L'Australie est sur le point d’autoriser des magnats de l'exploitation minière à construire un gigantesque port charbonnier baptisé "Alpha Coal" au-dessus de l’écosystème de la grande barrière de corail, l'un des plus importants réservoirs de biodiversité de la planète, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les ports des côtes au large desquels se trouve la grande barrière exportent actuellement 156 millions de tonnes de charbon par an mais le projet en cours pousserait ce chiffre à 953 millions par an d'ici dix ans et accélérera le processus d'extinction des récifs coralliens déjà très vulnérables…
Près du port de Newcastle, à 160 km au nord de Sydney, des bateaux en partance pour l'Asie attendent leurs chargements, du charbon principalement, qui arrive via un ballet incessant de trains venus de l'intérieur des terres.
En 2020 ou même avant, quelque 7.000 bateaux traverseront chaque année la Grande barrière de corail, située au nord-est des côtes australiennes, contre 5.000 aujourd'hui, dont un cinquième transporteront le charbon embarqué à Newcastle.
Quotidiennement, 20 cargos seront autorisés à naviguer dans cette zone préservée pour acheminer du charbon polluant de l'Australie principalement jusqu'en Chine. Et on a déjà constaté le genre de dégâts que ces navires peuvent causer, notamment en 2010 lorsqu'un cargo a échoué et détruit 3 km de récifs coralliens…
L'Unesco a conclu dans un rapport que l'exploitation du charbon était nocive aux récifs coralliens et a prévenu que la Grande barrière pourrait être placée sur la liste des sites en danger, si le développement minier se poursuivait à ce rythme effréné. L'Unesco a appelé à interdire la construction de nouveaux ports dans la zone jusqu'en 2015, estimant que l'échelle et le rythme des propositions «semblent être tels qu'ils rendent impossibles des prises de décisions indépendantes, de qualité et transparentes».
Mark Diesendorf, un scientifique qui a autrefois conseillé le gouvernement et qui travaille désormais à l'université de Nouvelle-Galles du Sud, met en garde lui aussi contre l'appauvrissement, voire la perte de paysages parmi les plus beaux de ce pays, au premier rang desquels la grande barrière de corail. «Nous augmentons énormément l'exploitation et l'exportation de charbon, la production de gaz de charbon et d'autres industries, ce qui va certainement avoir un impact immense, non seulement sur notre environnement, mais aussi au final sur l'avenir de notre économie» a-t-il déclaré.
Le gouvernement de l'Etat du Queensland (Nord-Est), qui proclame ouvertement être «dans le secteur du charbon», a vivement répliqué, en prévenant qu'il ne placerait pas l'environnement avant le développement économique. Les autorités «sont décidées à assurer les meilleures protection et gestion de la grande barrière, une attraction touristique majeure pour l'Australie », a répondu le ministre de l'Environnement Tony Burke et il n’est pas question d’abolir les droits des exploitants miniers qui ont reçu le feu vert pour la construction de ports ou de mines.
Les ports des côtes au large desquels se trouve la grande barrière exportent actuellement 156 millions de tonnes de charbon par an mais le projet en cours pousserait ce chiffre à 953 millions par an d'ici dix ans et accélérera le processus d'extinction des récifs coralliens déjà très vulnérables…
Près du port de Newcastle, à 160 km au nord de Sydney, des bateaux en partance pour l'Asie attendent leurs chargements, du charbon principalement, qui arrive via un ballet incessant de trains venus de l'intérieur des terres.
En 2020 ou même avant, quelque 7.000 bateaux traverseront chaque année la Grande barrière de corail, située au nord-est des côtes australiennes, contre 5.000 aujourd'hui, dont un cinquième transporteront le charbon embarqué à Newcastle.
Quotidiennement, 20 cargos seront autorisés à naviguer dans cette zone préservée pour acheminer du charbon polluant de l'Australie principalement jusqu'en Chine. Et on a déjà constaté le genre de dégâts que ces navires peuvent causer, notamment en 2010 lorsqu'un cargo a échoué et détruit 3 km de récifs coralliens…
L'Unesco a conclu dans un rapport que l'exploitation du charbon était nocive aux récifs coralliens et a prévenu que la Grande barrière pourrait être placée sur la liste des sites en danger, si le développement minier se poursuivait à ce rythme effréné. L'Unesco a appelé à interdire la construction de nouveaux ports dans la zone jusqu'en 2015, estimant que l'échelle et le rythme des propositions «semblent être tels qu'ils rendent impossibles des prises de décisions indépendantes, de qualité et transparentes».
Mark Diesendorf, un scientifique qui a autrefois conseillé le gouvernement et qui travaille désormais à l'université de Nouvelle-Galles du Sud, met en garde lui aussi contre l'appauvrissement, voire la perte de paysages parmi les plus beaux de ce pays, au premier rang desquels la grande barrière de corail. «Nous augmentons énormément l'exploitation et l'exportation de charbon, la production de gaz de charbon et d'autres industries, ce qui va certainement avoir un impact immense, non seulement sur notre environnement, mais aussi au final sur l'avenir de notre économie» a-t-il déclaré.
Le gouvernement de l'Etat du Queensland (Nord-Est), qui proclame ouvertement être «dans le secteur du charbon», a vivement répliqué, en prévenant qu'il ne placerait pas l'environnement avant le développement économique. Les autorités «sont décidées à assurer les meilleures protection et gestion de la grande barrière, une attraction touristique majeure pour l'Australie », a répondu le ministre de l'Environnement Tony Burke et il n’est pas question d’abolir les droits des exploitants miniers qui ont reçu le feu vert pour la construction de ports ou de mines.
Mais les militants écologistes font aussi pression sur le gouvernement australien car c'est une banque publique américaine, l'Eximbank ("Banque d'import-export des États-Unis"), qui est au cœur du projet. Et une pression mondiale d'urgence dénonçant ce projet dangereux pour l’environnement, pourrait, au cœur de l’élection américaine, amener cette banque à retirer son appui financier à ce projet. Si elle se retirait, c’est tout le projet qui pourrait tomber à l’eau.
Il est donc nécessaire de renforcer la pression sur le PdG de cette banque, Fred Hochberg, afin qu’il suspende le financement de "la grande barrière de charbon"…
> Signer la pétition ICI
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