, de progrès partagé et d’esprit critique. Nous restons debout dans la rue, dans les tribunes des journaux, et partout où cela sera nécessaire, pour appeler les Français à prendre conscience du désastre qui se joue aujourd’hui, sous leurs yeux, sans qu’ils n’en sachent rien.

En brisant un à un les liens qui unissent entre eux les Français ; en rompant une à une les amarres de notre histoire et de notre identité ; en privant tant de citoyens du droit à être entendus et du droit à penser différemment les relations humaines, vous n’avez, semble-t-il, qu’une ambition : faire de la rentabilité immédiate et de la concurrence sauvage les seules références morales dignes de respect dans notre société.

Cette servilité, ce cynisme et cette étroitesse d’esprit, auront un prix, que vous paierez un jour.

Vous aspirez maintenant, paraît-il, à d’autres fonctions, trouvant dans la fuite vers d’autres ambitions politiciennes et carriéristes, le moyen, croyez-vous, de sortir la tête haute du gâchis monstre dont vous portez l’écrasante responsabilité. Votre bilan est pathétique.

Vous pouvez partir. Nous, nous restons. Vous avez détruit, nous reconstruirons.

Veuillez croire, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, à notre profond respect pour les fonctions que vous exercez. 


Verena Aebischer, MCF, psychologie ; Gianni Albergoni, MCF, Sociologie ; Anne-Claude Ambroise-Rendu, MCF, Histoire contemporaine ; Estelle Amy de la Bretèque, ATER, Ethnomusicologie ; Patricia Attigui, Professeur des Universités, Psychologie ; Sylvie Bauer, MCF, Anglais ; Annette Becker, Professeur des Universités, Histoire contemporaine ; Anna Bellavitis, MCF, Histoire moderne ;Cécile Birks, MCF, Anglais ; Hélène Blais, MCF, Histoire contemporaine ; Michel Blanc, MCF, Sociologie ; Chrystèle Blondeau, MCF, Histoire de l’art médiéval ; Barbara Bonnefoy, MCF, Psychologie ; François Bost, MCF, Géographie ; Myriam Boucharenc, Professeur des Universités, Lettres ; Véronique Boucherat, MCF, Histoire de l’art médiéval ; Michel Boutillier, Professeur des Universités, Economie bancaire et financière ; Cyrille Bouvet, MCF, Psychologie ; Jean-Albert Bron, PRAG, Arts du spectacle ; Jean-Pierre Bruckert, MCF, Psychologie ; Sylvaine Camelin, MCF, Ethnologie ; Jean-Marc Chamot, MCF, Civilisation américaine ; Jean-Luc Chassel, MCF, Histoire du droit ; Serge Chauvin, MCF, Etudes angloaméricaines ; Nathalie Cheze, MCF, Mathématiques ; Miguel Chueca, MCF, Langue et civilisation espagnoles ; Céline Clavel, Post-doctorante chargée de cours, Psychologie ; Céline Clément, MCF, Sociologie ; Michèle Cohen-Halimi, MCF, Philosophie ; Franck Collard, Professeur des Universités, Histoire médiévale ; Sylvaine Conord, MCF, Sociologie ; Marcel Cori, Professeur des Universités, Sciences du langage ; Flore Coulouma, MCF, Anglais ; Laurence Croq, MCF, Histoire moderne ; Bernard Cros, MCF, Civilisation britannique ; Vincent Cuche, ATER, Histoire ancienne ; Frédérique Cuisinier, MCF, Psychologie ; Elizabeth Deniaux, Professeur des Universités, Histoire ancienne ; Henri Desbois, MCF, Géographie ; Marianne Desmets, MCF, Sciences du langage ; Sylvia Dobyinsky, MCF, Mathématiques-Informatique ; Claude Dorey, MCF anglais ; Yvette Dorey, MCF, Psychopathologie ; Aude-Marie Doucet, ATER, Histoire médiévale ; Frédéric Dufaux, MCF, Géographie ; Stéphane Dufoix, MCF, Sociologie ; Jean Duma, Professeur des Universités, Histoire moderne ; Annie Duprat, Professeur des Universités, IUFM Versailles, Responsable agrégation interne d’Histoire et de Géographie à l’Université Paris Ouest Nanterre, Histoire moderne ; Brigitte Dussart, MCF, Sociologie ; Nicole Edelman, MCF, Histoire contemporaine ; Anne Fabre, PRAG, Economie-Gestion ; Alexandra Filhon, MCF, Sociologie ; Fabrice Flahutez, MCF, Histoire de l’art contemporain ; Arnaud Fossier, AMN, Histoire médiévale ; Bernard Friot, Professeur des Universités, Sociologie ; Danièle Frison, Professeur émérite, Anglais ; Marie-Pierre Gervais, Professeur des Universités, Informatique ; Elisabeth Gontier, ATER, Psychopathologie ; Justine Gourbière, Monitrice, Histoire de l’art médiéval ; Maya Gratier, MCF, Psychologie ; Claude Grimal, Professeur des Universités, Littérature américaine ; Jean-Marie Guillaume, I.E.R., Philosophie ; Matthieu Hély, MCF, Sociologie ; Olivier Hochedez, Moniteur, Sociologie ; Nicolas Jonas, ATER, Sociologie ; Sylvain Kahane, Professeur des Universités, Sciences du langage ; Karine Kray-Baschung, MCF, Sciences du langage ; Emilie Kurdziel, AMN, Histoire médiévale ; Evelyne Labbé, Professeur des Universités, Littérature américaine ; Thierry Labica, MCF, Anglais ; Anne Lacheret, Professeur des Universités, Linguistique ; Frédéric Landy, Professeur des Universités, Géographie ; Frédérique Leblanc, MCF, Sociologie ; Marie Leca- Tsiomis, Professeur des Universités, Littérature française ; Samuel Lepastier, Professeur associé à l’Université Paris Ouest, Psychopathologie ; Claude Leroy, Professeur émérite, Littérature française ; Despina Liolios, MCF, Ethnologie ; Hubert Lisandre, MCF, Psychopathologie ; Julien Magnier, Doctorant, chargé de cours en psychologie ; Aliocha Maldavsky, MCF, Histoire moderne ; Luca Marsi, MCF, Italien ; Christophe Martin, Professeur des Universités, Littérature française du XVIIIe siècle ; Jacques Martineau, MCF, Littérature française ; Corinne Mazé, MCF, Sciences psychologiques ; Caroline Mellet, MCF, Sciences du langage ; Béatrice Ménard, MCF, Littérature latino-américaine ; Vincent Meyzie, MCF, Histoire moderne ; Christophe Mileschi, Professeur des Université, Etudes italiennes ; Virginie Milliot, MCF, Ethnologie ; Laure Moguerou, MCF, Sciences de l’éducation ; Annie Mollié, MCF, Mathématiques et Statistiques ; Jean-Pierre Morelou, MCF, Droit public ; Isabelle Moret-Lespinet, MCF, Histoire contemporaine ; Emmanuelle Mortgat-Longuet, MCF, Littérature française du XVIIe siècle ; Colette Noyau, Professeur des Universités, Sciences du langage ; Christine Ollivier, MCF, Psychologie ; Florence Paravy, MCF, Lettres modernes ; Nicolas Patin, AMN, Histoire contemporaine ; Christine Pauleau, MCF, Sciences du langage ; Richard Pedot, Professeur des Universités, Littérature anglaise ; Sylvie Pédron Colombani, MCF, Sociologie ; Marie Personnaz, MCF, Psychologie sociale ; Liliane Picciola, Professeur, Littérature française ; Patrick Pion, MCF, Archéologie pré et protohistorique ; Nicolas Prévôt, MCF, Ethnomusicologie ; Pierre Ragon, Professeur des Universités, Histoire moderne ; Véronique Rauline, MCF, Anglais ; Hélène Raymond, Professeur des Universités, Science économique ; François Regourd, MCF, Histoire moderne ; Rosine Réveillé, MCF, Statistiques ; Simone Rinzler, MCF, Anglais ; Nicolas Sallée, Moniteur, Sociologie ; Danielle Schütz, PRAG, Lettres modernes ; Pascal Sebille, MCF, Sociologie ; Gabriel Segré, MCF, Sociologie ; Christine Sellin-Catta, Assistante en Histoire contemporaine ; Alexis Sierra, MCF, Géographie ; Frédérique Sitri, MCF, Sciences du langage ; Amandine Spire, Monitrice, Géographie ; Jean-Fabien Steck, MCF, Géographie ; Anne Steiner, MCF, Sociologie ; Emmanuelle Tixier, MCF, Histoire médiévale ; Anne Trévise, Professeur des Universités, Anglais ; Delphine Tribout, ATER, Sciences du langage ; Laurence Vanoflen, MCF, Littérature du XVIIIe siècle ; Olivier Vecho, MCF, Psychologie ; Sarah de Vogué, MCF, Sciences du langage ; Christophe Voilliot, MCF, Sciences politiques ; Panayota Volti, MCF, Histoire de l’art médiéval ; Claudine Wolikow, MCF, Histoire moderne.


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4 commentaires:

auguste a dit…

Le CNRS est le PREMIER laboratoire de recherche EUROPEEN, et il est, me semble t-il le 6ème au niveau MONDIAL alors qu'il n'est que le 18ème en terme de financement.

Pour la première fois, au delà des luttes partisanes, et du militantisme de certains, des chercheurs de droite comme de gauche, des chercheurs sans obédience politique, se sont mis en grève alors qu'ils ne l'avaient jamais fait.

Ces même personnes, qui bien souvent, appelaient à une réforme, qui se démènent chaque jour et depuis des années, avec des moyens des plus restreints, pour faire de la recherche française un fer de lance, sont en train d'être marginalisés, méprisés par le pouvoir en place, ignorés par l'ensemble des médias, et bien souvent dénigrés par ceux, dont ils sont pourtant les plus ardents défenseurs au travers de leur travail, NOUS, le peuple.

Le gouvernement, cherche aujourd'hui à démanteler la recherche, il coupe le peuple de ses vraies élites, n'en déplaisent à ceux qui pensent que l'on puisse retourner vivre dans les cavernes, il cherche à inféoder la recherche aux différents Lobbies industriels.

Nous connaissons très bien le résultat d'une telle assujétisation. Cela s'appelle "MONSANTO", une firme qui est en quête du contrôle alimentaire planétaire. Un crime contre l'humanité.

Les chercheurs, les scientifiques, sont l'espoir de voir des jours meilleurs, si personne ne contestera que la recherche doit être encadrée, il n'en reste pas moins que la recherche doit être libre.

Nous devons apporter un soutien massif, a ces personnes, il y va de notre salut.

Je sais, combien il est difficile de mobiliser "le peuple" dans le soutien des scientifiques, pour diverses raisons. Certains pensent que ce sont les scientifiques, et le "progrès technique" qui sont la cause des malheurs du monde, alors que ce sont l'avidité des uns, la cupidité des autres, et l'égoïsme égocentré de nos gouvernants, industriels et financiers, associés à une volonté à très court terme d'enrichissement personnel.

D'autres, qui ne comprennent pas l'esprit scientifique, et qui le jalousent, à tort, pour en être dépourvu, qui se sentent éternelles victimes d'une société qu'ils subissent, se réjouissent parfois que ces intellos subissent à leur tour, vengeance à postériori d'une compétition scolaire inepte, ne sachant pas mettre en valeur, tout à la fois, la grandeur du travail le plus simple, et celle du travail le plus élaboré.

Mais nulle aigreur, nulle "revanche" envers les scientifiques, ne pourra jamais apporter d'équité pour le peuple, au contraire.

Nous avons tous besoin les uns des autres, il n'est pas de sot métier, et le plus modeste des travailleurs, est une richesse pour l'ensemble d'entre nous, mais le moins brillant des scientifiques l'est tout autant.

Il revient à tous ceux qui le peuvent d'expliquer, encore et encore, ce qu'il en est réellement de cette lutte, qui est essentielle pour chacun d'entre nous.

Ce n'est pas une petite lutte corporatiste, ce n'est pas un pantouflage, ni un refus de réforme, que la plupart des chercheurs appellent depuis bien longtemps. Il s'agit ni plus, ni moins, que de la survie de la recherche Française, qui est une référence mondiale, et dont le brio n'est plus à démontrer.

L'attaque gouvernementale, voulu par Nicolas Sarkosy, contre la recherche française, ne peut être due au hasard, elle est très surement la tête de pont d'un démantèlement complet des valeurs de la France, et de tout ce qui unit le peuple français.

Il est grand temps, de montrer aux français, que sans notre recherche, nous ne serons rien d'autre qu'un peuple inféodé aux puissants de ce monde, dont nous ne serons plus.

monique a dit…

D'accord avec vous Auguste, cela devient une question de survie.

Ce monde est en train de basculer, crise économique mais surtout désastre écologique, et pendant ce temps on laisse détruire tout ce qui peut servir de pont vers un avenir possible, et la presse se contente de commenter et comparer les tenues des "premières dames "...

Pauvre France !

Anonyme a dit…

Effectivement, ce qui se passe est extrêmement grave: les attaques multiples contre tout ce qui constitue l'héritage de plusieurs décennies de lutte -l'école, la santé pour ne citer que cela- préparent cette société où domineront la pauvreté et la violence.

Nous sommes tous concernés, il en va de notre avenir et de celui de nos enfants.

bruce a dit…

Je pense que le combat que mènent actuellement les universitaires est fondamental pour l’avenir de notre pays, pour notre liberté et notre intelligence commune, et qu’il faut arriver à comprendre que ce que défendent professeurs, chercheurs et étudiants va très au delà du maintien de quelques avantages ...