26 novembre 2009

Sommet de Copenhague sur le climat : ni effet de serre, ni nucléaire !

Bloc de glace d'eau douce
Le changement climatique et ses conséquences sont aujourd’hui incontestables. En décembre prochain, au sommet de Copenhague, les dirigeants du monde entier devront parvenir à un nouvel accord sur le climat visant une diminution de 40% des gaz à effet de serre d’ici 2020 et de 85% en 2050, par rapport à 1990.

C’est en effet ce qui serait nécessaire pour éviter la catastrophe climatique selon les travaux des chercheurs du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)…


Il est urgent de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, rien ne bouge vraiment. Au dernier G20, juste après les déclarations faites devant l'ONU, les dirigeants des pays industrialisés ont éludé la seule question déterminante : qui doit payer la facture de la lutte contre le réchauffement ? 

Le 20 octobre dernier, les ministres des finances de l'Union européenne ont été incapables d'arriver à un accord sur ce sujet. 

Du 2 au 6 novembre dernier à Barcelone, les délégués de 181 pays se sont réunis pour préparer le sommet de Copenhague de décembre mais dès l’ouverture de la session, Yvo De Boer, secrétaire exécutif pour l’ONU a expliqué aux délégués qu’il faudrait certainement repousser d’un an le processus d’adoption d’un accord contraignant sur le climat.

Que va-t-il se passer à Copenhague ? Les EU ne signeront pas un accord sans engagement fort de la Chine. De fait, aucun pays n'imagine réussir un accord aussi ambitieux que les dernières recommandations du GIEC.

De plus, l’actuel Protocole de Kyoto de 1997 qui prendra fin en 2012 exclut le nucléaire des solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais l’industrie nucléaire, de concert avec certains Etats, fait pression pour que cette technologie dangereuse et polluante soit considérée comme "propre" et incluse dans le prochain accord sur le climat ! 

Cela lui permettrait de bénéficier de financements publics considérables au détriment des vraies solutions que représentent le développement de sources d'énergie alternatives, un changement de nos modes de vie et de notre modèle de croissance (lutte contre la déforestation, transition vers une agriculture durable, relocalisation des activités économiques, etc.) 

Quelques chiffres à retenir


Le secteur des énergies renouvelables, encore émergent, représente déjà 2,5 millions d’emplois dans le monde. A titre d’exemple, en moins de 10 ans, l’Allemagne a créé 300 000 emplois dans le secteur des énergies renouvelables. 

A investissement égal, les économies d’énergie et les énergies renouvelables créent 15 fois plus d’emplois que le nucléaire. 75 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de secteurs aux besoins desquels l’électricité ne peut pas répondre, ou très mal. Le nucléaire y est donc hors sujet. 

Pour un euro investi, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables sont jusqu’à 11 fois plus performantes que le nucléaire pour réduire les gaz à effet de serre. 

Le nucléaire ne représente que 2,4 % de l’énergie consommée dans le monde. C’est une énergie très marginale. 

Plus il fait chaud, moins les réacteurs nucléaires sont opérationnels : 1/4 du parc nucléaire français a dû être arrêté en 2003 à cause de la canicule estivale. 

Le climat change, la fréquence des sécheresses augmente. Or le nucléaire utilise 25 000 fois plus d’eau que les énergies éolienne et solaire pour produire 1 kWh électrique… 

Une étude scientifique allemande a mis en évidence une augmentation de 117 % des leucémies infantiles jusqu’à 5 km autour de certaines centrales nucléaires.


Pétition 


Dans le cadre du sommet de Copenhague, vous avez la responsabilité de parvenir à un nouvel accord international sur le climat. Cet accord doit impérativement fixer des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et définir les solutions pertinentes pour limiter le changement climatique et adapter nos sociétés à ses conséquences.

C’est pourquoi je vous demande de refuser fermement que le nucléaire soit considéré comme technologie "propre" et qu’il soit inclus dans les dispositifs de régulation des émissions de gaz à effet de serre, car :

Le nucléaire est totalement inapproprié pour réduire ces émissions : sa contribution ne peut être que très faible, trop tardive et très inférieure à celle des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Or le nucléaire est très coûteux et prive de financement les vraies solutions. Y recourir, c’est donc condamner à l’échec la lutte contre le changement climatique.

Le nucléaire est une technologie dangereuse et polluante. Le risque d’accident majeur existe, et s’accroît avec le nombre de réacteurs. Les rejets de radioactivité constituent un problème sanitaire grave, et la gestion des déchets radioactifs demeure un casse-tête sans solution.

Je compte sur votre engagement en faveur du climat et de l’intérêt général ! 


> Signer la pétition ICI




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5 commentaires:

richard a dit…

Le sommet sur le climat de Copenhague, c'est du vent car les principaux pays pollueurs et qui sont en phase de développement ne vont pas suivre et adhérer et cela pour leur"survie économique et politique"...

sauveur a dit…

Pour les Etat-Unis, cela ne dépend pas d'Obama mais du Sénat.

Or, celui-ci ne veut pas, donc ce sera très difficile, sauf pour les dirigeants européens qui ne vont pas se gêner pour mettre en place des nouvelles taxes...

sylvie a dit…

Si on ne change pas notre mode de vie, on crèvera de faim avant de crever de chaud !

pissefroid a dit…

Personnellement je n'attends rien mais absolument que dalle de Copenhague.

Réglons d'abord le dérèglement financier et les lobbies (ceux qui pensent qu'au fric) et après on pourra s'attaquer au dérèglement climatique.

Et en plus notre Mégalomane et Schizophrénique président va là-bas pour se faire mousser...

dimitri a dit…

Je me souviens qu'à une certaine époque des experts ont prédit exactement ce qui arriverait aujourd'hui si on continuait à consommer, polluer, gaspiller, etc..

Mais les politiques n'ont pas écouté ces experts, les Total, GDF, EDF, les gros agriculteurs, les vendeurs de cochonneries, les laboratoires chimiques, etc..n'ont pas cru, pas écouté, ont ridiculisé tous ces experts sur des plateaux télé, etc....et tout ça pour du fric, toujours du fric, à se faire.

Alors, pourquoi voulez-vous qu'aujourd'hui, les mêmes puissants dirigeants qui considère que les verts-écolo les empêchent de polluer tranquillement, se mettent tout d'un coup à enfin comprendre que le toujours plus pour toujours plus de fric, il faudra le payer un jour.

Le résultat donne ce que l'on voit se profiler : seuls les riches s'en sortiront car ils pourront se mettre à l'abri des catastrophes climatiques ( ex. : l'arche de Noé en Norvège, des structures de plus en plus sophistiquées pour protéger de la montée des eaux, etc, ) tandis que les pauvres verront leur pays disparaître tout simplement et seront jetés sur les routes dans une exode effroyable qui les appellera " les réfugiés climatiques ". Le pire dans tout cela, c'est que les pollueurs-destructeurs n'ont aucun état d'âme sur la planète et l'humanité. Ils s'en fichent totalement comme ils l'ont toujours fait : alors pourquoi voulez-vous que cela change ? Tout ce qui est dit aujourd'hui avait été dit il y a 40 ans, et personne n'a écouté.

Ma mère, d'une grande sagesse - paix à son âme - disait toujours " il ne faut pas attendre d'avoir les pieds dans la merde pour savoir que ça pue !"

Je vous laisse méditer...