La proportionnelle empêche la formation
de majorités stables, dit-on en France… mais 24 pays de l’Union européenne sur
27 ont recours à la représentation proportionnelle intégrale ou à un scrutin
mixte pour élire leurs députés.
La France se distingue avec son scrutin
majoritaire uninominal à deux tours, véritable aberration politique qui écarte
de toute représentation parlementaire plusieurs millions d’électeurs.
Et, contrairement à une autre idée reçue, ce n'est pas l'élection du président de la République au suffrage universel direct qui implique une bipolarisation de la vie politique entre la droite et la gauche, mais bien l'élection des députés au scrutin majoritaire car ce dernier est souvent un "scrutin d'alliances", notamment au second tour…
Avec 39,54% des voix au premier tour de
l’élection législative du 10 juin 2007, l’UMP obtient 314 sièges, soit environ
55% de sièges à l’assemblée nationale ! Un parti minoritaire dans le pays mais
majoritaire à l’assemblée nationale, ainsi va la 5ème République depuis 1958.
Si les électeurs du MoDem, attachés au pluralisme, n’avaient pas contribué à
faire élire des élus socialistes au second tour des élections législatives, le
décalage aurait été encore plus choquant.
Entre 2002 et 2007, plus de 63 % des
sièges de l'assemblée Nationale avaient été acquis à l'UMP, alors que ce parti
n'avait rassemblé que 33 % des suffrages exprimés au premier tour et moins de
50 % au second tour, alors que le FN, malgré ses 11 % au premier tour, était
tout simplement resté absent des bancs de l'assemblée, alors que les verts
(4,5%), malgré un score similaire à celui du PCF (5%) et de l'UDF (4,85%), ont
dû se contenter de 3 députés élus.
Partielle ou intégrale, le but de la
proportionnelle réside avant tout dans le fait de ne pas exclure de toute
représentation parlementaire les forces politiques en marge des deux grands
pôles politiques. Son objectif fondamental est de réduire l'écart entre la part
du vote national que reçoit un parti et sa part de sièges au parlement; un
parti important ou un petit parti devant obtenir à peu près un nombre de sièges
proche du pourcentage de voix obtenues dans le pays.
La représentation proportionnelle est un
choix fréquent parmi les pays démocratiques. Ce système domine en Amérique
Latine et en Europe de l'Ouest. Il représente environ un tiers des pays en
Afrique.
Même si les sièges sont souvent accordés
au sein de circonscriptions à vocation régionale dans un certain nombre de pays
(l'Allemagne, la Namibie, Israël, les Pays-Bas, le Danemark, l'Afrique du Sud
et la Nouvelle-Zélande), la distribution des sièges est en général déterminée
par le scrutin national global.
Dans un système de représentation
proportionnelle, la formule utilisée pour calculer la répartition des sièges
peut avoir un effet sur les résultats de l'élection. On utilise en général soit
la méthode de la «plus forte moyenne» ou celle du «plus fort reste». Cependant,
du point de vue des résultats globaux, il est encore plus important de tenir
compte de deux autres facteurs : la limite géographique des circonscriptions et
le seuil établi pour la représentation.
Plus le nombre de représentants au sein
d'une circonscription est élevé et plus son seuil de représentation est faible,
plus le système électoral sera proportionnel et plus les petits partis
minoritaires auront de chances d'obtenir des sièges.
En Israël, le seuil est de 1,5 %, alors
qu'en Allemagne, il est de 5 %. Aux îles Seychelles, il est de 10 % pour 10
sièges maximum répartis à la proportionnelle. En Afrique du Sud, en 1994, en
l'absence d'un seuil légal de représentation, le Parti africain
démocrate-chrétien a décroché deux des 400 sièges, avec seulement 0,45 % du
suffrage national.
La fixation de ce seuil, aujourd’hui
éventuellement en France, ne serait pas un acte anodin car avec un pourcentage
de 5% par exemple, seuls l’UMP (39,54%), le PS (24,73%) et le MoDem (7,61%)
auraient obtenu des sièges lors de l’élection législative du 10 juin 2007 ; les
autres formations : PC (4,29%), FN (4,29%), EXG (3,41%) Verts (3,25%), RG
(1,32%), MPF (1,20%), ne réussissant pas à franchir 5% des voix.
D'autres éléments importants sont à
prendre en considération comme la définition des limites des circonscriptions
électorales, la façon dont les partis constituent leurs listes ( bloquées ou
non bloquées), la complexité du bulletin de vote (éventail des choix offerts à
l'électeur entre partis ou entre candidats et partis), les arrangements formels
ou informels pour la «mise en commun des votes» ou la marge tolérée pour les
ententes entre les partis, comme le permettent les systèmes qui utilisent
l'apparentement.
Une excellente étude menée par la
Fondation pour l'innovation politique (http://www.fondapol.org) démonte
littéralement les vieilles théories sur la soi-disant inefficacité de la
représentation proportionnelle. En effet, tout porte à croire qu'à l'exception
de celles de 1997, toutes les élections législatives, organisées avec le
système Joxe de 1986 (proportionnelle intégrale dans le cadre de
circonscriptions départementales), auraient permis la formation d’une majorité
parlementaire digne de ce nom... Le comble, c'est que ce mode de scrutin
appliqué aux élections de 1988 aurait permis au groupe socialiste d'être
majoritaire, alors que le scrutin majoritaire à deux tours l'en avait empêché !
Des circonscriptions législatives découpées de façon fantaisiste et
douteuse
Outre le caractère anti-démocratique du
scrutin majoritaire, un deuxième scandale réside dans le fait d’avoir découpé
les 577 circonscriptions législatives (555 en métropole et 22 en Outre-mer)
selon les mêmes miroirs déformants que pour le découpage des cantons :
surreprésentation de certaines populations, sous-estimation d’autres, volonté
de voir au moins deux députés par département sans tenir compte du nombre
d’habitants, etc.
Le dernier charcutage des
circonscriptions opéré par un orfèvre en la matière - Charles Pasqua - date de
1986 et il était fondé «officiellement» sur le dernier recensement de 1982 !
C’est ainsi qu’à Saint Pierre et Miquelon le 17 juin 2007, il a fallu 1816 voix
pour élire un député sur 4923 inscrits alors que dans la dixième
circonscription des BdR, il en a fallu 39 837 sur un total de 123 761 inscrits
!
Dans le premier tome de ses Mémoires,
qui viennent de paraître sous le titre « Ce que je sais », Charles Pasqua
explique comment il parvint à faire adopter ce découpage, sans trop de heurts
: « S’agissant de cette loi électorale et du remodelage des
circonscriptions qu’elle organisait, je dirais qu’elle garantissait, en conditions
normales de scrutin, un tiers des sièges à la droite, avec un petit avantage au
RPR (ce qui correspondait au rapport des forces dans le pays), un tiers à la
gauche, l’attribution du dernier tiers résultant de la glorieuse incertitude du
vote».
Le principe constitutionnel est ainsi
bafoué constamment depuis 1958 sans qu’aucun gouvernement ne change vraiment
ces règles. Même le conseil constitutionnel a renoncé à une règle qu’il avait
lui-même pourtant édifié selon laquelle chaque circonscription ne devrait pas
s’écarter en proportion de plus de 20% de la moyenne départementale ; ce qui
revient à dire que dans un département de 400 000 habitants, comptant quatre
circonscriptions, aucune ne doit avoir moins de 80 000 habitants, ou plus de
120 000. Or, plus de 70 circonscriptions bafouent aujourd’hui cette règle
établie par les partisans du scrutin majoritaire ! Une autre particularité
française qui consiste à piétiner le principe constitutionnel de l’égalité des
suffrages entre citoyens…
L’hostilité de l’UMP et la timidité des propositions du PS ne permettent
pas d’instituer un vrai système proportionnel
À l'exception de Nicolas Sarkozy, tous
les candidats à la dernière élection présidentielle étaient favorables à
l'instauration d'une proportionnelle partielle (François Bayrou, Frédéric
Nihous, Ségolène Royal, Philippe de Villiers) ou d’une proportionnelle
intégrale (Olivier Besancenot, José Bové, Marie-Georges Buffet, Arlette
Laguiller, Jean-Marie Le Pen, Dominique Voynet).
L’UMP, fidèle à sa culture de parti
hégémonique et godillot, continue d’amuser la galerie en réfléchissant à
l’hypothèse d’une dose de proportionnelle, de préférence homéopathique…mais ne
renoncera jamais au scrutin majoritaire.
Quant au PS, en page 62 de son petit
opuscule «Réussir ensemble le changement » il se dit favorable à l’élection
d’un député sur cinq élu à la proportionnelle, soit 20%, mais les choses ne
sont pas aussi évidentes au regard de l’histoire récente…
En 1958, les socialistes de l’époque (ex
SFIO) apportèrent leur soutien au Général de Gaulle pour faire disparaître le
scrutin proportionnel qui rimait avec le régime des partis. En 1983, pour des
raisons électorales tactiques, Laurent Fabius proposa la proportionnelle
intégrale pour favoriser le Front National et ainsi mieux isoler la droite.
Sans oublier que Lionel Jospin, Premier ministre de 1998 à 2002, ignora
complètement pendant toute la durée de son quinquennat cette exigence
démocratique. Sans oublier encore que pendant la dernière campagne
présidentielle, Ségolène Royal n’a jamais précisé la dose de proportionnelle
qu’elle entendait retenir si elle était élue…
Parmi les partisans d’un scrutin mixte,
seul, François Bayrou a une position claire et équilibrée sur le sujet en
proposant de changer la loi électorale de façon à ce que la moitié des sièges
soit attribuée à la proportionnelle et l’autre moitié au scrutin majoritaire de
circonscription, avec une barre à 5% des suffrages. Avec une telle réforme, une
représentation substantielle des courants d'opinion et des territoires serait
assurée et n’enlèverait pas l’effet majoritaire.
Ce type de scrutin mixte est en vigueur
dans tous les Etats d’Europe, c'est à peu près le système allemand, toutes les
composantes politiques légales, y compris les extrêmes, étant représentées au
Parlement. Que Jean-Marie Le Pen, Alain Krivine et Arlette Laguiller siègent au
Parlement européen n’a jamais empêché de voter des lois. Au contraire, cela
oblige les démocrates à s’entendre, ce qui est un bienfait plutôt qu’un
problème…
Mais avec un système mixte de 10 ou 20%
de sièges à la proportionnelle, cela ne serait pas suffisant pour assurer la
nécessaire représentation des différentes sensibilités politiques. 10 ou 20%
sur un total de 577 sièges, c'est finalement peu de choses.
Outre le taux de sièges acquis à la
proportionnelle, ce type de scrutin suppose aussi de définir les contours
du cadre géographique dans lequel les députés sont élus, le choix le plus
judicieux étant sans doute la circonscription régionale pour assurer une
représentation des différentes opinions et des territoires plutôt que la
circonscription départementale du système Joxe de 1986.
Il suppose enfin de redéfinir les
frontières des circonscriptions actuelles pour l’élection des députés élus au
scrutin majoritaire grâce à un redécoupage de nouvelles circonscriptions par un
agrandissement des circonscriptions existantes, étendues éventuellement à
plusieurs départements, de façon à respecter enfin le principe de l’égalité des
voix, bafoué depuis 1958.
Il n'y a plus aucune raison de continuer
à élire nos députés au scrutin majoritaire. C'est intolérable parce que nous
vivons aujourd'hui au XXIème siècle et que la France est une démocratie, loin
des crises politiques de 1958.
Les Français ne sont pas des veaux, ils
veulent une assemblée représentative, qui ne soit plus à cent lieues de la
diversité du vote citoyen. Dans un système de proportionnelle intégrale au
niveau national par exemple, le MoDem (1 981 121 voix) aurait obtenu environ 43
députés, le FN (1 116 005 voix) 24 députés, le PC (1 115 719 voix) 24 députés
et les verts (885 884 voix) 19 députés !
Il est temps de rendre au peuple la
politique et le rétablissement de la proportionnelle avec au minimum 50 % de
députés élus au scrutin proportionnel plurinominal, comme cela se fait dans une
écrasante majorité de pays européens.
Photo Creative Commons
23 commentaires:
Les electeurs auraient voté certainement différemment s'ils avaient eu l'espoir d'avoir des élus correspondant à leurs idéaux; l'abstention aurait été moindre et cela aussi joue beaucoup
Complètement d'accord avec ce commentaire.
Merci également pour cet
article très instructif.
Entièrement d’accord avec cette analyse. En plus, le fait que 40% du corps électoral se soit abstenu au 1er et au second tour de cette élection montre bien que beaucoup de français, "qui ne sont pas des veaux" comme dit l’article, savaient que leurs opinions, avec ce système, ne seraient pas représentées. De même, quand on sait que l’Assemblée n’est à l’origine que de moins de 5 ou 6% des lois de ce pays, et quand on connaît le parcours du combattant qu’il faut effectuer pour qu’un texte non issu du conseil des ministres soit mis à l’ordre du jour d’une session, ça donne pas envie d’élire cette fameuse "chambre d’enregistrement" qui est sensée nous représenter.
Alors c’est sûr, la démocratie mérite mieux que ça. Nous méritons mieux que ça. Il y a urgence démocratique à réformer les institutions, et à introduire la proportionnelle.
"""""""""""""""""""" Il est temps de rendre au peuple la politique et le rétablissement de la proportionnelle avec au minimum 50 % de députés élus au scrutin proportionnel plurinominal, comme cela se fait dans une écrasante majorité de pays européens""""""""""""""""""""""""""""""" Non proportionnelle INTEGRALE ,faire un panachage revient encore à fausser la démocratie !!! C’est la seule revendication juste
Tellement d'accord avec vous !... L'égalité, la discussion, le débat, le métissage spirituel, social, économique, politique, culturel, l'interêt pour la politique, la liberté de s'exprimer ne s'exprimera vraiment que
lorsque chacune de nos voix comptera dans les plus hautes sphères... Mais ce sera aussi le début de leur fin... Il ne le savent que trop...
Un débat sur la proportionnelle juste à la porte d'à-côté ! ;-)
Cher Albert,
Un débat est en cours depuis hier matin sur la question de la
proportionnelle, autour d'un article que j'ai écrit à ce sujet sur AgoraVox.
Lien : http://www.agoravox.fr/article.php3 ?id_article=25956
Le sujet vous intéressant manifestement, et au vu de la densité de votre article, vous y êtes évidemment le bienvenu !
Bien amicalement,
Thomas Guénolé
Bonsoir Thomas,
Tout à fait d'accord avec toi pour dire notamment que la proportionnelle n'accoucherait pas d’une Assemblée «ingouvernable» et que ce type de scrutin permet de représenter plus équitablement la diversité des opinions des Français, sans empêcher l’apparition d’une majorité stable.
En ce qui concerne toutes les projections en sièges qui ont pu être faites, notamment par "Le Monde", je suis beaucoup plus réservé car il faudrait faire en réalité autant de projections qu'il y a de modalités différentes d'aménagement du scrutin proportionnel.
Savoir d'abord s'il s'agit de proportionnelle intégrale ou d'un scrutin mixte. L’intégrale peut être réalisée dans un cadre national, régional ou départemental comme le système Joxe de 1986.
Dans le cas d'un scrutin mixte, il convient surtout de savoir dans quelles proportions ; la proposition de Bayrou (50/50) ou celle du PS (20/80), d'ailleurs jamais mise en place par ce parti resté au pouvoir pendant plusieurs années.
Le système mixte le plus intéressant semble être celui de François Bayrou, les députés élus à la proportionnelle l'étant dans le cadre de circonscriptions régionales. Mais on peut imaginer aussi qu'ils le soient dans un cadre national ou départemental.
La fixation d'une barre à 5%, ou moins, pour être admis à la répartition des sièges à la proportionnelle, peut avoir aussi une importance capitale.
Enfin, les députés élus au scrutin majoritaire devraient l'être dans le cadre de nouvelles circonscriptions et là encore la façon de découper ces nouvelles circonscriptions, de façon honnête ou à la «Charles Pasqua» serait déterminante.
C'est pourquoi, toute projection en sièges à partir des résultats tels qu’ils ressortent du dernier scrutin me parait hasardeuse si l’on n'aborde pas préalablement ces questions.
A bientôt de te lire sur Agora ou sur mon blog.
Amicalement
Albert
http://reformeraujourdhui.blogspot.com/
Je suis pour ma part violement pour une dose TRES forte de
proportionnelle.
Car sinon, le role de chambre des "representants du peuple" n'est pas
accompli par l'assemblée nationale.
Effectivement depuis 50 ans le parti majoritaire avec seulement 30% des voix reçoit 60% des sièges.
En dessous de 20% au niveau national, sauf cas d'une tres forte
concentration de son electorat, il est presque impossible d'etre elu sauf d'accpeter un mécanisme de vassalisation envers les "dominants"
C'est d'ailleurs le mecanisme qui autorise "le nouveau centre" et les
deputés du MPF a exister encore en façade
C'est aussi ce qui permet aux communistes, aux verts a survivre a
l'hegemonie du PS à gauche.
Vassalisation ou disparition ?
La seule solution juste est donc dans une proportionnelle qu'on peut
envisager au niveau departemental si on veut maintenir l'ancrange local des députés et la représentation de tous les intérêts.
Comme je l'ai deja evoqué, on peut très bien donner une prime au parti
arrivé en tete, comme aux municipales pour tuer dans l'oeuf tout les arguments des defenseurs du systeme magouille qui sevit actuellement. Comme ça, même dans un systeme integrant la proportionnelle, on peut avoir une
vraie majorité.
Cette prime peut etre de 50% des sièges, comme aux municipales ou beaucoup moins.
Mais les 60% de français qui ne votent pas pour le parti en tete ne
seraient pas systematiquement lésés. De plus, en etant sur de voir leurs votes pris en comptes, l'abstention serait surement plus faible et les votes pourraient etre aussi moins concentrés sur le duo UMP/PS.
Petite précision sur les Seychelles : 25 députés sont élus par un système uninominal majoritaire à un tour. Et 10 députés (maximum) sont élus à la proportionelle en fonction du score que leur parti a obtenu lors des élections. Pour chaque 10% obtenu par un parti il reçoit 1 député. Les restes sont ignorés (ce qui fait qu'en ce moment il n'y a que 9 députés
élus à la proportionelle), cad qu'un parti faisant 49.9% recoit 4 députés et pas 5.
En ce qui concerne la France, pour ma part je suis pour un système de
proportionelle départementale avec le nombre de sièges par départements définis en fonction du nombre d'inscrits dans ce départements (cad que le
nombre de députés par départements changera automatiquement lors de chaque élection). En ce qui concerne la façon dont les sièges sont distribués entre les partis, j'hésite entre des listes bloquées et le vote unique transférable :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scrutin_%C3%A0_vote_unique_transf%C3%A9rable
Concernant le redécoupage électoral : le Conseil Constitutionel demande
depuis plusieurs années le redécoupage électorale. Mais cela a ete refusé par tous les gouvernements (aussi bien de gauche que de droite).
Merci Rajiv pour ces précisions très intéressantes.
Salutations
Albert
La proportionnelle rend la France complètement ingouvernable : IIIème
République : rien que pour l'après guerre, de 1920 à 1940 : 44
gouvernements, soit en moyenne plus de deux par an !
IVème République, de 1947 à 1959, soit 13 ans : 24 gouvernements, soit presque deux par an !
La proportionnelle affaiblit la France, c'est parfaitemlent clair et ne conduit qu'à une chose, la défaite !
Votre article est très bien, mais n'est-il pas temps de parler de
l'utilité des députés ? 577 députés pour enregistrer des lois, ça ne fait
pas un peu beaucoup ? autant de sénateurs pour relever les points et
virgules, ce n'est pas un peu cher payé ? les conseillers généraux et
régionaux ont-ils une utilité ? à quoi servent tous ces gens que nous
payons finalement fort cher pour faire à 4 le travail de 2 ?
@ arturh
La France doit être un cas vraiment particulier si la représentation
proportionnelle l'affaiblit. Parce que l'immense majorité des pays
réellement démocratiques ont un système proportionnel sans être affaibli pour autant.
La France serait-elle à l'article de la mort pour ne pas supporter que toutes les sensibilités politiques soient représentées à la chambre ?
Oui, il y a un courant autodestructeur en France qui ne demande que la proportionnelle pour pouvoir mieux s'exprimer pour aggraver la situation.
En fait, il y a surtout un courant qui reussit a contrôler le pays en
étant parfaitement minoritaire et en defendant des intérêts qui ne sont visiblement pas les notres.
Contrôler les médias, vous contrôlerez la démocratie.
Mais il est clair que la résurgence d'une vraie droite nationale de
gouvernement est le cauchemar des atlantistes qui ont pris le contrôle de l'UMP. Voir les chrétiens-democrates échapper à leur contrôle est aussi ce
qu'ils redoutent.
En forçant la vassalisation dans le mécanisme du scrutin "majoritaire"
avec des circonscriptions decoupées selon leurs interêts, ils arrivent
avec une minorité a contrôler la majorité.
Ceux-là ont tout a craindre de la résurgence de la proportionnelle et du débat d'idées non troncqués. Car à l'UMP, sauf erreur de ma part, les voix dissidentes n'ont pas été entendues aux "primaires" ou je me trompe ?
Est ce à dire que ce qui était autrefois le parti gaulliste est
entièrement converti au libéralisme apatride aux ordres des Etats-Unis ?
J'ai fait le compte,circonscription par circonscription : un déplacement supplémentaire de 2% des électeurs entre les deux tours - qui ne relève quand même pas de l'utopie - et Sarkozy devait... cohabiter ! Alors que que tous les autres systèmes proportionnels lui assuraient une majorité (pas
forcément souhaitable, c'est affaire d'opinion) mais logique, et que les minorités étaient plus équitablement représentées.
Je gage donc que dans mon hypothèse, c'est l'UMP qui aurait souhaité de la proportionnelle - comme d'ailleurs le RPR et l'UDF... en juin 81 avant de se déclarer contre en 86 (pourtant ces deux partis, avec 43% des voix, ont
pu gouverner avec une majorité absolue...)
Il y a une autre problématique : le découpage des circonscriptions,
totalement inéquitable et suspect, qui que ce soit qui le réalise. Le
conseil constitutionnel pourtant à droite (sauf un membre) s'en est ému.
Qu’un parti ait 5 ou 50 députés ne lui sert de rien, s’il n’a pas la majorité. L’important est qu’il ait une représentation. Il recevra des médias la couverture que méritent ses idées et le soutien que lui accorde la population dans les sondages. Jouer la carte de la proportionnelle est une idée dépassée qui confond la gouvernance - qui ne doit pas être divisée - avec la diffusion des idées qui doit être libre et équitable.
Et ceux qui font des millions de voix et qui n’ont aucun député, comment font-ils pour avoir une représentation s’il n’y a pas de proportionnelle ?
Ce qui est dépassé, c’est de ne pas faire comme la grande majorité des pays d’Europe en instituant enfin une proportionnelle, qu’elle soit intégrale ou partielle !
Albert
On peut effectivement y opposer une régime parlementaire basé sur la
proportionnelle. A ce moment là, pas de risque qu'un parti ait la majorité à l'assemblée où la minorité serait la règle. Et en route pour la logique des coalitions gouvernementales de la IIème et iVème République, coalitions de partis minoritaires.
le résultat serait immédiat :
1 Affaiblissement du Pouvoir Exécutif qui serait condamné à l'instabilité (voir ma réaction plus haut sur les gouvernements des IIIème et IVème République).
2 Renforcement en France des pouvoirs exécutifs forts des pays étrangers.
C'est les américains qui seront contents ! Allez-y affaiblissez le Pouvoir Exécutif français, les Pouvoirs Exécutifs forts des USA, de la Turquie, de l'Iran et de la Russie vous en seront grès dans leurs négociations avec la
France.
D'un autre coté a quoi cela sert il d'avoir 570 deputés si il y en a 400 qui votent comme un seul homme, ou s'engagent par ecrit a voter tous les bugdets, pietinnant ainsi le principe de la separation des pouvoirs ?
On pourrait tout a fait limiter l'assemblée a 100 deputés elus a la
proportionnelle et 100 "pretoriens" elus avec le president, qui voteraient sans se poser de questions , toutes ces lois et tous ces budget.
Car on en est bien la, non ?
Et puis si on projette de ne remplacer qu'un fonctionnaire sur deux pour faire des economies au budget de l'etat, on pourrait appliquer ce principe
aux elus en reduisant les bouches inutiles et redondantes.
200 deputés c'est suffisant non ?... si on a 100 clones ...
Albert..vous denoncez les deux tours du scrutin uninominal et vous avez raison ,, que de magouilles au 2° tour le petit electeur est demotivé et s'abstient.. pourquoi ne soulevez vous pas egalement le problème de l'élection des senateurs ces élus qui ne représentent rien aux yeux du
grand public,,coutent très cher et ne servent pas a grand chose... . .
pourquoi ne pas militer pour un scrutin uninominal a un tour pour
l'élection des deputés :"" celui qui a le plus de voix est élu ""pas de 2°tour pas de magouilles ,pas de groupuscules farfelus et de votes perdus ,,,le petit peuple ne s'y perd pas et se sent motivé...l' élu n'est pas délocalisé il a une circonscription et des electeurs avec lesquels il doit garder le contact ; :c'est sa force et sa faiblesse ;il est a la fois
national et local ; il est humanisé........
les senateurs par contre pouquoi ne pas les elire a la R P intégrale (un senateur pour x electeurs))soit par régions soit au plan national avec ou non accomodation des restes au plan national ; tout le corps electoral est représenté ;le sénateur est délocalisé et n'a pas a menager des petits interéts locaux ;;il peut s'en tenir a la defense d'idées ou de principes
;;avec ses pouvoirs actuels il peut obliger l'AN a une 2°lecture et donc a un 2°vote sur un texte qui ne lui convient pas... avec un tel système plus de godillots ou tout au moins ,moinsde godillots !!!....
Bonsoir judel,
Tout à fat d’accord avec toi sur le Sénat. Je prépare d’ailleurs un prochain billet sur les sénateurs qui devraient être élus à la proportionnelle intégrale pour mettre fin à l’élection par les "grands électeurs" qui sont loin de représenter le peuple...
Je te tiendrai informé
Amicalement,
Albert
artuhr 20h
Psychologie à deux balles. La valse des gouvernements était dûe au fait que les parlementaires violaient leurs engagements et s'allaient à leurs adversaires pour changer le gouvernement et aller à la soupe . Ca existe toujours ( voir le nouveau centre).
il faut donc:
1- Une dose trés forte de proportionnelle
2- Controlée par la REVOCABILITE des parlementaires selon des modalités à définir.
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