Les
orangs-outans ne vivent, à l’état naturel, que dans les forêts de Bornéo et
Sumatra, en Indonésie et Malaisie qui sont leur dernier refuge.
D’après
les scientifiques, il ne reste plus beaucoup de temps avant qu’ils ne
disparaissent à jamais car la forêt est décimée, hectare après hectare, dans le
but unique d’installer des plantations industrielles de palmiers à
huile...
Les
orangs-outans font partie de nos cousins les plus intelligents et les plus
proches. Leur nom signifie «homme de la forêt» en malais. Les orangs-outans
intéressent beaucoup les généticiens et les biologistes qui étudient
l'évolution humaine car ils appartiennent à la super-famille des primates
hominoïdes mais possèdent une diversité génétique plus riche que les autres
grands singes, n'ayant pas subi de réduction de variation génétique,
contrairement aux espèces d'origine africaine.
Ils
passent 90% de leur temps en mouvement, à grimper dans les arbres (ils peuvent
étendre leurs bras sur une envergure de plus de deux mètres!) et à dormir dans
leur abri à la cime des arbres, en utilisant les plus grandes feuilles pour se
protéger de la pluie. En parcourant la forêt à la recherche de fruits, les
orangs-outans diffusent les graines et participent au maintien de la jungle en
bonne santé.
Il
existe deux espèces arboricoles : l’orang-outan de Bornéo, classé comme
une espèce en danger et l’orang-outan de Sumatra, classé en danger critique
d’extinction. Se résigner à l’extinction des orangs-outans ne signifie pas
seulement perdre l’un des plus majestueux animaux de la planète, mais aussi
perturber toute l’écologie des forêts qu’ils habitent.
Des menaces multiples
Des
orangs-outans sont blessés voire tués dans les incendies utilisés pour
« nettoyer la forêt » afin d’installer des milliers d’hectares de
plantation de palmiers à huile à bas coût. Certains planteurs qui considèrent
l’orang-outan comme un ennemi pour les plantations ne se gênent même pas pour
les attaquer et les torturer avant de les tuer.
La
réduction globale de leur habitat ne fait qu’intensifier la fréquence du
braconnage ainsi que la capture de jeunes orangs-outans, notamment pour en
faire des animaux de compagnie à destination des particuliers, de magasins
(pour appâter le client) ou de parcs d’amusement pour touristes.
L’exploitation
forestière participe également très fortement à la fragmentation de leur
habitat. La coupe d’arbres entraîne surtout un problème alimentaire car les
arbres sont souvent source de nourriture pour ces grands singes.
Par
ailleurs, même les orangs-outans qui sont normalement en sécurité sont menacés.
En effet, selon le rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement
(PNUE), les aires protégées, dont les parcs nationaux, sont touchées par les
incendies et la coupe illégale de bois.
Face à
toutes ces menaces, les orangs-outans sont forcés de fuir, mais vers des
habitats beaucoup moins favorables à leur survie. Le résultat : une
augmentation du taux de mortalité chez les jeunes et une natalité moindre chez
les femelles. Plusieurs milliers d’orangs-outans disparaissent ainsi chaque
année, notamment à Sumatra où leur nombre a chuté de plus de 90 % depuis
1900.
À
Bornéo, où 80% de l’habitat naturel des orangs-outans a déjà été déboisé, il
existe cependant un passage qui relie les forêts protégées qui ont été
préservées mais celui-ci est sur le point d'être détruit.
Les
ONG environnementales et les associations locales ont annoncé qu’elles allaient
acheter cette bande de terrain pour le protéger une fois pour toutes. Pour
cela, il faut faire vite afin de prendre de vitesse les entreprises cupides qui
n’attendent qu’une chose : s’y installer pour finir de détruire la forêt.
Préserver
ces terres, c’est toute la différence entre la vie et la mort d’innombrables
orangs-outans car ils ont besoin d’étendues continues de forêts et d’arbres
pour survivre...
Pour
participer concrètement à la sauvegarde des orangs-outans, cliquer ICI
Photo
Creative Commons
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